Témoignage d'un petit-fils d'Arméniens sur ce qu'il a conservé de l'arménité

Auteur(s) :
auteur personne morale : Paroles Vives
informateur : Barounian, Hervé
commanditaire : AD 13
enquêteur : Gaucher, Anne-Sylvie

Editeur :
Phonothèque de la maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=8424
mmsh8424

Type :
archives sonores
sound

Description :
L'informateur retransmet très rapidement ce qu'il connaît de l'histoire de ses grands-parents, Arméniens de Turquie, dont une partie de la famille s'est exilée aux Etats-Unis après le génocide et l'autre en France. Il évoque avec plaisir, et à de très nombreuses reprises, les plats arméniens faits par sa grand-mère et sa mère (manti, dolma, bomba). De même la question de la langue arménienne est souvent abordée. Il reconnaît cependant savoir peu de choses sur la culture et l'histoire arménienne, et regrette de ne plus pratiquer l'arménien couramment. L'informateur égrène ensuite divers souvenirs : les repas familiaux, le tabou du génocide, les divinations dans le marc de café, la vie de quartier entre les diverses communautés à Martigues, les réunions en lien avec une association arménienne. Il insiste sur le fait qu'il était alors difficile d'accéder à cette culture (nécessité d'aller sur Marseille, pas de radios ou de télévision), de plus son père s'étant marié avec une française, la culture s'est un peu perdue. En terme de transmission, la présence de l'arménité se perçoit dans le choix d'un second prénom arménien pour sa fille, dans le lien avec la cuisine arménienne, désormais assuré par sa mère, et le respect de la tradition des œufs de Pâques. La notion de " peuple qui a souffert ", et certains éléments tels que l'esprit de famille, la capacité d'intégration, la discrétion et le goût du travail, lui semblent des valeurs arméniennes qui ont favorisé leur bonne intégration en France, et qu'il transmettra à sa fille. L'informateur évoque très succinctement son parcours professionnel (gérant d'un complexe sportif), et les quelques liens avec la communauté arménienne actuelle (amis, visites d'expositions sur l'Arménie). Avec sa femme, il évoque un possible voyage en Arménie, tout en précisant l'ambiguïté que ce pays représente pour lui : un pays d'origine (dont l'actualité l'intéresse) qui n'en est pas vraiment un, étant donné l'origine turque de ses ascendants. Les modalités de la transmission de cette culture à leur fille se posent alors. Ils reviennent avec beaucoup d'émotion sur le génocide, la vie de ses grands-parents, et sur la forte relation qui liait son père avec sa mère. Enfin, il motive rapidement son dépôt de témoignage.

Sujet(s) :
enquête
récit de vie
expatriation
relation adulte-enfant
relation entre les classes d'âge
relation intracommunautaire
mariage mixte
cuisine
arménien
attachement à la langue
identité culturelle
intégration sociale
oeuf de Pâques
relation familiale
interdit
nom de famille
sociabilité
voyage
condition de travail
dépôt de l'enquête orale
transmission orale
prénom
Verneuil, Henri
Génocide arménien
nom de recette de cuisine

Date :
2007-10-18

Format :
1 MD
58min

Langue :
français
fre

Couverture :
Martigues
43°24'26.86''N
5° 3'17.39''E

Droits :
Droits cédés par contrat entre les informateurs, Paroles Vives, MMSH et AD13.
Document en ligne et réutilisation non commerciale autorisée
Consultation en ligne et réutilisation sur autorisation

Relation(s) :
Mémoire orale des Arméniens des quartiers de Marseille et des Bouches-du-Rhône
Témoignage d'une famille mixte (arménienne et française) sur leur héritage culturel

Type :
archives sonores
sound

Source :
2133

Citation

auteur personne morale : Paroles Vives et al., “Témoignage d'un petit-fils d'Arméniens sur ce qu'il a conservé de l'arménité,” Portail du patrimoine oral, consulté le 23 novembre 2024, http://stq4s52k.es-02.live-paas.net/items/show/116218.