Un vieillard de Tazrouk évoque, en arabe dialectal, la généalogie de son père, venu enfant de Hamdallah à Tazrouk pour y vivre et cultiver la terre

Auteur(s) :
enquêteur : Gast, Marceau
informateur : Ag Karzika, Mohamed dit Bassi

Editeur :
Phonothèque de la maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=10391
mmsh10391

Type :
archives sonores
sound

Description :
L’arabe dialectal domine dans l'enquête, avec quelques questions posées en tamahaq par l'enquêteur. Le terme Haratîn est prononcé “Hartania” par l’informateur.
L’informateur, Mohamed surnommé “Bassi”, originaire de Tazrouk, est le fils ainé de Karzika et sa mère était native de Touat. Il évoque, avec l’enquêteur qui, participe beaucoup à l’entretien, la vie familiale et le parcours de Karzika, son père, venu à Tazrouk à l’âge de 4 ans depuis Hamdallah (du coté de Tombouctou, au Mali, selon Bassi). Il est devenu agriculteur et a appris le métier par des Haratins, que Hadj Ahmed faisait venir de Touat. La première épouse de Karzika est une hartania nommée Aicha de Touat et il a eu cinq enfants avec elle : 4 garçons et une fille décédée (Fatma). Son père a eu également deux autres femmes d’origine Haratîn, toutes deux décédées depuis longtemps. Rahma a eu 5 garçons et la troisième épouse, Tawaqast, n’a pas eu d’enfants. Elle est décédée en même temps que son père Karzika dont la tombe se trouve dans le cimetière à Tazrouk. L’informateur a eu, lui, deux épouses Hartania. La première, s’appelait Fadhimata et n’a pas eu d’enfants avec lui. La seconde épouse, toujours vivante,qui s’appelle, d’après la prononciation de Bassi et de Gast, Zazia ou Djazia. Ils ont eu ensemble un fils, Amghar, et deux filles (Aicha et Lalla). Bassi donne ensuite des informations sur ce que sont devenus ses frères : Slimane, décédé aujourd’hui, était marié à une femme marabout, originaire de Touat, qui s’appelle Zahra avec qui ils ont eu 3 enfants (deux vivants et une fille est décédée). El Hadj El Khadir, était marié avec sa cousine et ils ont eu une fille, décédée, qui s’appelait Fadhimata et un garçon Mohamed surnommé “Loghlough”. Ahmed surnommé “Kajeri” était marié à sa cousine Khata et ont des enfants. Bassi, signale que son père Karzika avait grandi et suivi l'école coranique grâce à Hadj Ahmed, le premier habitant de Tazrouk qui était considéré comme le doyen (Cheikh) de Tazrouk et d’Idélès et l’initiateur de l’agriculture dans l’Ahaggar. Karzika a contribué dans la construction du village de Tazrouk en bâtissant des maisons et en cultivant des jardins. L’informateur évoque aussi deux populations primitives, une appelée “El Rouaouet” l’autre, venue de l’Est, appellée “Issebeten”. “El Rouaouet” remontent à une époque très ancienne et, s’ils ont disparus, ils ont laissé des traces d’habitats dans les oueds et leurs ossement dans le puits, à “El Rouaouet”. A l’arrivée de Karzika, les maisons de cette population étaient déjà en ruines, elle contenaient des ustensiles et des outils utilisés dans l’agriculture de l’orge. Il avait pourtant trouvé le pied d’une vigne encore vert. Ces maisons ont servi de lieux d'inhumations. Le peuple venu de l’est appelé Issebeten travaillait à Tazrouk. Il se souvient d’avoir entendu une vieille femme des Issebeten évoquer une terre qui produisait beaucoup d’orge et des ksours. Pendant l’enregistrement, on entend en fond un chant en tamahaq peu audible. L'enquêteur interroge l’informateur sur les premiers cultivateurs dans l’Ahaggar. les premiers jardins avaient commencé à Idélès et une année après à Tazolet où le vieux Hadj Ahmed avait attribué des terres aux “Iseqqemâren” pour les travailler avec Karzika, avec l’aide des haratins venus de Touat. A Tin Ezane, l’agriculture a commencé avec Bouhane. A Tit et à Sersouf, la culture de la vigne a commencé avant Tazrouk. Le palmier a été cultivé à Sersouf, Silet et à Enedi. Karzika avait trouvé le sanctuaire de Tibaradin qui existe toujours à Tazrouk. Bassi décrit et explique ce lieu. Selon la légende, il s’agit de deux pierres l’une blanche et l’autre noire qui représentaient deux femmes, une noble et une haratîn. On entend, au cours de l’enregistrement, un son de musique.

Sujet(s) :
enquête
récit de vie
travail collectif
savoir-faire agricole
légendaire généalogique
jardin
transmission d'un savoir
famille nombreuse
légendaire patronymique
cimetière
palmier
Famille Karzika
Touareg
1900
légende toponymique

Date :
1964-11-15

Format :
1 bde
4,75 cm/s
38min

Langue :
arabe dialectal
tamahaq
ara
tmh

Couverture :
Tazrouk
23.41332
6.25943

Droits :
Contrat de dépôt et de diffusion signé avec Marceau Gast, le 19 décembre 2005, spécifiant les droits de conservation, d'archivage et de diffusion.
Consultation en ligne et réutilisation sur autorisation
Consultation en ligne et réutilisation sur autorisation

Relation(s) :
Enquêtes orales dans l'Ahaggar

Type :
archives sonores
sound

Source :
4191

Citation

enquêteur : Gast, Marceau et informateur : Ag Karzika, Mohamed dit Bassi, “Un vieillard de Tazrouk évoque, en arabe dialectal, la généalogie de son père, venu enfant de Hamdallah à Tazrouk pour y vivre et cultiver la terre,” Portail du patrimoine oral, consulté le 28 avril 2024, http://stq4s52k.es-02.live-paas.net/items/show/116390.