En 1975, l’ancienne directrice du Collège protestant de Beyrouth de 1928 à 1965, raconte l’histoire de l’établissement
Auteur(s) :
enquêteur : Métral, Françoise
informateur : Wegmann, Louise
Editeur :
Phonothèque de la Maison Méditerranéenne des Sciences de l'Homme
Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme
Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=12146
mmsh12146
Type :
archives sonores
Sound
Description :
Enseignante à Strasbourg, l’informatrice donnait un cours sur les Phéniciens et était penchée sur une carte du Liban lorsqu’on l’a appelée au téléphone pour le poste de direction du collège protestant de Beyrouth. D’abord réticente, ne se considérant ni missionnaire, ni bigote, elle a finalement accepté cette proposition. Retraitée au moment de l’entretien, elle partage sa vie entre Toulon et Beyrouth où elle fait des séjours réguliers. Elle a pris la direction du collège en septembre 1928, un an après sa fondation. Le bâtiment était, alors occupé en partie, par des institutions libanaises et la place réservée au collège était restreinte. C’est en janvier 1956 que le déménagement a eu lieu pour un nouvel emplacement et la directrice évoque, en montrant des photographies, tous les changements architecturaux. Elle décrit l’enseignement du Collège comme n’ayant pas de vocation missionnaire mais étant une formation des consciences à la tolérance, à l’ouverture d’esprit. A ce sujet, elle cite beaucoup d’anecdotes, montre des graphiques, qui donnent l’image d’un collège pluriconfessionnel, accueillant beaucoup de nationalités différentes, où l’innovation est présente sur le plan pédagogique. Selon elle, le personnel de l’établissement, au départ plutôt à dominante française, s’est diversifié au fil des années et elle mentionne que d’anciennes élèves sont devenues enseignantes au sein du collège. Par ailleurs, en 1965, d’autres ont ouvert un établissement entièrement libanais qui porte son nom. La directrice est également heureuse de faire remarquer que des personnalités libanaises ont été formées au collège et elle donne en exemple la première femme députée libanaise. Le collège est réputé établissement de luxe et elle explique ceci par le montant des frais d’inscription qui sont effectivement élevés et qui opèrent une sélection. Quelques bourses sont délivrées mais elles ne sont pas nombreuses. Au sujet de la mixité, le collège a d’abord été un établissement réservé aux filles, les garçons n’étant acceptés que jusqu’en 7ème; c’est en 1971 qu’il devient mixte. L’internat a fonctionné jusqu’en 1940 et la directrice avoue que cela posait trop de soucis notamment pour la gestion des transports. Les relations administratives (concernant le budget, les subventions) avec la mission culturelle sont bonnes selon elle et elle garde un souvenir nostalgique d’un de ses directeurs. En se basant sur les statistiques du collège, elle donne un compte précis des différentes nationalités et religions coexistant dans les années soixante. L’entretien devient inaudible à la fin en raison de l’accélération de la bande.
Sujet(s) :
enquête
témoignage thématique
francophonie
politique culturelle
collège
protestant
enseignement et éducation
missionnaire
école mixte
relation intercommunautaire
Collège Protestant Français de Beyrouth
Collège Louise Wegmann
Date :
1975
Format :
1 bde
1 h 44 min
Langue :
français
fre
Couverture :
Beyrouth
N33°53'20''
E35°29'39''
Droits :
Contrat signé avec la dépositaire. Recherche des ayants droit en cours.
Consultable sur autorisation
Relation(s) :
Les français au Liban depuis 1945, une minorité allogène
Type :
archives sonores
Sound
Source :
4395