Témoignage d’un pépiniériste qui utilise le charbon de bois dans ses opérations de greffe

Auteur(s) :
enquêteur : Musset, Danielle
enquêteur : Rey, Pierre
: Chaumard, Jean Louis

Editeur :
Phonothèque de la maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=10504
mmsh10504

Type :
archives sonores
sound

Description :
Jean-Louis Chaumard fournit les grands domaines viticoles en plants de vignes greffés dans son exploitation. Sa particularité et celle des pépiniéristes de Caromb se situe dans la méthode de greffage employée. Les plants une fois greffés sont “forcés” dans une chambre chaude, généralement dans des caisses tapies de tourbe. A Caromb on préfère les placer dans des bacs remplis d’eau auxquels on ajoute du charbon de bois empêchant l’eau de pourrir. L’environnement chaud favorise la montée de la sève et permet une bonne “soudure” après la greffe. Le charbon de bois utilisé est celui de Bernard Maurel, charbonnier que l’on retrouve dans un autre enregistrement (enquête n°4484). Ce dernier utilise la méthode traditionnelle de fabrication du charbon de bois à l’aide des charbonnières. Jean-Louis Chaumard n’est pas certain que ce charbon fabriqué traditionnellement soit supérieur à un autre, il y a beaucoup d’éléments qui entrent en compte dans le processus de greffage et il lui est difficile de comparer. Il apprécie le fait qu’il soit fabriqué avec du bois de qualité (chêne) et la proximité géographique. Il utilise comme porte-greffe de la vigne américaine car elle résiste au phylloxéra. Elle est surtout produite dans le Vaucluse et dans le Gard. Il greffe au support un plant de la vigne souhaitée (bordelais, champagne etc.). Jean-Louis Chaumard détaille ensuite les différentes opérations effectuées tout au long de l’année pour obtenir ses plants greffés. Les plants mère sont récoltés aux mois de janvier et février. A l’aide d’une petite machine on greffe les deux parties entre février et avril. Les greffes sont alors acclimatées avant d’être mises en terre début mai. Les plants peuvent alors se développer et sont traités contre les maladies. Fin novembre ils sont arrachés à l’aide d’une machine qui coupe les racines à une vingtaine de centimètres du pied. Ils sont conservés dans une cave avant d’être triés (développement suffisant, uniformité de la greffe, nombre suffisant de racines). Ils sont alors conditionnés avant d’être vendus à partir du mois de février (soit un an après leur greffe). Le charbon de bois n’est utilisé que pendant les deux mois de “stratification”.

Sujet(s) :
enquête
témoignage thématique
bois
charbonnier
four à charbon
charbon
transmission familiale
savoir sur les plantes
technique agricole
vigne
viticulture
cépage
greffe
1800-1899

Date :
1992-03-05

Format :
1 cass. audio stéréo 60min
wave
23min

Langue :
français
fre

Couverture :
Caromb
44.11076
5.1058

Droits :
L'informateur autorise que les enregistrements soient en accès sur ce réseau de
Document en ligne et réutilisation non commerciale autorisée
Consultation en ligne et réutilisation sur autorisation

Relation(s) :
Témoignages sur le processus de fabrication des charbonnières et du charbon dans les Alpes-de-Haute-Provence et sur la vie quotidienne d'alors

Type :
archives sonores
sound

Source :
4488

Citation

enquêteur : Musset, Danielle, enquêteur : Rey, Pierre, et : Chaumard, Jean Louis, “Témoignage d’un pépiniériste qui utilise le charbon de bois dans ses opérations de greffe,” Portail du patrimoine oral, consulté le 23 novembre 2024, http://stq4s52k.es-02.live-paas.net/items/show/116311.