Une femme originaire de la région parisienne raconte son arrivée dans les environs d'Apt, et son intérêt grandissant pour les plantes

Auteur(s) :
enquêteur : Amir, Magali
informateur : Belleville, Katia

Editeur :
Phonothèque de la maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=10224
mmsh10224

Type :
archives sonores
sound

Description :
L’informatrice dit apprendre par les livres pour la plupart, mais aussi des habitants qui veulent bien lui faire partager leurs savoirs. Elle a commencé à s’intéresser aux plantes une dizaine d’années avant l’enregistrement, quand elle a investi dans une maison ‘’entourée de plantes’’ dans la région. Depuis son installation, elle apprend à reconnaître les différents types de plantes et champignons qu'elle utilise pour des recettes de cuisine ou bien pour des usages thérapeutiques. Quand est arrivée, elle a d’abord découvert le thym, le laurier sauce qu’elle a planté dans son jardin. Elle ramasse un peu de tout, dès lors qu’elle reconnaît la plante: il peut s’agir de blettes, asperges ou poireaux sauvages, mais aussi de pissenlits, fenouil ou herbes de Provence (sarriette, thym, romarin, sauge, etc). Elle utilise des mauves et des coquelicots pour faire des salades, et dit que les capucines et la bourrache sont bonnes pour les yeux. Un passage traite de l'usage que l'informatrice fait du thym, mais également des façons de l'utiliser qu'elle a trouvé chez les habitants de la région. On lui a préconisé de ramasser le thym en fleur, mais elle dit en cueillir toute l’année, sauf en plein hiver. Elle nous donne la recette d'un alcool de thym appelé ‘’la farigoule’’. Elle parle aussi des propriétés du thym, qui selon elle est bon pour la digestion et aurait des vertus aseptisantes. Elle ramasse beaucoup de thym pour mettre dans les soupes, les gratins, avec des céréales ou dans les tisanes. Elle la cuisine en sauce pour les pâtes, grillée en apéritif ou bien en tisane. Elle s’inspire d’un ouvrage sur les plantes pour faire ses alcools, notamment avec de la verveine et de la sauge. Elle parle ensuite d’une plante à verrue appelée “ le bouillon blanc” ou la “bourrache”, qu’elle a repéré sur un livre. Elle utilise la sarriette pour accompagner les légumes secs pour faciliter leur digestion.Elle réalise aussi des confitures de griottes, de figues, de mûres et de cynorhodons. Elle sait qu'il est possible de faire de l'alcool de sureau avec les baies mais n'en a jamais fait elle-même. Elle parle d'une recette de glace avec du géranium rosa. Elle parle de la rue (ruta gravéolens,toxique)comme étant une plante abortive. L’informatrice nous parle ensuite de l'utilisation qu'elle fait des cerises : infusion de queues de cerises,diurétique, et nous donne la recette du vin de cerises. Elle s’étonne de la forme étonnante des fruits qui aurait une influence sur la partie de l'homme ressemblant au fruit, comme le cerveau pour la noix. Elle dit ne pas bien connaître les salades sauvages, mis à part la doucette,les pissenlits et la roquette sauvage qu’elle ramasse. Elle a goûté de la confiture de pissenlits mais n’en a jamais fait. Elle évoque la méthode qui consiste à utiliser de la cendre pour laver le linge, elle nomme aussi l'amélanchier qui était utilisé pour faire des balais. Ses parents étaient plutôt des gens de la ville, tandis qu'elle, trouve auprès de la nature une forme de méditation. Elle utilise le millepertuis pour faire de l'huile avec ses fleurs, et nous détaille la préparation. Elle décrit cette huile comme efficace contre les brûlures et sert à la fois de cicatrisant et d'hydratant. Elle achète certains produits à base de plantes en magasin, comme l'huile de lavande, de bourrache ou de lys. Elle utilise le lavandin pour faire des sachets parfumés anti-mite, sur du linge ou dans le bain. L'informatrice nous parle de ses connaissances en matière de champignons. L’informatrice connaît le "pinin" (lactaire délicieux). Elle explique qu’il n’y a pas trop de cèpes dans la région . Elle cite les coulemelles ainsi que de grisets et des trompettes de la mort. Comme elle ne sait pas encore tous les reconnaître, elle demande conseil à des habitants du coin, ou elle évite de les ramasser. Pour les truffes par exemple, elle s'est fait expliquée comment les trouver. Les habitants sont cependant discrets concernant leurs coins à champignons, surtout quand il s'agit de quelqu'un qui ne vient pas de la région.

Sujet(s) :
enquête
témoignage thématique
savoir sur les plantes
thym
sarriette
truffe
salade sauvage
millepertuis
sauge
alcool
cueillette
églantier
secret autour de la nature
plante médicinale
bourache
tisane
vin
cerise
mauve
Palaiseul, Jean - Nos grands-mères savaient: la vérité sur les plantes et la vie naturelle
recette de la confiture de cynorrhodon
huile de millepertuis
recette du vin de cerise
la farigoule

Date :
1998-04-15

Format :
1 cass.
56min

Langue :
français
fre

Couverture :
Saint-Saturnin-d'Apt
43°56'38.71"N
5°23'1.54"E

Droits :
Contrat d'autorisation et de diffusion signé par l'informateur et l'enquêteur autorisant la diffusion en libre accès sur un réseau de partenaires.
Consultation en ligne et réutilisation sur autorisation
Document en ligne et réutilisation non commerciale autorisée

Relation(s) :
Enquêtes ethnobotaniques dans les Alpes-de-Haute-Provence

Type :
archives sonores
sound

Source :
4077

Citation

enquêteur : Amir, Magali et informateur : Belleville, Katia, “Une femme originaire de la région parisienne raconte son arrivée dans les environs d'Apt, et son intérêt grandissant pour les plantes,” Portail du patrimoine oral, consulté le 20 avril 2024, http://stq4s52k.es-02.live-paas.net/items/show/117797.