Analyse de l'histoire arménienne par un fils d'Arméniens
Auteur(s) :
auteur personne morale : Paroles Vives
informateur : Abrahamian, Mooshegh
commanditaire : AD 13
enquêteur : Gaucher, Anne-Sylvie
Editeur :
Phonothèque de la maison méditerranéenne des sciences de l'homme
Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme
Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=8393
mmsh8393
Type :
archives sonores
sound
Description :
L'informateur chante une chanson en arménien (piste 2 du CD2) et la traduit. Il chante également le début d'une chanson turque (piste 3 du CD2)
L'informateur raconte longuement l'histoire particulière de ses aïeux Tout au long de l'entretien, il la replace en permanence dans un contexte historique global, donnant alors sa vision de ce passé. Ayant fait beaucoup de recherches historiques, il y puise ses bases de compréhension et y trouve des explications quant aux causes, internes et externes, du malheur arménien (tendance à la soumission de ce peuple, pantouranisme, sociologie). Il est assez critique vis à vis des historiens, qui n'ont, selon lui, pas assez travaillé sur le rôle de la France en Anatolie entre 1918 et 1922. Il a lui-même écrit un pamphlet, intitulé " Tous coupables ", exprimant le résultat de ses analyses. Il détaille donc le parcours de son grand-père paternel, mort en 1918 dans une bataille, puis celui de son père : en exode après le génocide, mis dans un orphelinat, et travaillant ensuite à l'opéra d'Erevan dans les années 1930 (dont il rapportera des disques encore conservés par l'informateur). Il se marie en Arménie, a un enfant, est engagé au front lors de la seconde guerre puis fait prisonnier en Allemagne. Il entre alors dans une légion de l'armée allemande et vient à Paris en 1948. L'informateur raconte également le parcours de sa mère. L'informateur raconte succinctement leur vie dans le quartier Cadet, quartier arménien du 9ème arrondissement de Paris, où la conservation de la culture au sein de la communauté côtoyait la nécessité d'intégration. Son père étant arrivé plus tardivement en France, il exprime, à plusieurs reprises, sa chance d'avoir reçu une bonne transmission de cette culture. En particulier la musique, les chants (il chante deux chansons, une en turc et une en arménien), et surtout la langue (ce qui lui a permis de traduire récemment le livre de Raffi " Le fou "). Il évoque les relations familiales de plus en plus distendues, et la perte de la langue, issue d'un processus d'assimilation, ce qui ne favorise pas les relations avec des personnes d'origine d'arménienne. Il est fier de son identité (il se sent Arménien), la revendique et souhaite la transmettre à sa fille. Ainsi il lui a donné un prénom arménien, lui a appris la langue et la sensibilise à l'histoire collective. Après avoir évoqué sa redécouverte tardive de cette histoire et de ce pays, il parle de son militantisme associatif (SPFA), entre autres par le biais de dons et d'actions en faveur de la reconnaissance du génocide. Il profite souvent de la promotion de son livre, et d'articles de journaux, pour mettre au jour cette histoire et aller contre " la discrétion " arménienne qu'il remet en cause à plusieurs reprises. Il raconte enfin ses divers voyages en Arménie dans les années 1990 et 2000, et analyse les difficultés du peuple arménien à se constituer en nation. Il fait part de ses inquiétudes quant à la situation actuelle de ce pays : aidé économiquement par la diaspora, marqué par les guerres et la corruption, menacé de perte d'identité culturelle et refusant de donner la nationalité arménienne aux membres de la diaspora. Il motive enfin son témoignage par le désir de laisser une trace orale de cette histoire, parallèlement à son activité d'écriture.
Sujet(s) :
enquête
récit de vie
expatriation
histoire familiale
histoire
regard sur la société
bilinguisme
attachement à la langue
identité culturelle
intégration culturelle
travail en usine
mariage endogame
mariage mixte
transmission orale
armée
prisonnier de guerre
communisme
boutique
écriture
chant
relation familiale
militantisme associatif
voyage
condition de vie
dépôt de l'enquête orale
identité nationale
Verneuil, Henri
Génocide arménien
années 1990
années 2000
1918
1924
guerre de 1939-1945
Mayrig
Date :
2007-10-30
Format :
1 MD
1h 47min
Langue :
français
arménien
turc
fre
hye
tur
Couverture :
Barbentane
43°53'55.34''N
4°44'51.87''E
Droits :
Droits cédés par contrat entre les informateurs, Paroles Vives, MMSH et AD13.
Consultation en ligne et réutilisation sur autorisation
Document en ligne et réutilisation non commerciale autorisée
Relation(s) :
Mémoire orale des Arméniens des quartiers de Marseille et des Bouches-du-Rhône
Type :
archives sonores
sound
Source :
2160