Échanges d'expériences du travail à la distillerie Mane de Barrême par deux anciens employés en 1958 et 1970

Auteur(s) :
enquêteur : Cassé, Corinne
informateur : Rouvier, André
informateur : Faure, Bernard
commanditaire : Comité de Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var

Editeur :
Phonothèque de la maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=10323
mmsh10323

Type :
archives sonores
sound

Description :
Quelques termes sont donnés en provençal et leur traduction en français.
Deux informateurs participent à la rencontre, tous deux employés de la distillerie Mane de Barrême à des époques différentes : 1958 et 1970. Le plus jeune, étudiant à l'époque, se souvient de ses embauches estivales pour le chargement de la lavande dans le pays avant que la distillation ne commence. Il décrit des journées de 16 heures et l'utilisation de son salaire. Les deux informateurs échangent leurs souvenirs de jeunesse, de loisirs et de travail. La femme de l'un des informateurs participe ponctuellement à l'entretien. Les détails du travail du collectage de la lavande est donné comme ceux du dressage des tiges en « andins » dans la cour de la distillerie. L'un des informateurs explique les différents postes à la distillerie. Il cite les noms de ses camarades qui travaillaient avec lui, se souvient de l'hôtel de la gare. D'autres détails sont apportés sur la chaîne de fonctionnement et les équipements de la distillerie (alambics, chaudière au bois ou au mazout, palan). Un des informateurs se souvient de son travail dans une autre distillerie de Barrême qui fabriquait de la « concrète » à base de fleur de lavande et d'éther. Il compare les deux organisations et les rythmes de travail. Les deux informateurs échangent sur les anciennes distilleries du village. Un des informateurs évoque un souvenir de jeux partagé pendant l'enfance : la pêche aux « dormeuses » dans la retenue du bassin de la distillerie. - 16:39 La discussion s'engage sur la première fête de la lavande en 1939 (défilé de camions décorés en corso, montés par la jeunesse locale) à la fin de la saison. Des explications plus précises viennent sur la réserve d'eau nécessaire à la distillerie (retenue, bassin, forage) et qui devait palier aux eaux troubles de la rivière Asse. Un informateur donne une explication en provençal sur le sobriquet des barrêmois. Les deux époques sont à nouveau comparées (élimination des lavandes distillées, utilisation du palan, du charreton) et la tournée de ramassage des fleurs (Lambruisse, Thorame, Hyèges, Moriez) comme l'impact de l'apparition des alambics dans les villages. Un des informateurs explique la différence entre distillation à feu nu et l'utilisation d'une chaudière. Après avoir parlé des salaires des jeunes dans les années 70 et dans les années 50, les informateurs reviennent sur les zones de terres à lavande et l'embauche des barrêmois chez Mane . L'épouse de l'informateur insiste sur l'importance des salaires de la distillerie dans le contexte des années 50. - 31:54 La discussion revient sur plusieurs sujets : les informateurs potentiels pour l'enquête, la distillerie d'autres essences (la menthe, la sauge), la description détaillée du collectage de l'essence pendant la distillation. Après le départ du plus jeune des informateurs une photographie d'archive est commentée où apparaissent cinq distilleries : sont citées les entreprises Mane, Chery, Cavalier, Silvy et Selin. Avec une certaine émotion l'informateur explique que tout ce travail n'a pas compté pour sa retraite, c'est aussi l'occasion d'expliquer la trajectoire des aînés et des cadets autrefois. Ce dernier restant à la ferme et ramenant de l'argent liquide indispensable à la famille avec « des petits boulots » ; l'informateur se souvient de ses différentes tâches autour de l'exploitation de la lavande (coupe, binage, distillation) rémunéré à la tâche. - 47:26 Le couple d'informateurs expliquent les liens entre l'activité de la distillerie et les chemins de fer de Provence. C'est l'occasion de discuter sur l'ancienneté de la distillerie Mane et de l'épisode de la première guerre mondiale. - 51:00 La discussion revient plus en détail sur la retenue d'eau de l'Asse utilisée par la distillerie, les pompes à vapeur, puis le forage dans une nappe phréatique (dans les années 60), les employés spécialisés venant de Grasse et les postes réservés aux locaux (ouvriers et responsables du personnel). - 54:08 D'autres détails sont donnés sur les droits de bans pour peler sur le terrain domanial (Eaux et forêts). L'informateur se souvient de l'utilisation du traîneau avec son père pour ramener la lavande, de la vente de la fleur ou de l'essence, du rôle des courtiers autour de Barrême. - 58-30 L'informateur explique la méthode du repiquage de la lavande.

Sujet(s) :
enquête
récit de vie
témoignage thématique
distillation
lavande
fabrication d'une essence végétale
alambic
évolution des techniques
pêche
fête agricole
adduction de l'eau
surnom
rémunération
retraite
moyen de subsistance
transport ferroviaire
courtier en essence végétale
projet PCI 2017
Schimmell
Mane Fils
années 1950
années 1970

Date :
2012-06-08

Format :
1 fichier numérique wave, 2 fichiers num JPEG.
1h 02min

Langue :
français
provençal
fre

Couverture :
Barrême
43°57'16.35''N
6°22'10.97''E

Droits :
Association Pays A3V, Phonothèque MMSH, AD05 (par contrat avec les informateurs)
Consultation en ligne et réutilisation sur autorisation

Relation(s) :
Mémoires orales des industries du bord de l'eau des pays Asses, Verdon, Vaïre et Var (04)

Type :
archives sonores
sound

Source :
4175

Citation

enquêteur : Cassé, Corinne et al., “Échanges d'expériences du travail à la distillerie Mane de Barrême par deux anciens employés en 1958 et 1970,” Portail du patrimoine oral, consulté le 23 novembre 2024, http://stq4s52k.es-02.live-paas.net/items/show/121123.