Nombreux commentaires et souvenirs sur les chants, les danses et la vie quotidienne des cévenols avant 1940 par un curé Lozérien

Auteur(s) :
enquêteur : Castell, Claudette
enquêteur : Coulomb, Nicole
informateur : 0373

Editeur :
Phonothèque de la maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=10039
mmsh10039

Type :
archives sonores
sound

Description :
L'entretien est sous forme de discussion avec les enquêtrices sur des sujets divers : les anciennes chansons qui sont restées dans les mémoires, la pratique du chant (enseigné par les religieux ou les curés). L'informateur donne son avis sur les chants des environs en ne les distinguant pas du reste de la Lozère. Il explique ensuite la disparition progressive des ordres religieux dans la région depuis 20 ans (les soeurs des écoles de la Providence, de la Sainte Famille, des écoles chrétiennes, les frères des écoles chrétiennes). Il se souvient des veillées de la paroisse où l'on pouvait entendre les contes, des histoires diverses, les nouvelles du pays. Il cite les titres de quelques chansons connues : A la campanha, Bergère Nanette, Bogue Piero, Jana a la font, La chanson de Janeta, La priera del pastre, l'Antoinò, La San Jan, Lo poier, Lo charlatan, Lo reinal, Los dalhaires, Los esclops, Ma bèla mèra, Ond as passat ta matinada, Los prisoniòs, Los bessos, Lo mé de Mai, Bonjour ma bergère, De bon matin, La vielhota, Lo borreia en Losèra, La Janeton. La Marion e l'ase, La Nièra, La pacha, La pastrona, La presaira, Lo Jan Pierèt, Lo pastissiò, Lo pescaire, Los prumiòs esclòps, Lo raire-grand, Los calçons, Lo testament de Catin, Ma cavalièra, Ma cosinièra, Mon pais, Rosa et se canta aussi (plusieurs versions), Le déserteur (chanson du XVIIème siècle). L'informateur explique avoir appris ses chansons à partir de livres et que, d'ancien temps, les bergers et bergères chantaient beaucoup. Il Il commente le fait qu'aujourd'hui cela ce soit perdu et qu'on ne chante plus (plus de bergers et plus de veillées). Il se souvient que les moissonneurs chantaient (les laboureurs aussi) d'anciennes chanson en patois. Ils les apprenaient pendant les veillées et aussi parce qu'ils les écrivaient. L'informateur se souvient qu'il y avait un cahier de chant dans chaque maison. Après la guerre les veillées ont cessé avec l'arrivée de la télévision. Pour les danses cela s'est passé un peu de la même façon. Auparavant on dansait à la voix. Il se souvient de la fête de l'Armistice : les jeunes l'avaient appris au Bleymard,on a sonné les cloches et on a dansé, le dimanche suivant aussi. L'informateur se souvient des chants pendant les veillées du cochon où l'on invitait une personne de chaque maison et où chacun chantait la sienne. A la fin des moissons, de la fauchaison, du battage il y avait aussi des veillées. Il n'y avait alors que des petites batteuses mécaniques. A la Champ, hameau de naissance de l'informateur il y avait des équipes de vingt hommes. La conversation continue sur les chanteurs actuels qui se font rares, aux Laubies par exemple il n'y a plus de musicien alors que dans les années 70 à Saint Etienne les pompiers dansaient encore à la voix, aux Laubies aussi. L'informateur explique la difficulté de ce chant particulier. Il est ensuite question de la composition des paroisses et de la répartition des confessions religieuses selon les villages, les activités professionnelles et la vie quotidienne (maquignons, les foires de ventes d'animaux, les mariages, l'usage de l'occitan, des charivari avant la guerre de 1939). D'autre part l'informateur donne quelques explications sur les chansons de Mai dans les régions voisines (Nord Lozère, Lauragais, Aveyron). Il commente la chanson en français ''La préface'', explique et interprète la chanson des ''Vêpres'' et du ''Petit Grégoire'' chanson de Théodore Botrel (chanson éditée). Enfin l'entretien aborde les souvenirs des chansons créées dans le cadre du club du troisième âge, les chansons locales, les ''fêtes des conseillers'', les souvenirs et explications sur les églises et les paroisses, les fêtes de Noël (chant de Noël), les missionnaires, le Carnaval. L'informateur interprète une chanson de mission sur un air de cantique (parue dans un bulletin de curé), une chanson sur l'air ''Le sang que Dieu va répandre''. De nombreuses coupures dues à des faux contacts gêne parfois l'écoute.

Sujet(s) :
enquête
chant
témoignage thématique
chanteur
curé
veillée
travail agricole
vie quotidienne
cahier de chansons
transmission du chant
bal à la voix
mémoire collective
relation intercommunautaire
relation catholique-protestant
milieu rural
mariage
commensalité
repas au travail
Un sang qu'un Dieu va répandre
Le petit Grégoire
La préface en français
A la campanha
Met lo chin a coire Jana
Lis esclops
Ma bela mera

Date :
1982-05-10

Format :
1 bde
1h 08min

Langue :
français
occitan
fre

Couverture :
Saint-Etienne-du-Valdonnez
44°27'17.85''N
3°33'41.41"E

Droits :
Contrat de dépôt signé en 2000.
Consultation en ligne et réutilisation sur autorisation
Consultation en ligne et réutilisation sur autorisation

Relation(s) :
Mémoire orale du Mont-Lozère

Type :
archives sonores
sound

Source :
438

Citation

enquêteur : Castell, Claudette, enquêteur : Coulomb, Nicole, et informateur : 0373, “Nombreux commentaires et souvenirs sur les chants, les danses et la vie quotidienne des cévenols avant 1940 par un curé Lozérien,” Portail du patrimoine oral, consulté le 23 novembre 2024, http://stq4s52k.es-02.live-paas.net/items/show/117205.