Auteur(s) :
enquêteur : Siino, François
informateur : Garcin, Jean-Claude

Editeur :
Phonothèque de la Maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=11447
mmsh11447

Type :
archives sonores
sound

Description :
Jean-Claude Garcin est historien de formation, spécialiste du Moyen-Orient médiéval, Professeur émérite à l'Université d'Aix-en-Provence (1972-2000).
Jean-Claude Garcin s'éloigne du giron familial pour faire ses études supérieures à l'Ecole Normale Supérieure de Lyon. Attiré par l’Asie, il souhaite apprendre le chinois, mais s’oriente finalement sous les conseils de ses professeurs, vers l’arabe. A Lyon, il travaille parallèlement à ses études à la bibliothèque d'égyptologie et comme moniteur à la section d'histoire. Le normalien obtient sa maîtrise, son DEA puis son agrégation à la fin des années 50. Il part à 25 ans en Tunisie comme assistant à l’Institut des hautes études arabes, mais se fera arrêté en 1961 par les tunisiens quelques jours avant la crise de Bizerte. Il est relâché et rapatrié à l’infanterie coloniale de Fréjus. Il passe ensuite 18 mois à Thiès au Sénégal faire son service militaire, tout en continuant d’enseigner en civil. Sensibilisé par les mouvements d'actions catholiques au problème de la torture, il confie lors de l'entretien, qu'il évitait les affrontements, et aurait déserté s'il avait dû partir pour la guerre d’Algérie. L’égyptologue François Daumas, rencontré lors de sa formation à Lyon, l’invite à venir travailler comme chercheur à l’Institut Français d’Archéologie Orientale du Caire (IFAO). Il y fait un premier séjour de 4 ans jusqu’à la guerre des 6 Jours et témoigne des tensions avec ses collègues égyptiens, notamment devant les inégalités de traitement salarial. Il enseigne ensuite l’histoire médiévale à Alger en français et en langue arabe, alors que les coopérants arabisants étaient encore rares à l’époque. L’historien raconte qu’il lisait beaucoup la littérature scientifique arabe et qu’il préfère s'installer avec sa famille dans la banlieue d’Alger plutôt qu’à la cité des coopérants, qu’il percevait comme un ghetto. S’il a d’excellents rapports avec ses étudiants, là encore les relations avec ses confrères restent difficiles. Il retourne deux ans en Egypte pour pouvoir travailler sur sa thèse, qu’il soutiendra en 1974 sous la direction de Claude Cahen. Durant cette période à l’IFAO, il participe à plusieurs voyages et campagnes de fouilles encadrées par les archéologues égyptiens. Il évoque dans cet entretien cette vie alors en milieu fermé, le décalage entre le niveau de vie des ressortissants français et la population égyptienne, le mépris et aussi l’humiliation des égyptiens après la guerre.Grâce à Georges Duby, rencontré auparavant à Alger, il peut rentrer en France pour s’occuper de ses parents souffrants. A la faculté d’Aix-en-Provence, il est accueilli dans le département d’histoire avant de passer en section arabe. Il devient directeur de DEA et est envoyé 6 mois à Washington. Jean-Claude Garcin confie qu’il n’a jamais eu de plan de carrière, qu’il sait laisser guider par les opportunités. Il a refusé certains postes, car il désirait garder son indépendance.

Sujet(s) :
enquête
récit de vie
coopérant
agrégation
historien
histoire
arabisation
arabe
histoire médiévale
parcours d'historien
agrégation d’histoire
IFAO
Université de Tunis
Université d'Alger
Duby, Georges
Daumas, François (1915-1984)
Cahen, Claude (1909-1991)
Crise de Bizerte
guerre des six jours (juin 1967)

Date :
2011-01-13

Format :
MPEG-4/AVC/AAC
1h 57 min

Langue :
français
fre

Couverture :
Marseille

Droits :
Document en ligne et réutilisation non commerciale autorisée

Relation(s) :
Coopérants au Maghreb du milieu des années 1950 à la fin des années 1970

Type :
archives sonores
sound

Source :
5069