Κaterina Kardamitsi, réfugiée de la deuxième génération, évoque les récits de sa mère Pagona Skirianoglou qui a vécu la catastrophe de Smyrne à l’âge de 14 ans

Auteur(s) :
enquêteur : Stathatou, Katilena
informateur : Kardamitsi, Katerina

Editeur :
Phonothèque de la maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=10905
mmsh10905

Type :
archives sonores
sound

Description :
Les noms des lieux sont parfois donnés en langue turque.
Katerina Kardamitsi, reconstitue la vie de sa mère Pagona Skirinoglou, réfugiée d’Asie-Mineure, née en 1908 à partir des récits entendus depuis l’enfance. Sa sœur aînée se nommait Polyxène et ses deux petits frères, Simos et Panagiotis. Leur père s’appelait Antonis et leur mère Irini. Ils vivaient à Menemen, dans la province de Smyrne en Asie-Mineure. Leur grand-père était sacristain à l’Église orthodoxe d’Agia-Fotini. Pagona et sa grand-mère maternelle étaient analphabètes. En 1922, l’armée turque a fait prisonnier leur père Antonis et leur grande sœur Polyxène, ils ont été porté disparus. Le reste de la famille a fui en bateau, accostant dans plusieurs lieux comme l’île de Chios et la ville d’Athènes. À Athènes, ils ont d’abord été logés dans les bâtiments de l’Ancien Parlement où les conditions de vie étaient très difficiles. Conduits ensuite dans les entrepôts dans le quartier de Thiseio, Pagona et sa mère, ont été séparées des deux garçons et elles ont été envoyées à Syros. Sur l’île de Syros, sa mère a été emportée par une pneumonie et ne sachant pas où aller, Pagona s’est faite embaucher comme domestique dans une maison où elle a rencontré son futur mari, Giorgos Rokos. Plus tard, Pagona a réussi à retrouver un de ses frères, Simos, à Ermoupoli. Les autorités grecques qui recueillaient les réfugiés orphelins avaient emmené Simos à l’orphelinat américain de l’île. Simos avait un don pour la musique et jouait dans l’orchestre municipal. Après ces retrouvailles, il partit travailler à Athènes dans un hippodrome. Plus tard son frère Panagiotis, le cadet de la famille, a rejoint Simos pour travailler lui aussi à l’hippodrome. Panagiotis a bénéficié de l’allocation de logement allouée aux réfugiés et obtenu une maison dans le quartier des Tzitzifies, où il vivait avec sa famille au moment de l’entretien. Pagona, de son côté, n’a pas cherché à obtenir une maison. Elle s’est mariée à 18 ans avec un marin et s’est intégrée à la société de Syros, en oubliant peu à peu les us et coutumes d’Asie Mineure. Elle n’a pas gardé le souvenir de la langue turque, contrairement aux membres de sa famille. Veuve à 34 ans, elle a eu 2 enfants. Leur maison se trouvait dans le quartier de Kimisi.

Sujet(s) :
enquête
récit de vie
transmission familiale
abandon de terre
communauté grecque
réfugié
relation intercommunautaire
expatriation
travail des femmes
perte de la mémoire
Incendie de Smyrne
1922
guerre gréco-turque de 1897

Date :
2001-08-03

Format :
1 cass.
12min

Langue :
grec
gre

Couverture :
Ermoúpoli
37.44227
24.94248

Droits :
Contrat d'autorisation d'utilisation et de diffusion signé entre l'informateur et les archives historiques des Cyclades en juillet 2013.
Document en ligne et réutilisation non commerciale autorisée

Relation(s) :
Réfugiés d'Asie-Mineure sur l'île de Syros en 1922

Type :
archives sonores
sound

Source :
4449

Citation

enquêteur : Stathatou, Katilena et informateur : Kardamitsi, Katerina, “Κaterina Kardamitsi, réfugiée de la deuxième génération, évoque les récits de sa mère Pagona Skirianoglou qui a vécu la catastrophe de Smyrne à l’âge de 14 ans,” Portail du patrimoine oral, consulté le 23 novembre 2024, http://stq4s52k.es-02.live-paas.net/items/show/118071.