Les amandiers autrefois au village de Cruis

Auteur(s) :
enquêteur : Plume, Domnine
informateur : Bertin, (madame)

Editeur :
Phonothèque de la maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=10561
mmsh10561

Type :
archives sonores
sound

Description :
L’informatrice possède des amandiers qui ont près de cent ans, plantés par son beau-beau-père. Elle ramasse les amandes depuis 53 ans (au moment de l'enregistrement), depuis son mariage. Aujourd’hui elle n’a plus le temps de le faire mais elle est étonnée par le prix de vente des amandes comparé à autrefois. Elle parle du ramassage des amandes qui se faisait avec l’aide des voisins, ils gaulaient les arbres et ramassaient les amandes tombées sur des draps. Le soir, ils triaient et dégovaient les amandes lors de veillées, et pouvaient alors parler et discuter tous ensemble. Ensuite, ils allaient faire la même chose chez les voisins car tout le monde possédait quelques amandiers. Ils avaient des amandes de type “princesse” et “pistache” et les revendaient à des grossistes qui venaient leur acheter. Les amandes n’étaient pas cassées sur place, mais dans un cassoir de Forcalquier. Avec 8 kilos d’amandes en coque, ils obtenaient 1 kilo d’amandon. L’informatrice se souvient que durant la Seconde Guerre mondiale, ils avaient donnés toutes leurs amandes au ravitaillement. La vente des amandes permettait un revenu important pour les fermes, mais ce revenu n’était pas régulier car il n’y avait pas d’amandes certaines années. Les arbres souffraient du gel ou de la grêle. L’informatrice donne ensuite plusieurs recettes de cuisine. Elle donne d’abord la recette du nougat. Il faut 1 kg de miel et 1kg d’amandes grillées au four. Mettre à bouillir le miel dans une marmite puis rajouter les amandes et 2 morceaux de sucre/kilo. Tourner le mélange 20min sur le feu, et juste avant de mettre le mélange dans un moule, battre deux blancs d’œufs en neige et les incorporer. Terminer en laissant refroidir le mélange dans son moule. Elle donne ensuite la recette des pralines : un bol d’amande, un bol de sucre, un bol d’eau. Mettre dans une marmite tous les ingrédients et tourner. Lorsque les amandes commencent à pétiller, rajouter un peu plus d’eau. Laisser refroidir les pralines chaudes. Enfin, elle donne la recette de la liqueur d’amande amère. Pour cela, il faut faire tremper les amandes dans l’eau de vie, puis filtrer le mélange afin d’en faire un sirop. Pour le mal de gorge, le meilleur remède selon elle est une infusion d’aigremoine et de miel. Un médecin à Dauphin donnait des amandes à manger à jeun pour les anémiques. L’informatrice parle également des abeilles et des champs d’amandiers. Les brebis étaient friandes de feuilles d’amandiers. Ils étaient complantés de blé, mais pas de sainfoin ou de lavandin car ils faisaient mourir les arbres. Mais les arbres gênaient au passage des moissonneuses dans les champs de blé.

Sujet(s) :
enquête
témoignage thématique
amande
amandier
veillée
économie rurale
travail agricole
commerce alimentaire
recette de cuisine
variété d'amandes

Date :
1992-02-18

Format :
wave
1 cass. audio stéréo
50min

Langue :
français
fre

Couverture :
Cruis
44.0625
5.83583

Droits :
Autorisation pour la diffusion de l’entretien en ligne.
Consultation en ligne et réutilisation sur autorisation
Document en ligne et réutilisation non commerciale autorisée

Relation(s) :
Amandiers, amandes et cassoirs en Haute-Provence

Type :
archives sonores
sound

Source :
4504

Citation

enquêteur : Plume, Domnine et informateur : Bertin, (madame), “Les amandiers autrefois au village de Cruis,” Portail du patrimoine oral, consulté le 19 avril 2024, http://stq4s52k.es-02.live-paas.net/items/show/116265.