Un couple d’enseignants raconte son expérience personnelle et professionnelle au Liban de 1973 à 1975
Auteur(s) :
enquêteur : Métral, Jean
informateur : Legrand (Mme)
Editeur :
Phonothèque de la Maison Méditerranéenne des Sciences de l'Homme
Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme
Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=12149
mmsh12149
Type :
archives sonores
Sound
Description :
L’entretien se déroule avec un couple installé au Liban depuis 1973. L’informatrice a suivi sa famille à Beyrouth où son père a un poste à l’ambassade. Elle est titulaire d’une maîtrise qu’elle a obtenue à l’Ecole supérieure des lettres (ESL). L’informateur, après des études d’ingénieur, a pris un poste d’enseignant au Centre d’études mathématiques de Beyrouth. Il donne des cours en français à des étudiants libanais, des garçons en majorité, dont le but est d’obtenir un diplôme et de trouver un travail en France ou au Moyen-Orient. Il évoque le personnel enseignant du centre composé de Français et de Libanais dont il dit qu’ils ont plus de succès que les Français et qui n’ont pas la même exigence de travail envers les étudiants. L’informatrice, a trouvé, tout d’abord, un travail au lycée franco-libanais, expérience malheureuse car elle dit avoir été exploitée financièrement. Au moment de l’entretien, elle enseigne dans une école musulmane où elle est correctement payée. Ses élèves, de milieu social modeste, ne parlent pas ou peu français et elle leur donne des cours de français langue étrangère. Elle souligne que le règlement de l’école interdit que les enseignantes s’adressent à leurs collègues hommes et que les femmes ne peuvent pas porter de vêtements qui dévoilent leur corps. Concernant leurs relations avec les Libanais, le couple en a peu, il fréquente surtout le frère d’un ami libanais vivant en France. L’homme explique cela par la différence de mentalité entre les deux cultures et avoue avoir du mal à s’adapter au Liban dont les habitants lui paraissent futiles, cupides et susceptibles. Toutefois, il se montre critique également envers la communauté française qu’il trouve fermée et hypocrite. A la question de l’identité du Liban, l’homme pense qu’il ne s’agit pas de celle d’un pays arabe même si le pays est difficile à cerner. La ville de Beyrouth est selon lui très occidentalisée; son épouse souligne qu’il y a malgré tout des quartiers arabes. L l’informateur fait remarquer, que les chrétiens refusent le monde arabe et se considèrent libanais avant tout. Au sujet du rôle de la population française, l’informateur explique sa présence par des enjeux politiques et économiques qui doivent passer par la diffusion de la culture française. Son épouse à ce propos, ne pense pas que ce savoir occidental dispensé en particulier à l’Ecole supérieure des lettres, gêne les étudiants qu’elle a rencontrés. Le couple va quitter le Liban avec des sentiments mitigés : l’homme admet ne pas avoir réussi à s’intégrer mais pense avoir appris de cette expérience. il n’en va pas de même pour l’épouse qui se dit très déçue par son séjour.
Sujet(s) :
enquête
témoignage thématique
communauté libanaise
francophonie
politique culturelle
Français langue étrangère
différence culturelle
enseignant
établissement scolaire
relation chrétien-musulman
isolement
condition sociale de la femme
École Supérieure des Lettres de Beyrouth
Université Libanaise
Date :
1975
Format :
1 bde
1 h 32 min
Langue :
français
fre
Couverture :
Beyrouth
N33°53'20''
E35°29'39''
Droits :
Contrat signé avec la dépositaire. Recherche des ayants droit en cours.
Consultable sur autorisation
Relation(s) :
Les français au Liban depuis 1945, une minorité allogène
Type :
archives sonores
Sound
Source :
4399