Explications sur la sériciculture traditionnelle en pays de Boutières

Auteur(s) :
enquêteur : Béraud, Sylvette
informateur : Praly, Léon

Editeur :
Phonothèque de la maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=6644
mmsh6644

Type :
archives sonores
sound

Description :
L'informatrice propose du vocabulaire technique en occitan et propose une traduction en français concernant les vers et leur fabrication de la soie.
L'informateur raconte l'élevage des vers à soie dans la vallée de l'Eyrieux. La rentabilité des cocons dépendait des feuilles que l'on donnait aux vers. Certaines variétés de mûriers n'étaient pas faites pour la région. Certaines n'étaient pas faciles à entretenir, il y avait beaucoup de gourmands qu'il fallait enlever. Les premières années il n'y a que des rejetons. Les mûriers sont plantés jusqu'à une certaine altitude, au delà de cette limite les gelées tardives sont un risque trop important. La zone d'altitude où se trouve l'informateur est la limite. On récolte les feuilles sur les mûriers deux fois par an. Dans chaque maison il y a une pièce avec une installation, par exemple deux rangées avec six étagères. Les toits étaient aérés et on chauffait avec les cheminées. Le bois utilisé était plutôt le noyer ou le chêne car le châtaignier ne fait pas de braises. On surveillait la température avec un thermomètre. Les premiers vers jeûnaient pour attendre les autres jusqu'au au début du mois de mai quand les feuilles atteignaient la taille requise. Pour l'éclosion, qui nécessitait quatre à cinq jours, on plaçait des bouillotes chaudes à une certaine distance des vers qu'on mettait dans des sachets puis dans des boîtes. On donnait à manger aux vers trois à quatre fois par jour. Il y avait quatre mues, la première après huit jours, on les nettoyait avant chaque mue, ils augmentaient de volume chaque fois. Chaque mue était plus longue, la dernière durait 48 heures, sans manger, les vers s'isolaient avant la mue. Après ils faisaient presque dix centimètres (ça dépendait des espèces de vers). Avant de faire le cocon ils devenaient presque transparents, en quatre à cinq jours ils faisaient le cocon, puis en dix jours ils se changeaient en chrysalide.On mettait les déchets dans la fausse à fumier où on les faisait sécher et on les donnait à manger aux bêtes. Les rats étaient friands des vers à soie alors on avait des chats. Dans une magnanerie la température est capitale. Parfois les vers s'éclaircissaient puis mouraient, atteints de maladie, mais on ne savait rien à ce sujet. A la fin du processus la famille et les voisins les enlevaient de la bruyère. Certains avaient des machines mais ici les gens ne s'en servaient pas. Le fil se vendait à La-Roche.

Sujet(s) :
enquête
témoignage thématique
ver à soie
mûrier
magnanerie
sériciculture
savoir sur les animaux
rat
chat
noyer
châtaignier
bruyère
cocon
contrôle technique
température extrême
guerre de 1914-1918

Date :
1976-03-25

Format :
19cm/s
2 bdes
44min

Langue :
français
occitan
fre

Couverture :
Saint-Maurice-en-Chalencon
44°50'55.44''N
4°35'26.04''E

Droits :
Consultation en ligne et réutilisation sur autorisation

Relation(s) :
Enquêtes en pays de Boutières

Type :
archives sonores
sound

Source :
242

Citation

enquêteur : Béraud, Sylvette et informateur : Praly, Léon, “Explications sur la sériciculture traditionnelle en pays de Boutières,” Portail du patrimoine oral, consulté le 23 novembre 2024, http://stq4s52k.es-02.live-paas.net/items/show/117756.