Témoignage d'un chef de production de la minoterie des Grands Moulins Storione à propos de sa carrière qui a débuté en 1979 et de l'évolution de l'entreprise marseillaise

Auteur(s) :
commanditaire : AD 13
auteur personne morale : Paroles Vives
enquêteur : Maniaval, Elodie
informateur : Tisserand, Thierry

Editeur :
Phonothèque de la maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=12003
mmsh12003

Type :
archives sonores
Sound

Description :
L'informateur évoque ses débuts chez Storione en 1979, entreprise qu'il n'a jamais quittée notamment pour son côté familial, ses changements de fonctions, son évolution, jusqu’à son dernier poste de responsable de production (3 min). Les différentes étapes d’obtention de la farine sont décrites (7 min) ainsi que le vocabulaire associé et la transmission des savoir-faire par les anciens (8min). L'informateur explique les différentes tâches qu'il devait mener selon le poste occupé : gestion du planning de fabrication et du mélange des farines par rapport au produit fini voulu en tant que chef d’atelier (12 min), mélange des blés, prospection dans les coopératives, stockage, en tant que le responsable du silo (14 min). Il décrit les différentes étapes de la transformation du blé, les méthodes utilisées et les paramètres à prendre en compte ainsi que les bonnes pratiques du métier de meunier, les formations professionnelles dispensées et leur contenu (18 min). L’informateur n'a pas fait l'école, mais a reçu un apprentissage par les anciens, une formation en double pendant 6 mois (19 min) mais dans ce métier, l'apprentissage est permanent car la variation du blé nécessite sans cesse une adaptation (23 min). Au sein de l'usine, un boulanger fait constamment des essais selon les résultats recherchés, le produit fini voulu. Son rôle est de transmettre les critères souhaités du blé pour faire tel type de pain aux différents services de fabrication (24 min). La plus grande difficulté dans le métier de meunier est d'intégrer tous les circuits de farine qui existent pour fabriquer le type de farine souhaitée (32 min). L'apprentissage du diagramme est très important car il permet de savoir le nombre de cylindres qu'il faut en fonction de la production de farine voulue (34 min). Tous les meuniers de Storione ont été formés en interne, aucun ne sont passés par l'école (36 min). Lorsqu'un meunier est novice, il lui faut deux voire trois ans d'apprentissage, en exerçant en double pendant cette période (37 min). La plupart du temps, les meuniers viennent de formation en électrotechnique et/ou mécanique car il faut savoir repérer où est le problème lorsqu'il y a une panne sur une machine (38 min). L'entretien s'oriente ensuite sur la famille Storione (42 min), la création dans les années 60 de la marque Francine (45 min), la création du groupement France Farine en 1962/63, pour distribuer la farine Francine sur le territoire français (47 min), l’invention par Storione, en 1982, du concept Banette (48 min) et la fondation d’une école associée pour apprendre à faire du pain avec la farine Banette mais aussi pour apprendre à gérer son entreprise (56 min). Les Grands Moulins Storione ont ensuite été rachetés par le groupe Champagne Céréale en 1989 et il n'y a pas eu de transmission sur les savoir-faire de la meunerie entre Storione et le groupe céréalier qui ne connaît pas ce domaine de fabrication (58 min). Aujourd'hui, Storione fait partie de l'holding Nutrixo crée par Hubert François, patron des Grands Moulins de Paris (01 h 01 min). Cela a entraîné de nombreux changements dans les conditions de travail dus à la centralisation (01 h 06 min). Il parle ensuite des échanges permanents et des déplacements qui existent avec les autres entreprises du groupe autour des rendements, des machines... (1 h 7 min). Il a connu l'histoire de Storione par les anciens toujours nombreux dans l'entreprise (1 h 10 min). La fin de l'entretien s'oriente de nouveau vers la transmission du savoir-faire, comment cela s’est passé pour lui (01 h 11 min) et ce qui est mis en place pour que cela perdure (1 h 13 min). Aujourd'hui, il dit être nostalgique du temps de Storione car le côté familial s’est perdu (1 h 17 min). L'entretien se termine sur l'expérience qu’a eue l’informateur aux Moulins Maurel, meunerie-semoulerie appartenant à Storione et la différence de travail entre procédés de fabrication pour le blé et la semoule (1 h 20 min).

Sujet(s) :
enquête
témoignage thématique
farine
meunier
transmission d'un savoir
évolution du métier
histoire de l'entreprise
progrès
passion du métier
relation de travail
invention de la tradition
stratégie de l'entreprise
carrière professionnelle
transmission d'entreprise
fabrication du pain
apprentissage
relation jeunesse-vieillesse
entreprise familiale
langage professionnel
Grands Moulins Storione
années 1960
années 1980

Date :
2015-02-25

Format :
1 carte SD, 44khz/16bits
1h 23min

Langue :
français
fre

Couverture :
Marseille

Droits :
Signature d'un contrat avec l'informateur et d'une convention entre les AD13, Paroles Vives, et la MMSH spécifiant les droits d'utilisation pour tous les partis.
Document en ligne et réutilisation non commerciale autorisée

Relation(s) :
Une histoire sociale du territoire à travers les mémoires orales des industries à Marseille

Type :
archives sonores
Sound

Source :
5131

Citation

commanditaire : AD 13 et al., “Témoignage d'un chef de production de la minoterie des Grands Moulins Storione à propos de sa carrière qui a débuté en 1979 et de l'évolution de l'entreprise marseillaise,” Portail du patrimoine oral, consulté le 8 mai 2024, http://stq4s52k.es-02.live-paas.net/items/show/119970.