En 1975, un conseiller pédagogique en mathématiques, qui travaille depuis 2 ans à Beyrouth pour un attaché culturel dans le cadre de la coopération, s'exprime sur sa profession
Auteur(s) :
enquêteur : Métral, Jean
enquêteur : Métral, Françoise
informateur : Albigot (M.)
Editeur :
Phonothèque de la Maison Méditerranéenne des Sciences de l'Homme
Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme
Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=11935
mmsh11935
Type :
archives sonores
Sound
Description :
Au moment de l'enregistrement en 1975, l'informateur signale parler un peu l'arabe.
L’informateur est arrivé au Liban à l’âge de 31 ans, en 1973. Après des études à Pau et à Paris, il a occupé un poste de maître auxiliaire en mathématiques puis il a eu son Certificat d’aptitude au professorat de l’enseignement du second degré (CAPES) de mathématiques et il a exercé à Bruxelles en tant que coopérant militaire au lycée français de 1968 à 1969. Ensuite, il a obtenu un poste au Caire, en Égypte, comme conseiller pédagogique au sein du centre culturel de 1969 à 1973. Il occupe le même type de poste à Beyrouth où, dépendant d’un attaché culturel dans le cadre de la coopération, il travaille avec des écoles privées et des organismes publics libanais, auxquels il apporte un soutien pédagogique en mathématiques. Il intervient dans deux secteurs : la défense et la diffusion de la langue française. Il avoue être déçu car les Libanais n’utilisent pas, selon lui, son aide de manière optimale, ils ne cherchent pas de promotion pour leur école ni ne recherchent la coopération. Cette situation est la même selon lui pour toutes les matières. Son rayon d’action s’étend à tout le Liban dans les villes qui possèdent un centre culturel. Il n’existe pas de bureau pédagogique, le Centre de recherche et de développement pédagogique (CRDP) s’occupe des programmes tandis que le directeur qui est Libanais décide du contenu. Il n’y a pas de commission consultative. L’informateur décrit les diverses écoles existant au Liban et il mentionne les différences confessionnelles entre les écoles publiques, où les élèves sont musulmans, et les écoles privées qui rassemble 85 % de chrétiens. Il y a un large éventail de situations de classes, bien qu’il n’intervienne pas auprès des Jésuites, auprès de Notre Dame de Nazareth et auprès du Carmel Saint Joseph. L’assistance pédagogique consiste à proposer des nouvelles méthodes d’enseignement et à enrichir la pédagogie existante. Cependant, il dit se heurter à une certaine passivité du côte libanais, les échanges n’étant selon lui pas toujours faciles. Ainsi, il cite l’International college américain qui, lui, réussit à innover pédagogiquement et peut servir de référence, d’ailleurs l’Arabie Saoudite devrait s’en inspirer prochainement. Selon lui l’école libanaise est hiérarchisée, elle opère une sélection qui reproduit la société avec des établissements d’élite et d’autres pour les classes moyennes, défavorisées. Le bilan de son séjour s’avère décevant lorsqu’il aborde le cadre de vie (bruit, embouteillages..) les contacts trop superficiels, et une communauté française assez cloisonnée. Il compte partir du Liban pour avoir de nouvelles expériences à l’étranger ou en France. Des bruits de fond altèrent l’enregistrement.
Sujet(s) :
enquête
témoignage thématique
principes et méthodes pédagogiques
établissement scolaire
école privée
politique culturelle
différence culturelle
domination culturelle
CRDP
International college de Beyrouth
Date :
1975-01
Format :
1 bde
1h48min
Langue :
français
fre
Couverture :
Beyrouth
N33°53'20''
E35°29'39''
Droits :
Contrat signé avec la déposante. Recherche des ayants droit en cours.
Consultable sur autorisation
Relation(s) :
Les français au Liban depuis 1945, une minorité allogène
Type :
archives sonores
Sound
Source :
4385