Témoignage d'une ancienne ouvrière saisonnière à l'entreprise Micasar, à Marseille, qui a occupé pendant 4 années le poste de triage des dattes, dans les années 1970
Auteur(s) :
commanditaire : AD 13
auteur personne morale : Paroles Vives
enquêteur : Maniaval, Elodie
informateur : Mavridès, Mireille
Editeur :
Phonothèque de la maison méditerranéenne des sciences de l'homme
Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme
Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=12084
mmsh12084
Type :
archives sonores
Sound
Description :
L'informatrice est née à Marseille en 1952, elle a travaillé chez Micasar à l'âge de 20 ans pour faire des saisons, pendant 4/5 années. Elle explique que pour elle, c'était la facilité, elle avait besoin de travailler rapidement et cet emploi ne nécessitait pas de diplôme (1min). Elle dit avoir fait le poste le plus ingrat dans l'usine, le tri des dattes. Elles arrivaient sur un tapis roulant, il fallait ensuite sélectionner celles qui étaient bonnes pour le conditionnement. Elle évoque alors les conditions de travail difficiles dues notamment à l’humidité ambiante (3 min). Des femmes y travaillaient toute l'année, c'était elles qui formaient les saisonnières qui travaillaient de septembre à décembre (8min). Pendant la saison, elles étaient une centaine de femmes de différentes générations et nationalités, dont beaucoup de gitanes et de maghrébines. L'informatrice parle des difficultés qu'elle a eues à travailler chez Micasar, dans ce milieu ouvrier féminin qu'elle qualifie de dur mais en même temps d'espace de liberté (12 min). Elle revient ensuite sur la pénibilité du travail et raconte que son expérience chez Micasar lui a permis d'avoir une plus grande connaissance envers les femmes ouvrières, milieu qui lui était alors inconnu (17 min). L'informatrice explique que les bonnes ouvrières étaient reprises à la saison d'après. Elles étaient évaluées à la fin de la saison sur leur ponctualité, leur rendement, ce qui d'après elle entraînait peu d'entraide entre les ouvrières. Elle informe que les femmes d'un même quartier étaient nombreuses à y travailler. Micasar employait essentiellement les femmes des quartiers nord et l'information autour de l'emploi dans l'usine se faisait beaucoup de bouche à oreille (20 min). L'informatrice a le souvenir qu'il y avait peu d'hommes chez Micasar, ils travaillaient seulement pour la maintenance mécanique (35 min). Elle relève qu'il y avait une certaine compétition entre les générations, ce qui avait tendance à rendre le travail difficile (39 min). Pour elle, l'image de Micasar est celle d'une grosse usine, bruyante, vulgaire, avec des conditions de travail difficiles et des salariés peu instruits (45 min). Elle évoque ensuite le passé industriel de Marseille dans les années 70 et le lien entre ces usines et les quartiers populaires aux alentours (54 min).
Sujet(s) :
enquête
témoignage thématique
condition de travail
relation de travail
travail en usine
division sexuelle du travail
travail saisonnier
travailleur immigré
relation jeunesse-vieillesse
datte
années 1970
Date :
2015-11-09
Format :
1 carte SD, 44khz/16bits
58min
Langue :
français
fre
Couverture :
Marseille
Droits :
Signature d'un contrat avec l'informateur et d'une convention entre les AD13, Paroles Vives, et la MMSH spécifiant les droits d'utilisation pour tous les partis.
Consultation en ligne et réutilisation sur autorisation
Relation(s) :
Une histoire sociale du territoire à travers les mémoires orales des industries à Marseille
Type :
archives sonores
Sound
Source :
5149