Témoignage d'un ancien cadre à la production et au laboratoire de recherche d l'entreprise Pechiney, en poste de 1971 à 2003, à propos de sa carrière professionnelle et des évolutions technologiques
Auteur(s) :
commanditaire : AD 13
auteur personne morale : Paroles Vives
enquêteur : Maniaval, Elodie
informateur : Mordini, Jacques
Editeur :
Phonothèque de la maison méditerranéenne des sciences de l'homme
Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme
Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=12106
mmsh12106
Type :
archives sonores
Sound
Description :
L'informateur est né en 1943 à Gardanne. Il fait des études d'ingénieur chimiste à l'école supérieure de chimie industrielle de Lyon et obtient une thèse en 1969. Il entre chez Pechiney en 1971, son père y travaillait déjà, et lui y avait fait des stages durant sa scolarité. Il commence par occuper le poste d'ingénieur de recherche au centre d'études de l'alumine à Gardanne jusqu'en 1975 (1 min). L'informateur renseigne d'abord sur ce site industriel qui est un grand pôle de l'alumine réunissant l'ensemble des métiers de ce secteur. Le centre de recherche où il travaillait a pour rôle d'effectuer tous les travaux pour l'ensemble du portefeuille alumine de Pechiney. Il mène notamment des études sur le procédé de fabrication de l'alumine et la faisabilité chimique de l'alumine avant son exploitation (3 min). Le centre d'étude met également au point des méthodes d'analyse de la bauxite pour que les usines Péchiney puissent adapter leur process vis-à-vis de la qualité de la bauxite qui dépend de sa provenance. Si l'usine de Gardanne utilise de la bauxite de Guinée, l'usine Pechiney de la Barasse à Marseille n'utilisait que de la bauxite du Var (6 min). De 1975 à 1979, l'informateur est muté à l’usine de la Barasse comme ingénieur de production. Il explique son rôle ainsi que l’organisation de l’usine qui est divisée en trois secteurs, celui dit « rouge » où arrive la bauxite, le blanc où est produite l’alumine et le secteur production d’énergie. Il raconte alors une journée-type de son travail au secteur blanc (8 min). Il évoque le système des astreintes et ses horaires de travail qu’il compare avec son poste au centre d’étude (12 min). Les rapports qu’il entretenait avec les autres employés de son équipe sont abordés. Il décrit une forme de management bien développée pour l’époque, marquée par des échanges étroits avec ses supérieurs. Il relate son arrivée dans l’usine et la découverte de son organisation. Il raconte avoir été marqué par sa propreté (16 min). L’informateur parle à présent de la fusion entre Pechiney et Ugine, des changements occasionnés et des représentations qu’il se faisait de l’usine de la Barasse, appartenant anciennement au groupe Ugine. Par la suite, il met en relation son travail à l’usine avec celui du centre d’étude lorsqu’il était à Gardanne, pour montrer les compléments que lui a apportés son poste d’ingénieur de production (26 min). Durant les quatre années à l’usine de la Barasse, il a connu des investissements et des évolutions sur le procédé car un bureau d’étude avait été mis en place pour travailler sur la qualité de l’alumine. Il a aussi assisté au changement de combustible pour les fours, qui sont passés du fuel au gaz naturel (32 min). Il s’exprime sur la beauté de voir le produit en train de se faire et sur les sens qu’il sollicitait dans son métier. Puis, il décrit les différentes étapes du procédé de fabrication de l’alumine, qui se révèle au moment de la cristallisation, et parle de la grande régularité de qualité de l’alumine produite à la Barasse (36 min). L’hygiène et la sécurité sont maintenant abordées et l’informateur relate une anecdote pour montrer le sérieux de l’entreprise dans ces domaines. Il en vient à parler de l’exigence qu’il a pu noter dans cette usine (44 min). Il renseigne ensuite sur les nombreuses restructurations qu’il a connues dans sa carrière, ce qui l’amène à parler de la suite de son parcours professionnel. De 1979 à 1987, il retourne au centre d’étude de Gardanne comme chef du service de recherche sur l’alumine. Il supervise la reconversion progressive de l’usine de Gardanne, qui passe alors de la production de l’alumine à une alumine technique, servant à faire d’autres composants que l’aluminium et ayant une plus forte valeur ajoutée (53 min). L’informateur a aussi eu la charge de faire des études de faisabilité concernant la bauxite de Guinée car sa transformation par l’usine de Gardanne, demandait à cette dernière de s’adapter à ce type nouveau (1 h). Il devient par la suite sous-directeur du centre de recherche pendant trois années avec, pour fonction, les relations entre toutes les usines de Pechiney. Il explique alors les tâches qui lui sont conférées et relate sa mission dans une usine Pechiney australienne, qui l’amène durant les trois années qui suivent à partir travailler au sein de cette entreprise. Il est alors chargé d’y installer un laboratoire de recherche et développement. Il relate cette expérience en parlant d’un choc culturel, notamment au niveau des méthodes de travail et des astuces de procédés. Il aborde également les relations avec la hiérarchie (1 h 05 min). À son retour en France en 1993, il occupe le poste de directeur du centre de recherche pendant cinq ans et se sert alors des compétences en management qu'il a pu observer dans l'usine australienne (1 h 18 min). En 1998, il intègre l'équipe de la direction industrielle du site de Gardanne qui a pour mission de vérifier que les procédés alumine mis en œuvre dans les usines Pechiney fonctionnent correctement. Lui est chargé de la maîtrise des procédés et de mise en place des bonnes pratiques de la recherche et développement en alumine. Il voit la réflexivité autour de la recherche industrielle comme une petite révolution à cette époque-là, et parle aussi de l'apport des nouvelles générations d'ingénieurs qui sont rentrées dans l'entreprise (1 h 23 min). L'entretien s'oriente maintenant sur la marque environnementale de l'usine de la Barasse dans ce quartier de Marseille. Il évoque la poussière d'alumine et le chemin de fer qui arrivait directement dans l'usine (1 h 33 min). Pour finir, il témoigne de l'image qu'il garde de cette usine, vue comme avant-gardiste, et reparle de la qualité des relations humaines (1 h 42 min).
Sujet(s) :
enquête
témoignage thématique
transmission d'entreprise
carrière professionnelle
travail en usine
relation de travail
condition de travail
attachement au travail
évolution du métier
progrès
sécurité au travail
embauche familiale
chimie
années 1970
années 1980
années 1990
années 2000
Date :
2016-01-12
Format :
1 carte SD, 44khz/16bits
1h 43min
Langue :
français
fre
Couverture :
Marseille
Droits :
Signature d'un contrat avec l'informateur et d'une convention entre les AD13, Paroles Vives, et la MMSH spécifiant les droits d'utilisation pour tous les partis.
Consultation en ligne et réutilisation sur autorisation
Relation(s) :
Une histoire sociale du territoire à travers les mémoires orales des industries à Marseille
Type :
archives sonores
Sound
Source :
5169