Un informateur parle de la manière de soigner les morsures de serpent, et d'en préserver les hommes et les bêtes

Auteur(s) :
informateur : Durand, Gaston
enquêteur : Musset, Danielle
enquêteur : Watt, Miette

Editeur :
Phonothèque de la maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=12387
mmsh12387

Type :
archives sonores
sound

Description :
L’informateur indique les termes en langue provençale : “vipèra”, (et “vipèra negra” pour la vipère noire), “sofi” (petit poisson de rivière), “laimbert” (lézard vert en ancien occitan, Provence XVe s.) s’écrit “limber” à Marseille, “amarine” (nom donné au saule-osier), “tatine” (osier).
L’informateur fait le récit du sauvetage par son frère, d’une jeune fille mordue par une vipère, à Mourrières en 1925. Celui-ci avait entaillé la plaie, l’avait pressée et l’avait bien l’arrosée. Il explique les différentes caractéristiques qui permettent de reconnaître les vipères de terre ou d’eau : leur couleur, leur taille, la forme de la queue ou de la tête, les crocs, les yeux et les appellations en provençal. Lui-même a été mordu à 18 ans par un serpent d’eau, la nuit, alors qu’il pêchait dans la rivière. Sa mère, pour le soigner, l’avait frotté avec de l’alcali (ammoniaque). Il parle ensuite d’un tailleur de pierre qui habitait près d’une carrière où il y surveillait des nids de vipères enroulées l’hiver. Il attendait qu’elles sortent aux premiers rayons du soleil pour les tuer. Son père, lui, après avoir coupé un chêne, avait découvert que les vipères s’étaient installées dans le creux de l’arbre et il y avait mis le feu. Il précise que c’était une habitude des gens de tuer les vipères. Il décrit les différentes manières de les attraper et ceux qu’il avait connu qui les attrapaient pour les tuer. Même si d’après lui, il faut les supprimer, il ajoute que d’autres pensent que les vipères tirent leur venin de la terre et qu’il ne faut pas les tuer. L’enquêtrice demande si les personnes qui attrapaient les serpents étaient considérés comme des sorciers et l’informateur le confirme. Il raconte plusieurs histoires arrivées à des personnes autour du serpent. Il décrit également la manière de faire sortir le venin en entaillant la morsure en croix, au couteau. Lui confectionnait des colliers de “tatine” (badine d’un genre d’osier) aux chiens pour éviter que les morsures enflent. La tatine, très flexible, servait aussi à la confection de paniers en Amarine. L’enquêtrice lui demande de faire un collier de chien pour les archives du musée. Il relate ensuite plusieurs histoires autour du lait qui attire les serpents. A une question sur la protection contre des serpents, l’informateur parle de l’onguent gris et revient sur la croyance que les vipères tirent le venin de la terre et comment. Il raconte des anecdotes sur les poules, les lézards verts, les buses puis évoque les différents venimeux et vénéneux : crapauds, champignons.

Sujet(s) :
enquête
témoignage thématique
animal sauvage
reptile
couleuvre
vipère
champignon

Date :
1991-10-28

Format :
1 fichier audio numérique format WAVE 44.1khz-16 bits
55 min

Langue :
français
provençal
fre
oci

Couverture :
Saint-Vincent-sur-Jabron

Droits :
Contrat d’autorisation de consultation et de diffusion signé par l’informateur et l’enquêteur autorisant la diffusion en libre accès sur un réseau de partenaires
Document en ligne et réutilisation non commerciale autorisée

Type :
archives sonores
sound

Source :
4541

Citation

informateur : Durand, Gaston, enquêteur : Musset, Danielle, et enquêteur : Watt, Miette, “Un informateur parle de la manière de soigner les morsures de serpent, et d'en préserver les hommes et les bêtes,” Portail du patrimoine oral, consulté le 23 novembre 2024, http://stq4s52k.es-02.live-paas.net/items/show/121263.