Parcours d'un garde au GMS

Auteur(s) :
enquêteur : Mathias, Grégor
informateur : 0778

Editeur :
Phonothèque de la maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=6674
mmsh6674

Type :
archives sonores
sound

Description :
L'expression ' le cessez le feu' est employé comme s'il s'agissait d'une nom commun.
Scolarisé dans une école française, il deviendra barman à Alger avant de devancer l'appel en 1957 pour s'engager dans les GMS. Il évoque l'organisation du GMS (nombres de soldats, sections, type d'armes) et sa fonction de cuisinier. Dès mai 1961, le préfét lui propose de partir en France, mais il choisi de rester pensant que les choses vont s'arranger. Certains membres du FLN commencent à s'installer dans les administrations, notamment dans celle du GMS du Rocher Noir. Des gardes du GMS subissent des pressions pour déserter, ils seront tués après l'Indépendance. Il évoque ses relations amicales avec ses supérieurs hiérarchiques. En 1962, le navire Lafayette est réquisitionné pour ramener les familles européennes, et certains gardes du GMS en France. Sans moyen de transport, les GMS ne peuvent pas gagner le port d' Oran. Chanceux, il est emmené à bord d'un camion militaire. La navette fera Oran-Toulon à plusieurs reprises. Selon l'informateur, les traités qui stipulaient un accompagnement des harkis n'ont pas été respectés. Les militaires ont nommé des musulmans aux postes de commande avant de quitter le pays. Il dénonce des officiers sévissant dans les régions de Constantine et d'Alger qui selon lui n'ont pas sonné la sonnette d'alarme laissant croire à leurs harkis que le changement de gouvernement se ferait en douceur. Il parle d'archives militaires ; une partie fut détruite sur place et le reste fut emmené en France. Il est persuadé que les archives françaises ont été par la suite renvoyées aux membres du FLN. Il évoque l'espoir du 'cessez le feu', l'espoir de construire un pays indépendant avec l'aide de la France. Puis la désillusion, quand il comprend que l'armée française commence à se démobiliser et à fuir. Il parle des harkis qui ne s'en sont pas sortis, morts assasinés. L'informateur est retourné deux fois en Algérie, la seconde fois il a été soumis à un véritable interrogatoire. Il ne regrette pas son engagement pour la France, mais s'avoue déçu du manque de réaction de l'opinion française sur les évènements qui se passent en Algérie.

Sujet(s) :
enquête
récit de vie
armée
armement
assassinat
hiérarchie militaire
identité culturelle
patriotisme
scolarité
service militaire
harki
Front de Libération Nationale
De Gaulle, Charles
Section Administrative Spécialisée
Groupe mobile de sécurité
guerre d'Algérie
indépendance de l'Algérie

Date :
1997-10-21

Format :
1 cass.
59min 29s

Langue :
français
fre

Couverture :
Pays-d'Aix

Droits :
Mathias, Grégor, enquêtes réalisées dans le cadre d'une convention entre l'Université de Provence et l'Association des Anciens des Affaires Algériennes. Pour toute utilisation du corpus, il conviendra de contacter M. Mathias par l'intermédiare de la Phonothèque de la MMSH.
Consultable sur autorisation

Relation(s) :
Récit de vie de Harkis

Type :
archives sonores
sound

Source :
615

Citation

enquêteur : Mathias, Grégor et informateur : 0778, “Parcours d'un garde au GMS,” Portail du patrimoine oral, consulté le 18 avril 2024, http://stq4s52k.es-02.live-paas.net/items/show/118876.