Un breillois raconte ses souvenirs de la guerre de 1939-1945 et ses souvenirs de l'après-guerre à Breil-sur-Roya

Auteur(s) :
commanditaire : MSH de Nice
enquêteur : Vervoort, Morgan
informateur : Sartore, Charles
auteur personne morale : LASMIC
auteur personne morale : AD06

Editeur :
Phonothèque de la maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=9200
mmsh9200

Type :
archives sonores
sound

Description :
Breillois.
Né à Breil-sur-Roya en 1926, l'informateur pratique le français et le breillois (excellent outil d'apprentissage des langues) dès ses 10 ans. En 1936, le village étant occupé par de nombreux militaires, la France fait construire de nombreuses fortifications dans la région. Il règne alors au village une ambiance particulière. A la déclaration de la guerre par Hitler (1939), les breillois sont évacués à Cannes. En 1940-1941, le village est dévasté et les boutiques sont pillées pendant l'absence des villageois. La défaite française démoralise les populations mais le village se reconstruit peu à peu. Grâce aux tickets de rationnement les populations peuvent survivre. En 1942, les militaires investissent Breil alors que Fontan est déjà occupé. La circulation sur le territoire est difficile car les voies de communication sont détruites. Par chance, les villageois et les occupants peuvent communiquer grâce à l'italien. La milice fasciste effectue des contrôles dans les trains en partance pour Nice. Par provovation, l'informateur et ses amis s'amusaient à faire courir les militaires après le couvre-feu. En 1943, les troupes italiennes se retirent. Les breillois pillent en masse les denrées laissées par les italiens dans les entrepôts de la gare (pâtes, cigarettes, alcool). Quand les allemands arrivent, les breillois doivent restituer toutes les marchandises sous peine d'être exécutés. Une partie des biens sont rendues (certains ont balancé des denrées dans les rivières pour éviter les représailles) mais des marchandises sont cachées un peu partout dans les campagnes, les cimetières ou les fosses. Grâce aux produits de ce pillage, les gens peuvent faire du troc. En septembre 1943, les allemands s'installent et en 1944, l'informateur apprend le débarquement de Normandie par Radio Londres. Les bombardements des armées alliées commencent et de nombreux breillois se réfugient dans les campagnes. S'organisent alors la résistance locale et le maquis italien. Pour survivre, les breillois se ravitaillent à Tende ou dans le Piémont et se contentent de carcasses des bêtes décédées, du reste de cultures ou de plantes. En septembre 1944, les breillois sont déportés à Turin car les allemands craignent probablement une résistance de la part de la population. Les conditions de vie aux camps de Turin sont difficiles et l'informateur est réquisitionné pour la coupe du bois ou le creusement des tranchées dans le camp d'aviation. Fin avril 1945, l'informateur est rapatrié alors que la guerre se termine. Emmenés à Milan (prise d'otages), certains s'enfuient en sautant des trains. Une fois arrivés, les déportés se cachent dans le sous-sol de la gare jusqu'au lendemain matin. Puis ils passent par la Suisse et Evian avant d'arriver à Nice. Pourtant les déportés ne peuvent rentrer chez eux que fin juillet car les équipes de déminage (prisonniers de guerre allemands) travaillent pendant un mois sans relâche pour déminer les terrains et les maisons.

Sujet(s) :
enquête
témoignage thématique
récit de vie
linguistique
emploi de la langue régionale
langue régionale
attachement à la langue
apprentissage de la langue
transmission de la langue
transmission d'un savoir
multilinguisme
bilinguisme
interférence des langues
armée
communication
radio
téléphone
information
déportation
réfugié
rapatriement
pillage
rationnement
migration
chemin de fer
idéologie politique
frontière
transport ferroviaire
amitié
contrebande
ravitaillement
marché noir
troc
transmission orale
histoire locale
représentation de l'histoire
bombardement
moyen de subsistance
maquisard
organisation de la résistance
espionnage
déplacement à pied
condition de vie
isolement
prisonnier de guerre
prise d'otage
rationnement alimentaire
Mussolini, Benito
De Gaulle, Charles
Hitler, Adolf
Pétain, Philippe
Badoglio, Pietro
Botton, Charles
Gestapo
Radioland
Kommandantur
guerre de 1939-1945
années 1940
années 1930
1937-1939
Capitulation allemande
Appel du 18 juin 1940
Occupation italienne
Armée alliée
Résistance
Occupation allemande
Débarquement allié de Normandie
fascisme italien
Débarquement de Provence
Réquisition
Débâcle
1945-1950
Maréchal, nous voilà !
Macaroni

Date :
2007-07-27

Format :
1 fichier num.
1h 17min

Langue :
français
italien
occitan
fre
ita

Couverture :
Breil-sur-Roya
43°56'16.86''N
7°30'49.46''E

Droits :
Contrat signé entre les enquêteurs et l'informateur autorisant l'utilisation et la diffusion de l'entretien.
Consultation en ligne et réutilisation sur autorisation
Consultation en ligne et réutilisation sur autorisation

Relation(s) :
Enquêtes d'histoires orales dans les vallées de la Roya et de la Bevera

Type :
archives sonores
sound

Source :
3032

Citation

commanditaire : MSH de Nice et al., “Un breillois raconte ses souvenirs de la guerre de 1939-1945 et ses souvenirs de l'après-guerre à Breil-sur-Roya,” Portail du patrimoine oral, consulté le 23 novembre 2024, http://stq4s52k.es-02.live-paas.net/items/show/115638.