Visite commentée par Lucien Delestic de son moulin à eau à Reillanne

Auteur(s) :
enquêteur : Musset, Danielle
informateur : Delestic, Lucien
interv. : Multiple

Editeur :
Phonothèque de la maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=10502
mmsh10502

Type :
archives sonores
sound

Description :
L'enregistrement se déroule durant la visite du moulin à eau de Lucien Delestic en compagnie de Danielle Musset et d'autres personnes. Il leur fait visiter et commente le fonctionnement du moulin (construit en 1920) et l'équipement utilisé afin de produire la farine. Il nous est donc difficile de bien appréhender certains passages. Lucien Delestic montre d'abord le canal permettant d'acheminer l'eau et les roues du moulin à eau. Il y a deux roues, l'une sert à faire tourner les machines, et l'autre est réservée à la meule à épeautre qui n'a pas la même vitesse de rotation. C'est lui même qui entretenait le canal, long de 1,3km. Il avait été refait par sa famille en 1940 après l'inondation de 1936 causée par la Durance, tout comme le moulin. Il détaille le cheminement de l'eau et les conditions nécessaires à la bonne rotation des roues. Le groupe rentre ensuite à l'intérieur du moulin et Lucien Delestic décrit le rôle des différentes machines et pièces et leur entretien. Son moulin est de taille "moyenne" et produisait environ 3000 quintaux de farine. Il détaille le chemin parcouru par le blé afin d'être transformé en farine. Il est d'abord lavé, monte au premier étage (à l'aide d'une courroie qui tourne avec des godets), passe dans un crible où poussières et pailles sont retirées, puis dans un trieur pour enlever les petites graines. Il descend dans une laveuse (cuve à eau), les grains trop petits flottent et sont éliminés. Une fois essoré, il est stocké dans un silo en bois. Il sera moulu une fois séché. Le rendement diffère selon qu'il s'agisse de blé dur ou de blé tendre. On obtient en moyenne 90kg de farine pour 100kg de blé dur, et aux alentours de 65kg de farine pour 100kg de blé tendre. Le blé dur possède très peu de son d'où son rendement plus important. Il détaille certaines machines et les évolutions qu'elles ont connues, notamment une décortiqueuse, des blutoirs et des laveuses. La meule demande un entretien régulier car elle se lisse à force de l'usure et n'écrase plus les grains. Il nomme aussi les différents bois utilisés dans le moulin (roues en chêne, poutre en peuplier etc.). En tant que meunier, Julien Delestic était payé au poids de blé (et non au poids de farine produite). Il regrette aujourd'hui que l'on ne fasse plus de bon pain, et cite quelques lieux de la région où il en trouve toujours. Il a lui même exercé le métier de boulanger. Il ne sait pas encore ce que va devenir le moulin car il a pris sa retraite. L'enregistrement est à mettre en lien avec l'enquête n°1343 enregistrée treize ans plus tôt (1982) où monsieur Delestic présentait son moulin à des membres de l'association Alpes de Lumière.

Sujet(s) :
enquête
témoignage thématique
bâtiment agricole
blé
épeautre
farine
moulin à grain
moulin à eau
technique agricole
transmission familiale
adduction de l'eau
meule
production
Alpes de Lumière
1800-1899
1900-1999

Date :
1995-04-08

Format :
2 cass. audio stéréo 60min.
wave
1h 10min

Langue :
français
fre

Couverture :
Reillanne
43.88131
5.65736

Droits :
L'informateur autorise que les enregistrements soient en accès sur ce réseau de
Document en ligne et réutilisation non commerciale autorisée
Consultation en ligne et réutilisation sur autorisation

Relation(s) :
Témoignage sur la vie autrefois dans les Alpes de Haute-Provence

Type :
archives sonores
sound

Source :
4485

Citation

enquêteur : Musset, Danielle, informateur : Delestic, Lucien, et interv. : Multiple, “Visite commentée par Lucien Delestic de son moulin à eau à Reillanne,” Portail du patrimoine oral, consulté le 29 mars 2024, http://stq4s52k.es-02.live-paas.net/items/show/116309.