Un ingénieur agronome ayant lui-même planté des amandiers aborde l’économie de l’amande en Haute-Provence

Auteur(s) :
enquêteur : Plume, Domnine
informateur : Farco, (monsieur)

Editeur :
Phonothèque de la maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=10559
mmsh10559

Type :
archives sonores
sound

Description :
L’informateur, ingénieur agronome, est aussi agriculteur et cultive des amandes. Il explique dans un premier temps à l’informatrice les raisons de la disparition des amandiers dans la région. Tout d’abord les arbres empêchaient les moissonneuses-batteuses de passer dans les champs car ils étaient complantés de céréales, la production était éparpillée entre de nombreux petits producteurs, par ailleurs ils ont subi la concurrence étrangère après la Seconde Guerre mondiale, et il n’y avait pas de tri entre les variétés. Un autre phénomène, moins connu des producteurs, est celui de la disparition des différentes variétés d’amandiers entraînant des problèmes de pollinisation entre les arbres. Il faut en effet deux variétés différentes d’amandiers afin qu’ils se pollinisent. Les agriculteurs ont tendance à croire que si les bourgeons ne donnent pas de fruits, c’est à cause du froid. Ce phénomène est peu connu et c’est l’étude des gènes qui a permis cette découverte. L’informateur utilise des bourdons et des abeilles pour la pollinisation de ses amandiers. Les amandes de Provence ont bonne réputation et sont vendues à bon prix. Certaines amandes italiennes sont aussi très réputées et poussent dans des conditions très similaires. Mais les amandes de Californie dominent le marché. Elles poussent aussi dans un climat méditerranéen mais il est différent de celui de Haute-Provence. Les producteurs californiens sont regroupés en coopératives permettant un prix de vente plus proche du prix d’achat sans les intermédiaires comme c’est le cas dans les Alpes-de-Haute-Provence (courtier local, grossiste, industriel). Selon l’informateur, l’amande n’était pas un produit de consommation courante car elle était peu utilisée comme nourriture de tous les jours. Elle était généralement revendue, ou utilisée lors des fêtes. Il aborde ensuite le plan de relance des amandes en France dans les années 1970. Les producteurs souhaitant planter des amandiers pouvaient toucher une subvention. Mais ce plan n’a pas vraiment fonctionné. L’amandier est un arbre qui ne donne des fruits qu’au bout de plusieurs années. Il a surtout été planté dans le cadre de petites cultures traditionnelles. Lui-même en a planté car il aime les amandiers, et parce qu’une fois plantés, ils demandent peu de travail. Il a produit pendant un temps un petit peu d’huile d’amande douce. L’huile se fait avec le même système d’extraction que l’huile d’olive. L’amandier est selon lui un produit agricole culturel. Il a un côté « magique » et c’est l’un des premiers arbres à fleurir au printemps. Sa tradition est beaucoup plus ancienne que celle de la lavande notamment. Il possède 8 hectares d’amandiers et il est le seul de la région à faire des amandes biologiques. Tout peut être utilisé dans l’amande. Il y a à la fois un marché traditionnels et un marché de nouveaux produits, essentiellement des produits diététiques et nutritifs. Par exemple, la poudre d’amande retirée de son huile est utilisée en cosmétique. La tradition de l’amande existe aussi dans des pays non producteurs, comme c’est le cas en Allemagne avec la tradition du marzipan. Elle remonte au XVe siècle et prouve que l’amande était déjà exportée à cette époque.

Sujet(s) :
enquête
témoignage thématique
amande
amandier
évolution des techniques
travail agricole
technique agricole
économie régionale
commerce alimentaire
variété d'amandes
passion du métier
taille de l'arbre
histoire locale
préparation des amandes
guerre de 1939-1945
printemps

Date :
1992-02-10

Format :
2 cass. audio stéréo
wave
1h 32min

Langue :
français
fre

Couverture :
Reillanne
43.88131
5.65736

Droits :
Autorisation pour la diffusion de l’entretien en ligne.
Document en ligne et réutilisation non commerciale autorisée
Consultation en ligne et réutilisation sur autorisation

Relation(s) :
Amandiers, amandes et cassoirs en Haute-Provence

Type :
archives sonores
sound

Source :
4502

Citation

enquêteur : Plume, Domnine et informateur : Farco, (monsieur), “Un ingénieur agronome ayant lui-même planté des amandiers aborde l’économie de l’amande en Haute-Provence,” Portail du patrimoine oral, consulté le 1 mai 2024, http://stq4s52k.es-02.live-paas.net/items/show/116263.