Parcours d'un harki engagé militaire devenu moghazni dans la région d' Oran

Auteur(s) :
enquêteur : Mathias, Grégor
informateur : 0791

Editeur :
Phonothèque de la maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=6688
mmsh6688

Type :
archives sonores
sound

Description :
L'informateur s'exprime en français mais a des difficultés à comprendre le vocabulaire utilisé par l'enquêteur. La fille de l'informateur répète les questions de l'enquêteur en les simplifiant, méthode qu'appliquera l'enquêteur lorsqu'il sera seul avec l'informateur.
L'informateur exerçait le métier de bûcheron. Las d'être racketté par les membres du FLN et d'avoir à répondre aux gendarmes des sommes qu'il donnait au FLN, il décide de s'engager dans l'armée française au 2e du 21e régiment d'infanterie à Marhoum. Sur un régiment de trois cent soldats, il y avait vingt quatre harkis originaires comme lui de la région de Telagh. Les opérations militaires étaient nombreuses dans un rayonnement de 80 à 100 km. Il raconte ses différents faits d'armes dont certains lui ont valu des citations militaires et des médailles ; comme la capture de deux ravitailleurs rebelles, ou de cent trente six membres du FLN qui venaient du Maroc. L'informateur décrit sa méthode pour répérer les caches du FLN ; s'il apercevait un amas de terre fraichement remué, il savait qu'un trou avait été creusé un peu plus loin pour y déposer des vivres, vêtements et cigarettes. Il se porte volontaire pour aller pendant trois mois opérer dans les rangs du commando Georges qui était en grande partie constituée par des anciens rebelles ralliés aux français. Il évoque brièvement les sorties militaires avec le colonel Bigeard. Fatigué par cette vie mouvementée, il décide de s'engager dans la SAS de Marhoum et devient moghazni. Evoque les divergences d'opinions entre les appelés français et les harkis. Les premiers avaient hâte que leur engagement se termine, alors que les seconds voulaient que le contingent français reste sur le territoire algérien pour que l'Algérie reste française. Selon l'informateur, la population locale était acquise au FLN. Il se souvient que des membres de l'OAS venaient en Oranie et que la SAS avait reçu leur visite. Au moment du cessez le feu, il est désarmé et le FLN ne tarde pas à l'arrêter. Trahi par ses médailles, il est envoyé en camp de concentration et condamé aux travaux forcés. Le rapatriment en France s'est fait tout d'abord en camion jusqu'à Alger encadré par des militaires, puis en bateau jusqu'à Marseille. L'informateur n'exprime aucun regret concernant son engagement.

Sujet(s) :
enquête
récit de vie
armée
armement
décoration militaire
opération militaire
vie militaire
harki
Front de Libération Nationale
De Gaulle, Charles
Bigeard, Marcel
Commando Georges
Section Administrative Spécialisée
Organisation de l'armée secrète
guerre d'Algérie
fraternisations d'Alger
camp de concentration

Date :
1997-12-03

Format :
2 cass.
75min 43s

Langue :
français
fre

Couverture :
Aix-en-Provence
43°31'29.67''N
5°27'14.92''E

Droits :
Mathias, Grégor, enquêtes réalisées dans le cadre d'une convention entre l'Université de Provence et l'Association des Anciens des Affaires Algériennes. Pour toute utilisation du corpus, il conviendra de contacter M. Mathias par l'intermédiare de la Phonothèque de la MMSH.
Consultable sur autorisation

Relation(s) :
Récit de vie de Harkis

Type :
archives sonores
sound

Source :
628

Citation

enquêteur : Mathias, Grégor et informateur : 0791, “Parcours d'un harki engagé militaire devenu moghazni dans la région d' Oran,” Portail du patrimoine oral, consulté le 26 avril 2024, http://stq4s52k.es-02.live-paas.net/items/show/118557.