Témoignage d'un couple au sujet de l'expérience professionnelle de l'époux aux Chantiers navals de La Seyne-sur-Mer et sur l'ambiance professionnelle de l'époque
Auteur(s) :
enquêteur : Léoville, Marina
enquêteur : Martinez, Lucas
informateur : Ribero, Sophie
informateur : Ribero, Roland
commanditaire : Histoire et patrimoine seynois
Editeur :
Phonothèque de la maison méditerranéenne des sciences de l'homme
Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme
Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=9602
mmsh9602
Type :
archives sonores
sound
Description :
Cet entretien est le second pour le couple d'informateurs, tous deux anciens employés des Chantiers navals de La Seyne-sur-Mer, avec les mêmes enquêteurs. Cette fois, l'informateur témoigne à son tour au sujet de l'entreprise et du travail. Il déplore que, quelqu'un qui travaille bien actuellement, n'en fait jamais assez dans une société. Il dénonce que les jeunes qui vont en entreprise n'ont pas de points de repère et sont pressés par la hiérarchie. Ils ont des problèmes pour se positionner et ne bénéficient pas de l'encadrement d'un ancien. Ils sont souvent lâchés et exploités. Les entreprises ne permettent pas de tirer d'expérience des erreurs et ne prennent pas en compte les temps d'adaptation. L'entreprise des Chantiers navals de La Seyne-sur-Mer a imposé des changements trop brutaux avec la fabrication des plateformes et des paquebots qui étaient nouveaux pour les ouvriers. L'informateur a toujours aimé ce qu'il faisait. La dureté du travail était due à l'environnement et au danger, et il fallait constamment être attentif (bruit, conditions de travail). Il n'y a rien de comparable avec le travail à bord des bateaux en termes de dureté des conditions de travail. Les informateurs ont toujours des liens avec d'anciennes relations professionnelles. Au bureau d'étude, l'ambiance était particulière. Les gens se vouvoyaient mais ils se respectaient. De nos jours, tout le monde se tutoie, mange ensemble, mais les gens ne se respectent pas. Les informateurs pratiquaient une activité extra-professionnelle liée aux chantiers, celle des ballades à moto. L'informateur se souvient de certains lancements de bateaux, mais l'informatrice n'en a jamais vus. Cependant, elle a pu visiter un paquebot lors de la remise à l'armateur. L'informateur a vu fonctionner le pont qui reste des Chantiers navals de La Seyne-sur-Mer. C'est un pont de chemin de fer pour la matière première. Il a cessé de fonctionner quelques années avant 1986. Ils livraient alors par la route. Lorsqu'ils sont revenus à La Seyne-sur-Mer après leurs 12 ans d'absence dans les Alpes, les informateurs ont été choqués de voir les bâtiments des Chantiers détruits et à leur place un vide. Pour lui, c'est un saccage : tout était mort. Ils se sont promenés en moto ces derniers temps sur une route qui avait été déplacée, ils se sont retrouvés sans le savoir dans les Chantiers, seuls avec leurs souvenirs, bouleversés.
Sujet(s) :
enquête
récit de vie
témoignage thématique
chantier naval
attachement au travail
formation professionnelle
bateau
évolution du métier
carrière professionnelle
cessation d'activité
condition de travail
entreprise en difficulté
rapport au travail
relation de travail
rémunération
dessin industriel
travail des femmes
rivalité professionnelle
passion du métier
licenciement
années 1970
années 1980
années 2000
Date :
2006-06-03
Format :
mp3
fichier numérique en format compressé
47min
Langue :
français
fre
Couverture :
Six-Fours-les-Plages
43° 5'41.15''N
5°50'1.75''E
Droits :
Contrat d'utilisation signé entre l'enquêteur et l'informateur spécifiant les droits de conservation, d'archivage et de diffusion mis en oeuvre par l'association Histoire et patrimoine seynois (copie à la phonothèque).
Consultation en ligne et réutilisation sur autorisation
Relation(s) :
Archives sonores autour des femmes et des chantiers de La Seyne-sur-Mer
Type :
archives sonores
sound
Source :
3355