Témoignage d'un ancien cheminot, électricien aux ateliers SNCF d'Arles, sur son apprentissage et l'esprit cheminot

Auteur(s) :
enquêteur : Amellal, Kristel
informateur : Imbert, Guy
commanditaire : Museon Arlaten

Editeur :
Phonothèque de la maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=9043
mmsh9043

Type :
archives sonores
sound

Description :
Son père étant aiguilleur à la SNCF, l'informateur explique qu'il désirait être cheminot depuis son enfance. Il allait souvent voir son père au travail et jouait dans la gare ou près des voies. Après avoir réussi son concours, il entra au centre d'apprentissage des ateliers SNCF d'Arles en 1952. Pour son passage en deuxième année, il fabriqua une queue d'aronde au centième de millimètre. Au centre, on enseignait aux apprentis l'esprit cheminot, notamment grâce aux chants collectifs. L'informateur interprète le refrain de la "Marche des cadets du Rail" qui rappelle l'esprit très corporatif de la SNCF. Chaque année de son apprentissage, l'informateur partait pendant un mois en camp de vacances des apprentis cheminots où il régnait une très bonne ambiance. Il obtint son CAP d'électricien en 1955. A cette époque, la SNCF faisait une compression de personnel et l'informateur, ainsi que tous les apprentis de sa promotion, se virent refuser l'entrée aux ateliers d'Arles. L'informateur travailla quelques mois à Arles dans un garage spécialisé dans l'électricité automobile tenu par deux anciens cheminots. La SNCF lui proposa d'entrer au triage de Miramas avec un grade inférieur (manoeuvre) à celui qu'il avait à la sortie de son apprentissage (ouvrier). Il accepta néanmoins ce poste car, pour lui, la SNCF était une grande famille. Il travailla ainsi au triage puis en gare de Miramas où il fut facteur d'enregistrement et facteur d'écriture, avec pour horaire les "trois huit" (3x8). N'aimant pas ce rythme de travail, il entra au dépôt de Miramas comme ouvrier, puis intégra les ateliers SNCF d'Arles en 1957. L'informateur dit tenir son esprit cheminot de son père mais également de son apprentissage. Il dit avoir peur que l'esprit cheminot se perde, mais espère qu'il y aura une passation de cet esprit entre les anciens et les jeunes cheminots, notamment par le biais du militantisme syndical qu'il pratique encore.

Sujet(s) :
enquête
témoignage thématique
récit de vie
cheminot
atelier
apprentissage
transmission
histoire de l'entreprise
savoir-faire
formation professionnelle
outil d'art et d'artisanat
travail de nuit
métier ancien
pratique des surnoms
militantisme syndical
locomotive
passion du métier
conducteur de train
entreprise en difficulté
cessation d'activité
Ateliers SNCF d'Arles
Centre d'apprentissage des ateliers SNCF d'Arles
SNCF
Eurocopter
Dépôt SNCF de Miramas
Chaudronnerie de fer des ateliers SNCF d'Arles
Privat, Charles Raymond
années 1950
gel de l'hiver 1956
Capitulation allemande
11 novembre 1918
guerre de 1939-1945
La Marche des cadets du Rail
chanson de métier

Date :
2007-11-22

Format :
1 MD
1h 18min

Langue :
français
fre

Couverture :
Arles
43°40'35.94''N
4°37'40.09''E

Droits :
Contrat de dépôt et de diffusion signé entre le Museon Arlaten et l'informateur spécifiant les droits de conservation, d'archivage et de diffusion.
Consultation en ligne et réutilisation sur autorisation

Relation(s) :
Témoignages sur les ateliers SNCF d'Arles

Type :
archives sonores
sound

Source :
2887

Citation

enquêteur : Amellal, Kristel, informateur : Imbert, Guy, et commanditaire : Museon Arlaten, “Témoignage d'un ancien cheminot, électricien aux ateliers SNCF d'Arles, sur son apprentissage et l'esprit cheminot,” Portail du patrimoine oral, consulté le 19 avril 2024, http://stq4s52k.es-02.live-paas.net/items/show/115763.