L’économie traditionnelle de l’amande en Haute-Provence jusqu’à l’arrachage des amandiers dans les années 1950

Auteur(s) :
enquêteur : Plume, Domnine
informateur : Pinatel, (monsieur)

Editeur :
Phonothèque de la maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=10558
mmsh10558

Type :
archives sonores
sound

Description :
L’informateur est agriculteur et il possédait quelques amandiers parmi ses autres cultures (céréales, vignes, pommes de terre). Il avait aussi des moutons qui allaient paître au pied des amandiers. Il y avait beaucoup d’amandiers dans la région dans la première moitié du 20ème siècle, chaque ferme avait son petit verger et l’on y trouvait souvent des amandiers. Ils permettaient un revenu d’appoint. L’amandier demande peu d’entretien, mais il faut le tailler et notamment couper les “gourmands” qui tirent une grosse partie de la sève. Issus pour la plupart de greffes, le porte-greffe a tendance à faire des rejets qui ne donnent pas de bonnes amandes et il faut aussi les couper. L’informateur cite différentes qualités d’amandes : la “béraude” qui est très grosse, la “princesse” qui est pointue, et l’amande "pistache" qui est, d’après l’informateur, la meilleure. Elle est vendue fraîche encore dans sa coque verte car elle est tendre et peut se casser à la main. L’amande est consommée dans la région par tout le monde, quels que soient ses revenus. Chaque année, il en ramassait quelques tonnes et il a été l’un des derniers du village à arracher ses amandiers. A partir des années 1950, les amandiers ont été arrachés dans la région car ils gênaient au passage des machines, et ils étaient atteints de maladie (leurs racines pourrissaient). Pour la récolte, il embauchait des saisonniers. Pendant qu’un homme gaulait les amandes à l’aide d’un bâton en bois, des femmes ramassaient les amandes et les mettaient dans un sac. Le soir avaient lieu de grandes veillées de dégovage où l’on retirait la coque verte entourant les amandes. L’ambiance était festive et tout le monde y participait. Ils parlaient et chantaient tout en buvant, et seul le muletier était dispensé de veiller trop tard car il devait se lever tôt pour nourrir les chevaux. Il restait toujours un peu d’amandes sur les arbres, et les habitants du village venaient après les récoltes les glaner afin de faire un peu de nougat. Il vendait ses amandes à des négociants du coin (Oraison, Valensole).Il raconte qu'aux cassoirs d'Oraison, les femmes s’occupaient de casser manuellement les amandes. L’informateur aborde ensuite la taille des amandiers et l’enregistrement se termine sur le lien entre les moutons et les amandiers.

Sujet(s) :
enquête
témoignage thématique
amande
amandier
travail des femmes
cassoir
mutation du paysage
veillée
économie rurale
variété d'amandes
taille de l'arbre
cueillette
années 1950

Date :
1992-02-01

Format :
1 cass. audio stéréo
wave
41min

Langue :
français
fre

Couverture :
Les-Mées
44.03071
5.97681

Droits :
Autorisation pour la diffusion de l’entretien en ligne.
Document en ligne et réutilisation non commerciale autorisée
Consultation en ligne et réutilisation sur autorisation

Relation(s) :
Amandiers, amandes et cassoirs en Haute-Provence

Type :
archives sonores
sound

Source :
4501

Citation

enquêteur : Plume, Domnine et informateur : Pinatel, (monsieur), “L’économie traditionnelle de l’amande en Haute-Provence jusqu’à l’arrachage des amandiers dans les années 1950,” Portail du patrimoine oral, consulté le 23 novembre 2024, http://stq4s52k.es-02.live-paas.net/items/show/116262.