Récit de vie dans les années 1930 et 1940 d'une Oranaise femme de cheminot

Auteur(s) :
enquêteur : de Benedictis, Jean-Louis
informateur : 1209

Editeur :
Phonothèque de la maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=10352
mmsh10352

Type :
archives sonores
sound

Description :
L’informatrice est une pied-noire originaire d’Oran en Algérie. Son père était gérant d’une ferme, elle parle brièvement de la vie des ouvriers arabes qu’il employait. Au sujet de sa vie de jeune fille, elle évoque ses sorties en ville et la présence très autoritaire de son père. Son mari est cheminot, lors de son mariage il devient chauffeur et effectue de petit parcours en oranie. Puis ils s’installent à Alger. L’informatrice fait une description grossière du travail de son mari. Elle a alors trois enfants. Durant les jours de repos, ils se rendent au cinéma. Elle décrit l’ascension de son mari dans la carrière de cheminot. L’informatrice aborde ensuite la question du coût de la vie, des logements. Elle estime qu’à cette époque elle vivait “très bien” malgré l’absence de frigo par exemple (elle explique comment on se débrouillait pour avoir de la glace). Elle compare le statut des ouvriers avec celui des fonctionnaires. En tant que chauffeur, son mari est mieux payé que les ouvriers. L’informatrice relate ensuite le parcours de ses enfants. L’un de ses fils, formé aux techniques de l’électricité à l’arsenal, est embauché chez Renault. L’autre travaille à la poste qu’il abandonne pour se rendre plus au sud pour la construction d’autoroutes. Elle parle du coût de la vie, des produits bons marchés. Elle donne son point de vue sur la condition de vie des Arabes. Elle décrit ses relations avec les Arabes durant les périodes de restriction (ravitaillement au marché noir) durant la guerre de 1939-1945, et parle de la présence des militaires américaines et anglaises dont elle ne sait pas s’ils étaient solidaires ou non de la population. Elle se souvient que la plupart des femmes travaillaient au foyer. La conversation se poursuit à bâtons rompus sur la dureté de la vie, notamment du travail de son mari qu’elle ne décrit toutefois que d’un point de vue extérieur. En fin d’entretien elle semble se prévaloir tout en l’assumant d’être désigné comme quelqu’un “de droite” ou “colonialiste”. L’enregistrement est arrêté. Tout au long de l’entretien, les propos de l’informatrice sont parfois confus et désordonnés. L’enquêteur n’intervient quasiment pas. L’enregistrement présente de nombreuses coupures provoquant des sauts thématiques.

Sujet(s) :
enquête
récit de vie
communauté pied-noire
condition de vie
condition de travail
cheminot
rationnement alimentaire
rémunération
vie familiale
relation entre classes sociales
relation intercommunautaire
années 1930
années 1940
guerre de 1939-1945

Date :
1983

Format :
2 cass.
1h 6min

Langue :
français
fre

Couverture :
s.l.
5°27'14.92"E
43°31'29.67"N

Droits :
Document en ligne et réutilisation non commerciale autorisée

Relation(s) :
Celles qui n'ont pas écrit

Type :
archives sonores
sound

Source :
4117

Citation

enquêteur : de Benedictis, Jean-Louis et informateur : 1209, “Récit de vie dans les années 1930 et 1940 d'une Oranaise femme de cheminot,” Portail du patrimoine oral, consulté le 23 novembre 2024, http://stq4s52k.es-02.live-paas.net/items/show/118416.