Auteur(s) :
enquêteur : Musset, Danielle

Editeur :
Phonothèque de la maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=10428
mmsh10428

Type :
archives sonores
sound

Description :
mots en provençal
L’informateur est meunier au moulin à eau de Bayons depuis une soixante d’années. Il a moulu principalement des céréales et des noix pour les habitants et les boulangers de la région. Il faisait aussi un peu de maïs pour des expatriés italiens et un peu de seigle pour la nourriture des animaux. Il ne moulait pas l’épeautre, sauf durant la seconde guerre mondiale car le blé était contingenté. Le moulin date du XVIIIe siècle et il s’est transmis dans la famille de père en fils ou de parrain à filleul. Il a appris le métier il y a une soixante d’années avec son père, déjà meunier, mais travaille seul depuis sa mort. Auparavant, le moulin était ouvert toute l’année mais tournait surtout à l’automne pour le blé. Il explique à l’enquêtrice les étapes nécessaires pour obtenir de la farine. Il utilise des machines depuis toujours, elles ont été installées avant la première guerre mondiale par son père. Avant les machines, les procédés étaient plus longs, il fallait par exemple laver les grains dans des bassins. Il produisait trois qualités : la farine, le son, et le petit son destiné à l’alimentation des animaux. Il décrit ensuite les étapes de traitement des noix dans le moulin, car il produisait entre 1000 et 4000 litres d’huile chaque année. Ils se réunissaient avec d’autres membres du village le soir en hiver, afin de trier les noix préalablement séparées de leur coque. Une fois les noix bien sèches, elles étaient écrasées puis pressées. Le dernier jour ils faisaient une fête (“la reboule”) chez l’un des habitants. Autrefois, le meunier était payé en pourcentage de la production. Il cite au cours de l’entretien plusieurs moulins, dont la plupart ont aujourd’hui disparu. Il en cite quelques uns qui faisaient de l’huile de très bonne qualité (notamment dans la vallée du Jabron), mais explique que cela dépendait surtout de la qualité des noix et de leur maturité. Il parle de son travail comme un métier difficile, qu’il a appris depuis son plus jeune âge, fonctionnant beaucoup sur la vue et le toucher. Aujourd’hui il ne moud plus pour les autres, il fait toujours un peu de seigle pour nourrir ses bêtes. Il parle également des deux canaux d’eau privés qui servent à faire tourner le moulin, le dernier ayant été construit à la fin du XIXe siècle. Il fallait bien les entretenir pour que le moulin fonctionne correctement, le débit d’eau pouvait même être réglé. Autrefois le moulin était difficile d’accès en période de crue, il y avait alors un étage d'habitation au dernier étage. Le problème a été réglé après la construction d’un pont. A la fin de l’entretien il revient sur les noix, leur commerce et leur conservation une fois transformées en huile.

Sujet(s) :
enquête
témoignage thématique
moulin
blé
farine
noix
huile de noix
moulin à eau
moulin à grain
moulin à huile
canal
veillée
technique agricole
transmission familiale
travail des enfants
guerre de 1914-1918
guerre de 1939-1945
1700-1799
1800-1899

Date :
1989-12-12

Format :
1 cass.
wave
54min

Langue :
français
fre

Couverture :
Bayons
44.33808
6.16315

Droits :
Contrat d'autorisation et de diffusion signé par l'informateur et l'enquêteur autorisant la diffusion en libre accès sur un réseau de partenaires.
Document en ligne et réutilisation non commerciale autorisée
Consultation en ligne et réutilisation sur autorisation

Relation(s) :
Témoignage sur la vie autrefois dans les Alpes de Haute-Provence

Type :
archives sonores
sound

Source :
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