Une famille témoigne de la vie et des coutumes à Saint-Paul-sur Ubaye sur plusieurs générations (suite): les pratiques autour de la vie agricole en Ubaye

Auteur(s) :
enquêteur : Musset, Danielle
informateur : Famille Signoret
: Jean-François Robert

Editeur :
Phonothèque de la maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=10242
mmsh10242

Type :
archives sonores
sound

Description :
L'informateur utilise le mot ''la cou larive'' pour parler d'un joug.
Les deux enquêteurs ont réalisé deux enquêtes le même jour auprès d'une même famille. Il s'agit ici de la seconde partie de l'enquête, où seuls les enfants sont présents. Ils parlent de l’évolution des pratiques agricoles dans la Vallée de l’Ubaye. Ils témoignent de pratiques disparues comme l’utilisation de l’"araire" (charrue) attelées aux ânes pour labourer les champs, les charrettes, charretons (aux bras plus courts) et la faux ont été remplacés par les motos-faucheuses après la guerre. D’autres outils essentiels de l’agriculture comme les moulins ont également disparus (le dernier a été emporté par les eaux), alors qu’autre fois -selon les paroles rapportées d’un forgeron-, il en existait 300 dans la Vallée. L’évolution des techniques (pas seulement agricoles) va de pair avec l’accès à l’eau et à l’électricité qui n’était pas le même avant la guerre. La lessive par exemple se faisait dans des anciens saloirs en bois. L’électricité n’est arrivée que tardivement (18 ans avant l’enregistrement) et pendant les restrictions de la guerre, on s’éclairait à la lampe à carbure. Au printemps, les près étaient nettoyés pour l’été, et on commençait à semer quelques graines comme l’orge, les lentilles et les ers (sorte de lentilles rondes, grain pour les bêtes, ''presque comme des pois senteur''). Chaque famille avait deux ânes et au moins un cochon pour la consommation y compris la graisse pour en faire du saindoux ainsi que la fabrication de "petit salé" roulé et séché. Un passage évoque les étapes de la fabrication des maisons du toit aux bardeaux, et l’informateur nous indique que ''chacun faisait le bois dans sa part''. En ce qui concerne le rapport aux bêtes, quelques informations sont données sur les moutons ''à tête blanche ou rouge'', l’informateur étant un des derniers bergers de la vallée, cette profession s’étant raréfiée. La chasse est par ailleurs une activité commune mais les informateurs expliquent que les gibiers n’étaient pas tellement gardés pour la consommation personnelle, mais plutôt vendus.

Sujet(s) :
enquête
témoignage thématique
farine
araire
culture céréalière
technique de lessive
adduction de l'eau
adduction de l'électricité
moulin
évolution des techniques
berger
chasse
guerre de 1914-1918

Date :
1988-02-16

Format :
1 cass.
58min

Langue :
français
fre

Couverture :
Saint-Paul-sur-Ubaye
44°30'53.40"N
6°44'59.71"E

Droits :
Contrat d'autorisation et de diffusion signé par l'informateur et l'enquêteur autorisant la diffusion en libre accès sur un réseau de partenaires.
Document en ligne et réutilisation non commerciale autorisée

Relation(s) :
Témoignage sur la vie autrefois dans les Alpes de Haute-Provence

Type :
archives sonores
sound

Source :
4094

Citation

enquêteur : Musset, Danielle, informateur : Famille Signoret, et : Jean-François Robert, “Une famille témoigne de la vie et des coutumes à Saint-Paul-sur Ubaye sur plusieurs générations (suite): les pratiques autour de la vie agricole en Ubaye,” Portail du patrimoine oral, consulté le 20 avril 2024, http://stq4s52k.es-02.live-paas.net/items/show/116444.