Une habitante de Cassagnas en Lozère se souvient de son village entre les deux guerres, de sa vie quotidienne et de son évolution
Auteur(s) :
enquêteur : Menut, Marcel
informateur : 0385
Editeur :
Phonothèque de la maison méditerranéenne des sciences de l'homme
Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme
Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=10050
mmsh10050
Type :
archives sonores
sound
Description :
L’informatrice explique les conditions du travail agricole autrefois lors de sa jeunesse. Elle explique sa vie alors et le fait qu’elle ait toujours vécu dans la maison familiale depuis sa naissance, ses déplacements en train pour être embauchée dans les différents travaux agricoles (fraises, vendanges) pour lesquels elle donne les détails des conditions diverses d’accueil des employeurs. Elle explique avoir fait ces déplacements jusqu’à son mariage en 1934. Elle commente la rudesse de la région en la comparant aux régions voisines, plus isolées par exemple. C’est l’occasion d’exprimer son attachement au petit train des Cévennes (installé en 1910) qu’elle empruntait pour se rendre à Florac. La discussion continue sur le peuplement important des villages en Cévennes et des hommes tombés à la première guerre mondiale. L’informatrice évoque les veillées quotidiennes avec la famille et les voisins dont elle cite les noms. Elle se souvient d’une farce qui avait été faite par son père avec l’âne du voisin, des fêtes chaque année au village avec un accordéoniste, des liens créés parmi les jeunes, du jeu de quilles du dimanche. Sont successivement évoqués les souvenirs de la tournée de l’épicière en jardinière, de la solidarité entre paysans pendant la guerre par exemple (faucher, semer, planter les pommes de terre, rentrer le bois, battre les gerbes de seigle, de blé), de la consommation des châtaignes pour la table ou pour l’élevage. C’est l’occasion d’expliquer l’organisation du travail et l’évolution des pratiques grâce aux machines. L’informatrice et sa mère participaient aux travaux agricoles. La discussion continue entre l’informatrice et l’enquêteur (enfant du pays) sur le lieu de vie de celui-ci et les arbres fruitiers encore en présence sur les terrains (cognassiers, poiriers). L’informatrice donne des détails sur l’exploitation de la châtaigne (utilisation des clèdes entre voisins pour faire sécher, répartition, tri, transport à dos d’homme) notamment pendant les six ans où son père fut prisonnier de guerre en Allemagne. C’est alors l’occasion de citer les activités de chaque membre de la famille à la ferme (le grand-père gardant les troupeaux de moutons, la grand-mère à la cuisine, la mère et les deux soeurs aux travaux agricoles). L’informatrice se souvient de l’époque de l’école (la rudesse des instituteurs, l’école mixte, les familles nombreuses). Elle raconte aussi l’organisation de son mariage, la préparation du repas, les festivités qui ont suivies (chants, danses). Sont évoqués avec regrets les souvenirs des histoires de chasseurs de leurs maris et du gibier rapporté, des foires où ils se rendaient en famille avec le petit train. Il est aussi question de ses déplacements à pieds jusqu’à Florac, de son attachement à son pays, à son rythme de vie actuel et à sa maison familiale où sont enterrés ses proches.
Sujet(s) :
enquête
témoignage thématique
calendrier des travaux agricoles
solidarité paysanne
scolarité
vie quotidienne
relation intracommunautaire
moyen de subsistance
relation entre jeunes
bal à la voix
châtaigne
mariage
transport ferroviaire
chasse
guerre de 1914-1918
guerre de 1939-1945
Date :
1985-05-10
Format :
1 bde
54min
Langue :
français
fre
Couverture :
Cassagnas
44°16'15.68"N
3°44'45.93"
Droits :
Contrat de dépôt signé en 2000.
Consultation en ligne et réutilisation sur autorisation
Relation(s) :
Conscience identitaire cévenole
Type :
archives sonores
sound
Source :
447