Un ancien charbonnier parle de son métier et de son mode de vie avant et pendant la guerre de 1914-1918

Auteur(s) :
enquêteur : Musset, Danielle
informateur : Terebinto, Armand

Editeur :
Phonothèque de la maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=10227
mmsh10227

Type :
archives sonores
sound

Description :
L’informateur, venu d’Italie avec sa mère alors qu’il n’avait que 6 mois, parle du métier de charbonnier itinérant qu’il a exercé jusqu’après la première guerre mondiale. Il dit qu’il n’y avait pas beaucoup de charbonniers dans sa région d’Italie, que les gens étaient plutôt bûcherons et rétameurs, ''chaque vallée avait sa spécialité''. Sa mère avait été initiée ''comme un garçon'' au métier de charbonnier par le grand-père de l’informateur. Son père était tourneur sur métaux et avait construit une cabane en pierre sèche dans laquelle lui et sa famille vivaient. Les enfants allaient à l’école. Il détaille la structure des charbonnières à plusieurs étages en forme de cône, telles qu’il les faisait. Les emplacements étaient mesurés ''à la semelle''. Il évoque les relations entre charbonniers, et les représentations que les autres en avaient. Il parle notamment de la rivalité qui existait entre les Piémontais et les Lombards qu’il appelle ''rustres''. Le charbon était destiné à l’usage domestique en ville, pour se chauffer et pour cuisiner. Il était fabriqué avec du bois dur principalement, c’est-à-dire le chêne vert, le hêtre et le châtaignier dans les Cévennes. L’informateur explique le cheminement nécessaire à la fabrication du charbon, du transport du bois à sa vente sous forme de charbon, en passant par sa combustion qui durait 3-4 jours. Le bon charbon doit selon l’informateur avoir un bruit métallique. Il explique qu’il restait environ 1 an/ 1an et demi sur chaque emplacement, et qu’un chantier ne se commençait traditionnellement pas un vendredi. Les charbonniers occupaient d’autres activités comme le ramassage de la lavande ou de l’écorce de bois vendue aux tanneries. Un passage parle de la guerre, pendant laquelle chacun se débrouillait pour gagner de l'argent comme il pouvait. L’informateur nous parle d’un traffic de moutons d’Algérie sur lesquels certains Français se faisaient de l’argent, tandis que certains Italiens ont du rentrer chez eux par manque de travail. L’informateur indique que la plupart des charbonniers étaient aussi chasseurs, en tout cas dans sa famille.

Sujet(s) :
enquête
témoignage thématique
charbonnier
four à charbon
bois
éducation des enfants
division sexuelle du travail
lavande
cabane
bûcheron
fabrication d'énergie
chêne
chasseur
écorce
pénurie
projet PCI 2017
guerre de 1914-1918

Date :
1982-07-07

Format :
1 cass.
1h 42min

Langue :
français
fre

Couverture :
Cruis
44° 3'43.78"N
5°50'12.00"E

Droits :
Contrat d'autorisation et de diffusion signé par l'informateur et l'enquêteur autorisant la diffusion en libre accès sur un réseau de partenaires.
Document en ligne et réutilisation non commerciale autorisée

Relation(s) :
Témoignages sur le processus de fabrication des charbonnières et du charbon dans les Alpes-de-Haute-Provence et sur la vie quotidienne d'alors

Type :
archives sonores
sound

Source :
4080

Citation

enquêteur : Musset, Danielle et informateur : Terebinto, Armand, “Un ancien charbonnier parle de son métier et de son mode de vie avant et pendant la guerre de 1914-1918,” Portail du patrimoine oral, consulté le 20 avril 2024, http://stq4s52k.es-02.live-paas.net/items/show/121115.