Parcours d'un moghzani pro-français
Auteur(s) :
enquêteur : Mathias, Grégor
informateur : 0777
Editeur :
Phonothèque de la maison méditerranéenne des sciences de l'homme
Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme
Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=6683
mmsh6683
Type :
archives sonores
sound
Description :
L'informateur évoque ses premières années à l'école française où il était le seul arabe au milieu des enfants européens. D'origine kabyle et ayant grandi dans un quartier français, il s'est toujours considéré français. Il considère le drapeau algérien comme symbolisant le FLN et ne se reconnait pas dans ce drapeau là. Il donne une opinion très positive de la communauté pied noir, mettant sur le même plan la connotation négative qui sévit dans la mémoire collective autour du thème d' harki et de colon. Il s'engage en tant que moghazni et commence son travail d'ordre administratif à la Haute Casbah d'Alger. Son engagement aux côtés des français semble être une suite logique par rapport à son environnement culturel. Par opposition à l'image rassurante qu'il donne de la présence militaire française, il dépeint une image extrêmement négative des membres du FLN les comparant à des pillards, des bandits. Il parle de la lutte anti-FLN et décrit des opérations de sensibilisation pour que la population se rallie du côté français et collabore avec les militaires. Il raconte l'histoire d'un enfant venu dénoncer des membres du FLN. Plus tard il souhaite un engagement plus militaire et passe par l'intermédiaire de la femme du général Massu pour intégrer le commando de chasse du 3e RPIMa de Sidi Ferruch. Vers 1958, les effectifs du FLN semblent diminuer comme si le mouvement perdait de son pouvoir et de son emprise sur le peuple. Il se souvient très bien de l'allocution du Général de Gaulle et combien les Algériens avaient confiance en lui. Lors du putsch, il attend une réaction de l'armée qui ne vient pas. Dès mars 1962 il prend connaissance de messages confidentiels qui demandent à l'armée de commencer le processus de désarmement des harkas et par conséquent des harkis. Rapatrié en France par voie militaire, il décrit son parcours professionnel plein d'embuches. En 1975 il retourne en Algérie et évoque des retrouvailles avec un jeune qu'il connaissait et un ancien moghazni. Il déplore le sort qui a été reservé aux harkis et évoque l'existence d'archives que l'armée française aurait laissé aux FLN permettant de retrouver les harkis.
Sujet(s) :
enquête
récit de vie
colonialisme
communauté pied-noire
condition de travail
condition de vie
dénonciation
hiérarchie militaire
histoire familiale
identité culturelle
identité individuelle
mémoire collective
patriotisme
racisme
scolarité
harki
anecdote
Front de Libération Nationale
armée française
De Gaulle, Charles
Massu, Germaine
Massu, Jacques (1908-2002)
Section Administrative Spécialisée
années 1970
allocution du Général de Gaulle du 4 juin 1958
guerre d'Algérie
putsch des généraux
Date :
1997-10-20
Format :
2 cass.
1h 33 min
Langue :
français
fre
Couverture :
Fuveau
43°27'16.92''N
5°33'40.31''E
Droits :
Mathias, Grégor, enquêtes réalisées dans le cadre d'une convention entre l'Université de Provence et l'Association des Anciens des Affaires Algériennes. Pour toute utilisation du corpus, il conviendra de contacter M. Mathias par l'intermédiare de la Phonothèque de la MMSH.
Consultable sur autorisation
Relation(s) :
Récit de vie de Harkis
Type :
archives sonores
sound
Source :
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