Produits et revenus de la terre en pays de Boutières

Auteur(s) :
enquêteur : Béraud, Sylvette
informateur : Roux, Fernand

Editeur :
Phonothèque de la maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=8786
mmsh8786

Type :
archives sonores
sound

Description :
Utilisation de l'occitan pour quelques mots techniques. Emploi d'expressions régionales ou techniques : "Lorsque les vers à soir étaient prêts à mettre la bruyère" (lorsqu'ils commençaient à filer), les "cueillettes" (planches superposées), la "débrouteuse" (outil qui enlevait la "bourre" du cocon), on portait le grain "à dos" à Saint-Sauveur-de-Montagut, les "ardets" (qu'on utilise pour le travail à la faux), la "cala major" (genre de bâton avec une grosse boule au bout qui accompagnait le clairon et le tambour le jour du conseil de révision). Quelques mots de français se glissent dans la parler nord-occitan (zone de chuintement) de l'enquêteur. A l'occasion il explique un mot ou une expres
L'informateur nous livre des contes en occitan à propos des fenaisons et des moissons, et d'un barbu. Il raconte ensuite la vie des gens de son époque et de son village. Dans une des histoires l'un des deux personnages parle en français et l'autre en occitan et ils ne se comprennent pas. L'informateur se présente comme âgé et se souvenant du passé. Il commence son récit sur la vie des gens de sa génération. Dans ce pays accidenté, l'élevage des vers à soie constituait la source de revenu la plus importante et donc une amélioration de la vie quotidienne pour les paysans lorsque la récolte était bonne. Si la récolte était mauvaise on enterrait alors les vers à soie, ce qui était une grosse perte pour les paysans. Toutes les familles pratiquaient cette activité. Puis, malheureusement, il y a eu la concurrence de la soie artificielle. Les mûriers ont donc été remplacés par des pêchers. Il nomme Olivier de Serres, ingénieur agronome, qu'il voit comme un bienfaiteur car il a propagé les vers à soie en Ardèche jusqu'à la fin de l'activité en 1934. La vigne et la châtaigne constituaient une autre source de revenu. Les châtaignes étaient vendues sur les marchés. L'informateur raconte les différentes façons de les préparer. Lors des vendanges, il se souvient qu'on était fier de charrier la "cornue", cela montrait qu'on avait de la force. On s'aidait les uns les autres pour les vendanges, le pressage était une distraction. Les familles possédaient entre un et trois porcs. Il décrit la façon dont on cuisinait le porc (notamment avec choux, betteraves, pommes de terre et farine). Quand la famille cuisinait le cochon on invitait les voisins, friandises et vin étaient au menu de la soirée qui était bruyante. On portait le grain à dos car il n'y avait pas beaucoup de routes. On plantait blé, seigle, orge, avoine. On moissonnait ensemble, on était épuisé mais il y avait de la gaieté. L'informateur raconte ensuite la farandole des garçons le jour du conseil de révision où ceux du "canton" qui étaient jugés aptes partaient pour le service militaire.

Sujet(s) :
enquête
témoignage thématique
conte-légende-récit
ver à soie
emploi de la langue régionale
châtaigne
service militaire
solidarité communautaire
commensalité
sériciculture
cochon
vendanges
industrie textile
préparation des aliments
Serres, Olivier de
1934
farandole

Date :
1975-07-30

Format :
19cm/s
24min

Langue :
français
occitan
fre

Couverture :
Saint-Maurice-en-Chalencon
44°50'55.44''N
4°35'26.04''E

Droits :
Recherche des droits en cours.
Consultation en ligne et réutilisation sur autorisation

Relation(s) :
Enquêtes en pays de Boutières

Type :
archives sonores
sound

Source :
239

Citation

enquêteur : Béraud, Sylvette et informateur : Roux, Fernand, “Produits et revenus de la terre en pays de Boutières,” Portail du patrimoine oral, consulté le 26 avril 2024, http://stq4s52k.es-02.live-paas.net/items/show/119371.