Culture et récolte des céréales à Joucas dans le Vaucluse

Auteur(s) :
enquêteur : Inconnu
informateur : Flaviny, Marc

Editeur :
Phonothèque de la maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=10439
mmsh10439

Type :
archives sonores
sound

Description :
quelques mots en provençal
L’informateur, M. Flaviny, décrit au cours de l’entretien la façon dont il exploite ses terres plantées de céréales (“blés de pays”, avoine, orge). De façon chronologique, il parle du labourage des terres au mois d’août où il passe la herse avant de semer les grains à l’aide d’un semoir au mois de novembre, aux alentours de la Toussaint. Une fois que les blés commencent à pousser, il passe le rouleau sur ses terres (février-mars). Il a beaucoup appris de sa collaboration avec la Chambre d’Agriculture de Montpellier dans les années 1960, notamment sur le phénomène du tallage propre aux céréales. Avant il ne rajoutait rien à la terre, mais pratique aujourd’hui la fumure pour favoriser la croissance. Il enrichit aussi la terre en y plantant certaines années des légumineuses ou des plantes diverses (luzerne, trèfle, sainfoin), données ensuite aux animaux comme nourriture. Il cite la période des moissons,opération qui s'effectue par équipe de trois : une personne fauche les blés, une autre s’occupe de faire les gerbes et la troisième attache les gerbes. A l’époque de son grand-père, tout le village s’arrêtait de travailler pendant cette période afin de moissonner les champs. Les épis pouvaient provoquer des blessures et il décrit la manière dont les habitants s’en protégeaient, avec des gants faits de roseaux. L’informateur aborde le sujet des travailleurs journaliers, qui faisaient les moissons en commençant à Arles, et qui remontaient vers les Alpes au fur et à mesure de la maturation des blés. Ils redescendaient ensuite chez eux durant l’hiver. Ces journaliers faisaient de grosses journées de travail, travaillant parfois plus de douze heures d’affilée. Leur repas se faisait sur place, composé généralement d’une soupe et de fromages. L’opération de foulaison pouvait se faire avec des équipes différentes, et l’informateur cite un proverbe provençal signifiant qu’elle devait se dérouler avant la Sainte Madeleine, le 22 juillet, car le temps est trop aléatoire après cette période. L’opération de vannage se fait avec une machine, le tarare, puis les céréales sont battues en plein air sur une surface dédiée. Le blé est ensuite rangé dans une grange, l’informateur le sort au fur et à mesure des besoins du boulanger. Il garde une vingtaine de sac de 80kg pour la semence de l’année suivante. L’arrivée des machines dans l’exploitation a complètement modifié le travail. Il aborde vers la fin de l’entretien l’élevage des vers à soie mais la compréhension est difficile car il manque des parties de l’enregistrement.

Sujet(s) :
enquête
témoignage thématique
technique agricole
aliment d'origine végétale
céréale
moisson
battage
mécanisation
outillage agricole
travail saisonnier
labour
faucheur
modernisation de l'agriculture
battage mécanique
blé
foulage
ver à soie
apprentissage

Date :
1983-05-09

Format :
bande magnétique
AGFA
53min

Langue :
français
fre

Couverture :
Joucas
43.92583
5.25222

Droits :
L'informateur et les enquêteurs autorisent que les enregistrements soient en accès sur ce réseau de partenaires et exige de donner une nouvelle autorisation pour chaque nouvel organisme entrant dans le réseau de partenaires originel.
Document en ligne et réutilisation non commerciale autorisée
Consultation en ligne et réutilisation sur autorisation

Relation(s) :
Enquêtes de l'Association Alpes de Lumière déposées au Musée de Salagon

Type :
archives sonores
sound

Source :
4433

Citation

enquêteur : Inconnu et informateur : Flaviny, Marc, “Culture et récolte des céréales à Joucas dans le Vaucluse,” Portail du patrimoine oral, consulté le 24 avril 2024, http://stq4s52k.es-02.live-paas.net/items/show/116362.