Récit de vie sur la période 1930-1945 d’une Gardoise, témoignant notamment des restrictions et de l’arrivée des soldats allemands puis américains
Auteur(s) :
enquêteur : Sourrouille, Eric
informateur : Frège, Mme
Editeur :
Phonothèque de la maison méditerranéenne des sciences de l'homme
Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme
Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=10349
mmsh10349
Type :
archives sonores
sound
Description :
L’informatrice a 11 ans en 1930, habite Le Cailar dans le Gard. L’informateur lui demande de raconter ses souvenirs de la période 1930-1945. Elle raconte qu’après son certificat d’étude, sa maîtresse dont elle garde un souvenir marquant (femme de Sully-André Peyre) l’invite à poursuivre ses études. Elle échoue finalement à obtenir une bourse et suit les cours complémentaires à Vauvert, où elle se rend en bicyclette. Elle échoue au concours de l’école normale, et passe avec facilité, à la préfecture de Nîmes, le concours de la trésorerie générale où elle fera toute sa carrière. L’informatrice habite alors près de Nîmes, elle se souvient à nouveau d’avoir beaucoup pratiqué le vélo à cette époque. Elle fait part de ses souvenirs d’enfant de la période du Front Populaire. Vivant à la campagne, elle n’est pas témoin des grèves de 1936. Son père est ouvrier agricole et cultive la vigne. Elle raconte la légende sur les origines de l’eau Perrier. Elle fait le récit indirect du parcours de son mari durant la guerre, parle de l’alimentation des soldats. Reprenant sa propre histoire, elle aborde à la demande de l’informateur l’arrivée des soldats Allemands en novembre 1942. Elle décrit ses impressions suscitées par les chants, le bruits des bottes, et se souvient s’être mis à prier. Le lendemain est organisée une manifestation contre l’occupant à laquelle elle participe et dont l’innocuité l’amuse avec le recul. Elle aborde avec de nombreux détails la période de restriction et de rationnement, rythmée par le marché noir, la dissimulation de la nourriture, la circulation clandestine des produits. L’impact de la présence des allemands est développée, leur relation avec les habitants et notamment les femmes. Elle se souvient avoir été impressionnée par la prestance des soldats allemands à leur arrivée. Elle raconte le moment où son cousin est réquisitionné dans le cadre du STO. Elle se souvient de pendaisons de jeunes gens que les allemands nomment “terroristes”. Dans cette période de la libération, sa tante l’envoie chercher un soldat américain (un sénégalais parlant français) pour l’inviter à manger. L’informatrice explique que cette invitation était de “bon ton” à cette période. Elle relate les anecdotes que le soldat lui a alors raconté. Elle compare ensuite l’épisode des femmes tondues à celui des pétroleuses de la révolution, parle de certains excès dont elle a été témoin. L’informatrice raconte l’attente de la libération de son mari. En fin d’entretien elle note qu’il y a certains souvenirs qu’on aime pas évoquer. L’enquêteur n’intervient que pour recentrer chronologiquement le récit. Hormis ce cadre, la conversation se déroule à bâtons rompus. Le récit de l’informatrice est très riche en anecdotes. Il y a parfois des coupures dans l’enregistrement qui semblent provenir de pauses dans l’entretien.
Sujet(s) :
enquête
récit de vie
soldat
études scolaires
relation enseignant-élève
éducation des filles
bicyclette
fonctionnaire
marché noir
rationnement alimentaire
Occupation allemande
guerre de 1939-1945
années 1930
légende historique
Date :
1983
Format :
3 cass.
1h 35min
Langue :
français
fre
Couverture :
s.l.
5°27'14.92"E
43°31'29.67"N
Droits :
Document en ligne et réutilisation non commerciale autorisée
Relation(s) :
Celles qui n'ont pas écrit
Type :
archives sonores
sound
Source :
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