Témoignages de membres du bureau du groupe l'escolo d'argenço sur l'élection de la petite Maïo de Fourques
Auteur(s) :
enquêteur : Martel, Florie
informateur : Bellone, Denis
informateur : Disset, Patricia
informateur : Albrand, Denis
informateur : Albrand, Laurette
commanditaire : Museon Arlaten
Editeur :
Phonothèque de la maison méditerranéenne des sciences de l'homme
Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme
Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=9402
mmsh9402
Type :
archives sonores
sound
Description :
L'entretien regroupe quatre membres du l'escolo d'argenço. La chargée de communication de l'association (mère de la 18ème Reine d'Arles), son président, vice-président et l'épouse de ce dernier. Ils exposent leurs valeurs, celles du groupe, leur mission en son sein et leur perception de la tradition. À tour de rôle ils évoquent leur parcours personnel, leur intérêt pour les questions de tradition. L'actuel président, ancien président du club taurin de Fourques, parle de la pratique du monde associatif, de la notion de legs aux plus jeunes. Le vice président explique sa découverte du groupe par l'inscription de sa fille. Quelques explications sur les costumes du groupe sont apportées ainsi que le rôle tenu par les deux informatrices dans leur confection. L'historique du groupe, créé en 1982 par la famille Neri, est présentée, ainsi que des explications sur l'origine de son nom d'après le territoire de " terre d'argenço " délimité par Saint Gilles, Bellegarde, Beaucaire. Le président explique son parcours, son rôle, la vie du groupe, la nécessité de poser des limites notamment sur les questions d'assiduité et sur les modèles de costume portés qui peuvent déterminer la réputation du groupe. (00.15.00) Patricia Disset explique le travail du groupe notamment dans la reconstitution historique des modes de vie du 19ème siècle et sur leurs compétences sur les costumes de travail. Elle insiste sur la recherche d'authenticité, le travail sur les archives et les discussions avec les autres membres. Il est ensuite question des évolutions du costume, des possibilités qu'il peut offrir et sur la référence des photographies anciennes. L'accent est mis sur la compréhension d'un contexte historique global pour transmettre les informations sur le costume " de circonstance ". La discussion traite du port du costume par les jeunes filles et l'apport de modes nouvelles garantes de son évolution. Ici arrive l'épouse du vice-président qui s'occupe de la couture dans le groupe depuis 20 ans. Sont décrites les activités annuelles dans le groupe : défilés, fête de la Maïo, marché de Noël. Des explications sont apportées sur le montage du projet (groupes folkloriques, ateliers enfants, table calendale). (00.27.00) Il est ici question de la fête de la Maïo, relancée à Fourques en 1984 par la présidente de l'escolo d'argenço de l'époque. L'informatrice cite l'origine et l'universalité de cette fête comme une célébration de la fécondité, du renouveau, des récoltes. Elle cite des fêtes rattachées à ces thématiques comme le mat de cocagne et la célébration des jeunes filles à marier et petites filles au 19ème siècle. La fête est décrite ainsi que les choix qui ont présidé à son déroulement, le lieu, les participants, le choix de la petite Maïo et son rôle de représentante du groupe mais aussi du village. Il est ensuite question du choix de l'âge de 9 ans en fonction de différents critères (port du bonnet selon la qualité des cheveux et des contraintes liées au costume en fichu et coiffure en cravate). À cette occasion l'informatrice explique les étapes successives du port des différentes pièces du costume en fonction de l'âge (tablier puis coiffe en cravate). Des explications sont apportées sur l'habit de la Maïo, les cadeaux qu'elle reçoit à l'occasion de son élection et du souvenir qu'elle en aura. Après avoir été Maïo la petite fille pourra porter le tablier et la cravate pour la première fois et recevra une cigale en cadeau, ainsi que toutes les petites filles qui portent la cravate pour la première fois dans le groupe. Plus de détails sont apportés sur les étapes de l'élection : depuis le moment où l'on va chercher l'enfant, son élection, son intronisation, l'usage de la calèche, la messe, sa présentation aux élus, le repas. L'accent est mis sur l'importance de la messe, la bénédiction de l'enfant, l'importance de la religion catholique en Provence où chaque fête est accompagnée d'une messe. (00.54.49) Les informateurs commentent le prêt du costume de Maïo et de son tablier, les cadeaux des familles à la petite fille, l'apprentissage de danses enfantines pour les plus petits au sein du groupe, les danses folkloriques en général proches de la danse classique. Ces cours sont l'occasion d'initiation au provençal par l'apprentissage de chants, de mots simples, souvent pour palier aux manques de transmission au sein des familles. Un informateur cite la répression de l'usage du provençal au sein des écoles à la demande du gouvernement du début du 20ème siècle. La discussion rebondit alors sur l'usage du provençal par les différentes générations, l'importance de la langue dans la construction de l'identité et la portée éducative du travail au sein du groupe qui palie aux manques du milieu familial au-delà des questions de costume (politesse, bon comportement). (01.12.33) Les informateurs expriment leur difficulté pour recruter des jeunes au sein du groupe et de son bureau pour le gérer et donnent leur avis sur les raisons de ces difficultés. Ils expliquent ensuite le prestige que peut représenter le rôle de la Maïo lorsqu'elle se retrouve à côté des autres élues en tant que représentante. Les Reines et demoiselles d'honneur issues de Fourques et du groupe sont citées avec fierté. (01.25.17) Les informateurs donnent leurs commentaires sur l'image et l'importance des Reines d'Arles, leur rôle auprès des autres personnes de tradition et l'impact de leurs agissements, les rencontres qu'elles font, leurs expériences, leurs souvenirs. Le parallèle est fait avec la petite Maïo, notamment pour l'apprentissage de son rôle. La fin de l'entretien traite de la prise de la coiffe organisée par le comité des fêtes d'Arles dès décembre 2010. tout en regrettant le manque de concertation avec les groupes folkloriques, les informateurs commentent et critiquent le choix de l'âge à 7 ans et les contradictions que pourrait entraîner cette nouvelle pratique des familles vis-à-vis du travail pédagogique effectué par les groupes folkloriques fédérés depuis des années.
Sujet(s) :
enquête
témoignage thématique
élection
costume folklorique
folklorisation de la tradition
élection de la Reine d'Arles
transmission d'un savoir
pèlerinage
costume d'Arlésienne
coiffure
rite de passage
archives
fête de classe d'âge
comité des fêtes
relation entre les classes d'âge
règle sociale
relation entre jeunes
solidarité communautaire
équitation
accessoire de l'équitation
camargue (race chevaline)
enfance
provençal
Ricard, Paul
Disset, Florence
mai
Noël
groupe folklorique
Date :
2010-05-26
Format :
1 fichier num. (WAVE)
Wave (enregistré avec Zoom H4)
1h 44min
Langue :
français
fre
Couverture :
Fourques
43°41'37.28''N
4°36'41.51''E
Droits :
Contrat de dépôt et de diffusion signé entre le Museon Arlaten et les informateurs spécifiant les droits de conservation, d'archivage et de diffusion.
Consultation en ligne et réutilisation sur autorisation
Relation(s) :
Collection de témoignages autour de la tradition de la Reine d'Arles
Type :
archives sonores
sound
Source :
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