Un enseignant en psychologie à l’Ecole supérieure des lettres de Beyrouth raconte son expérience professionnelle et expose sa vision du pays en 1975

Auteur(s) :
enquêteur : Métral, Jean
informateur : Bernard, Joël

Editeur :
Phonothèque de la Maison Méditerranéenne des Sciences de l'Homme

Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=12148
mmsh12148

Type :
archives sonores
Sound

Description :
L’informateur est marié, sans enfants. Étudiant en psychologie et sciences de l’éducation à Lyon, il voit une annonce à l’université pour un poste d’enseignant à l’École supérieure des lettres de Beyrouth dans le cadre de la coopération. Sa candidature étant retenue, il rencontre un Libanais à Lyon pour préparer au mieux son séjour. Lorsqu’il arrive à Beyrouth avec sa femme, ils sont très bien accueillis par la famille et amis du Libanais rencontré à Lyon. L’enseignant décrit son poste à l’École supérieure des lettres où il a un public étudiant libanais et féminin en majorité. Les étudiantes sont un peu trop scolaires à son goût, ont choisi la psychologie par élimination, leur objectif étant d’avoir un diplôme avant tout. Pendant ses cours, il dit essayer de s’intéresser à la culture arabe mais rencontre une certaine indifférence de la part de ses étudiantes en majorité chrétiennes qui ne sont pas politisées. A la question de la culture française et de sa place au Liban, l’informateur dit qu’il s’agit d’une culture de classes dans le sens où elle concerne surtout une frange de la population ayant des revenus élevés et ce depuis longtemps. Il note aussi qu’à l’Ecole des lettres, la place du français est importante, car la langue diffuse des idées et une culture bien spécifique. il s’exprime ensuite sur l’arabisation montante, le rôle de l’anglais. L’informateur voit le Liban comme un pays arabe semblable aux autres bien qu’il soit plus européanisé et qu’il y ait une population chrétienne importante. Les Libanais lui semblent assez différents culturellement notamment en ce qui concerne la situation des femmes, leur goût du paraître, leur fatalisme, voire immobilisme, face aux événements qui agitent le pays. Il ne sait pas vraiment quel sera l’avenir du Liban et émet différentes hypothèses économiques et politiques. Le départ de l’enseignant est proche et il souhaiterait travailler encore à l’étranger peut-être dans des entreprises.

Sujet(s) :
enquête
témoignage thématique
communauté libanaise
relation intercommunautaire
francophonie
arabisation
politique culturelle
établissement scolaire
différence culturelle
condition sociale de la femme
enseignant
coopérant
École Supérieure des Lettres de Beyrouth
Collège Louise Wegmann

Date :
1975

Format :
1 bde
2 h 12 min

Langue :
français
fre

Couverture :
Beyrouth
N33°53'20''
E35°29'39''

Droits :
Contrat signé avec la dépositaire. Recherche des ayants droit en cours.
Consultable sur autorisation

Relation(s) :
Les français au Liban depuis 1945, une minorité allogène

Type :
archives sonores
Sound

Source :
4398

Citation

enquêteur : Métral, Jean et informateur : Bernard, Joël, “Un enseignant en psychologie à l’Ecole supérieure des lettres de Beyrouth raconte son expérience professionnelle et expose sa vision du pays en 1975,” Portail du patrimoine oral, consulté le 23 avril 2024, http://stq4s52k.es-02.live-paas.net/items/show/120271.