Souvenirs et croyances d'un agriculteur en pays de Boutières

Auteur(s) :
enquêteur : Béraud, Sylvette
informateur : Bonnet, Georges

Editeur :
Phonothèque de la maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=8794
mmsh8794

Type :
archives sonores
sound

Description :
Utilisation de l'occitan pour quelques mots techniques. L'informateur note que dans les communes de Saint-Sauveur-de-Montagut et Saint-Michel les mots (en occitan, "patois") avaient souvent une terminaison en "i" ce qui n'existe pas à Saint-Etienne-de-Serre mais ajoute-t-il : "tout le monde se comprend". Le fils de l'informateur a toujours parlé l'occitan car il faisait des travaux pour lesquels il passait d'une ferme à l'autre et certaines générations de paysans ne parlaient quasiment pas français, "ils estropiaient tout" dit-il, mais son fils parlait français à la maison. L'enquêtrice note qu'on lui a traduit chaise par "cadeira" dans un village et par "chaira" dans un autre ce qui laisse
L'informateur se remémore les activités économiques du pays, le ver à soie et la châtaigne. Il se souvient également des usines à bois et de bonneteries qui employaient des centaines d'ouvriers. Aujourd'hui ce sont les arbres fruitiers de la vallée de l'Eyrieux qui ont acquis une grande renommée. Les pêchers ont remplacé les mûriers qu'on trouvait partout dans le passé. Dans ce village de Saint-Etienne-de-Serre il y avait peu de vers à soie mais beaucoup de châtaignes. Il nous explique comment la châtaigne fournissait un revenu ou la base de l'alimentation pour quasiment toute l'année. Chaque famille en produisait 2 ou 3 tonnes. Ils les ramassaient eux-même avec l'aide des enfants qui n'allaient pas à l'école au moment des récoltes ou quand il fallait garder des bêtes. Son père instituteur a eu jusqu'à 56 élèves, aujourd'hui l'école doit fermer. Catholiques et protestants participaient généralement aux même veillées où des paniers et des paillasses étaient confectionnés. L'informateur nous parle ensuite de choses qu'il a entendues comme la présence des loups et puis de pratiques qu'il qualifie de superstitieuses ou qu'il appelle "des choses baroques" auxquelles lui ne croit pas, au sujet de loups-garous, de feux-follets dont il explique la cause scientifique, du mauvais-oeil, et de choses irrationnelles liées aux salamandres, crapauds et couleuvres. Il croit par contre au pouvoir des guérisseurs. Il dit que changer les croyances ne se fait pas en une génération. Une grande invention fut celle du pneu qui permit de faire des petites charrettes à pneus. Il a vu une Citroën C4 en 1929 puis en a acheté une en 1939, se souvient que son grand-père maternel était né en 1810. Il n'a pas souvenir des chansons car il n'est pas issu d'une famille de chanteurs. Pourtant, au cours des veillées, sur une dizaine de personnes, 3 ou 4 chantaient toute la soirée.

Sujet(s) :
enquête
témoignage thématique
récit de vie
châtaigne
ver à soie
pratique de protection
rebouteux
école laïque
salamandre
modernisation de la société
veillée
pêcher
mûrier
mutation du paysage
loup
serpent
imaginaire populaire
années 1810
1914
1929
1939

Date :
1975-08-19

Format :
3 bdes
19cm/s
1h 15min

Langue :
occitan
français
fre

Couverture :
Saint-Etienne-de-Serre
44°48'5.49''N
4°32'26.66''E

Droits :
Recherche des droits en cours.
Consultation en ligne et réutilisation sur autorisation

Relation(s) :
Enquêtes en pays de Boutières

Type :
archives sonores
sound

Source :
248

Citation

enquêteur : Béraud, Sylvette et informateur : Bonnet, Georges, “Souvenirs et croyances d'un agriculteur en pays de Boutières,” Portail du patrimoine oral, consulté le 18 avril 2024, http://stq4s52k.es-02.live-paas.net/items/show/117708.