Enquête auprès d’une famille de gardian des Saintes-Maries-de-la-Mer pour la réalisation d’un atlas linguistique

Auteur(s) :
enquêteur : Bouvier, Jean-Claude
informateur : Aillet (Monsieur)
informateur : Aillet (Madame)
informateur : Aillet (fils) , (Monsieur)

Editeur :
Phonothèque de la maison méditerranéenne des sciences de l'homme
Phonothèque de la maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=10699
mmsh10699

Type :
archives sonores
sound

Description :
L'enquêteur pose les questions en français et demande à l'informateur de lui répondre en occitan
L’enquête a lieu chez le père Aillet, avec sa femme et d’un de ses fils. L’enquête débute sur un récit de vie de l’informateur, gardian, spécialiste et éleveur de chevaux de race camargaise. L’enquêteur demande comment il s’occupait des chevaux et avec quoi ils les nourrissaient. Le père Aillet explique ensuite les différentes utilisations du roseau en Camargue, les différents noms qu’on lui donne en fonction de la période où il est ramassé et de son utilisation. Ainsi, lorsqu’il sert de nourriture pour les chevaux il est appelé “le foin de marée” ou “sagne” quand le roseau est sec pour fabriquer les paillasses, les cabanes, les paillotes, des palissades. La conversation continue en français sur les différentes herbes, comme la salicorne, que mangent les taureaux et les chevaux en Camargue. Le fils du père Aillet poursuit en expliquant l’utilisation du contre-Rhône et des marées en Camargue. L’enquêteur demande aux informateur des termes spéciaux définissant les chevaux de Camargue en langue provençal : la “caval” pour désigner la jument, le “grignou”ou “ grignon”pour désigner l’étalon, le poulain à partir de un an dit le “polin”puis le nom du poulain change en fonction de l’âge jusqu’à ses quatre ans (“doublen” à deux ans et “quatren” à quatre ans). La discussion continue sur la définition de différents termes : les endroits où les chevaux sont retenus comme par exemple la “tiasse” qui est fermée et le ”grand-bois” qui est un pré. Le caractère sauvage des chevaux camarguais et l’étape du marquage des chevaux sont aussi évoqués. Le père Aillet explique ensuite comment s’est fait le croisement des juments Camargue et des étalons de races bretonnes pour obtenir un cheval plus puissant que la race Camargue, le ”baracan”. Celui-ci servait de cheval de trait notamment dans la culture viticole. Pour attraper, les jeunes chevaux sauvages, le père Aillet raconte qu’il utilisait un lasso (la corde) à différencier du “sedenc” fabriqué à base de crins de chevaux. L’enregistrement coupe au milieu de la discussion (25e min 27 s) et reprend sur les chevaux. Il étaient vendus une fois dressés, élevé pour en faire des chevaux de selle, pour la voiture ou la monture. Les informateurs expliquent à l’enquêteur, le fonctionnent d’un élevage de Carmargue, en décrivant ce qui était attendu des bêtes. Ils racontent quelques histoires de trafic de vente de chevaux pendant la Seconde Guerre mondiale. L’enquêteur demande des précisions sur le bistournage, castration des jeunes taureaux dédiés aux courses taurines, également employé pour la castration des chevaux Camargue. Pour mener les taureaux, les manadiers n’avaient pas besoin d'utiliser le trident car ils connaissent bien leurs taureaux et utilisent le “simbèu” pour conduire les autres bêtes. les informateurs décrivent en occitan les différentes parties du cheval (sabots, crinière), les différents comportements des chevaux (sauvages, poulinage), et l’influence de l’homme pour le dressage, la description des éléments de la selle de gardian. L’enquêteur questionne les informateurs sur une liste de termes spécifiques sur l’encadrement des taureaux et des chevaux. A la fin de l’enquête, la discussion s’oriente sur la faune et la flore présentes en Camargue puis sur la commune des Saintes-Maries-de-la-Mer, les cabanes de gardian et sur la géographie de la région, la composition de l’habit du gardian. Les différences linguistiques entre certains termes en occitan entre les Saintes-Maries-de-la-mer et Aigues-Mortes, mais aussi entre les deux rives du Rhône sont également évoquées. Enfin, les informateurs et l’enquêteur donnent leur point de vue sur le Marquis de Baroncelli et son influence en Camargue.

Sujet(s) :
enquête
témoignage thématique
dialectologie
grille d'enquête
gardian
camargue (race chevaline)
cheval
vêtement traditionnel
accessoire de l'équitation
élevage des chevaux
élevage des bovins
taureau
salicorne
espace sauvage
roseau
bistournage
saladelle
cabane
manadier
étang
emploi de la langue régionale
Baroncelli, Folco de (Marquis)
Henri IV
Manade Lafont
première moitié du 20ème siècle
Atlas linguistique de la Provence

Date :
1965-04-24

Format :
4, 75 cm/s, l’enregistrement a été ralenti sur le logiciel Wavelab
2h 30 min

Langue :
français
occitan
fre
oci

Couverture :
Saintes-Maries-de-la-Mer
42.7261
3.01765

Droits :
Contrat d’autorisation de consultation et de diffusion signé avec le collecteur le 26 août 2013
Document en ligne et réutilisation non commerciale autorisée

Relation(s) :
Atlas linguistique de la Provence (1975-1986)

Type :
archives sonores
sound

Source :
4655

Citation

enquêteur : Bouvier, Jean-Claude et al., “Enquête auprès d’une famille de gardian des Saintes-Maries-de-la-Mer pour la réalisation d’un atlas linguistique,” Portail du patrimoine oral, consulté le 20 avril 2024, http://stq4s52k.es-02.live-paas.net/items/show/121196.