Auteur(s) :
enquêteur : Musset, Danielle
informateur : Maurel, Bernard

Editeur :
Phonothèque de la maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=10489
mmsh10489

Type :
archives sonores
sound

Description :
Enregistrement de la voix du charbonnier Bernard Maurel dans le but de l'incorporer en voix-off au film documentaire "Le Charbonnier". Certains passages sont donc repris plusieurs fois afin de rendre le message plus compréhensif. Les enquêteurs posent donc une série de questions auxquelles l'informateur répond. Il précise d'abord la quantité de bois nécessaire à la confection d'une charbonnière, et ce qu'il en ressort comme charbon de bois. Le rapport est d'environ 1kg de charbon pour 6kg de bois. Il parle ensuite le travail des charbonniers autrefois. C'était un travail familial, fait avec au moins deux ou trois membres de la famille. Le bois était coupé à la hache et terminé à la serpe. Il était ensuite porté sur le dos afin d'être acheminé jusqu'à la zone de la future charbonnière. Les charbonnières étaient confectionnées directement dans la forêt sur les lieux de coupe, pas trop en hauteur afin de pouvoir descendre sans trop de difficultés le charbon obtenu. La "meule" (empilement de bois formant la charbonnière) est constituée d'une "cheminée" de petit bois, entourée ensuite de gros bois, la "peau" de la charbonnière. Une fois que la meule est mise en place, on bouche les gros trous à l'aide de petit bois et de feuille. Aujourd'hui l'informateur utilise de la paille car elle est plus efficace. Le tout est ensuite recouvert d'une sorte de terre, que l'on transportait avant d'une charbonnière à une autre. Il a appris le métier de charbonnier il y a une douzaine d'années auprès de charbonniers italiens. Ces derniers ont une grande réputation dans le milieu. Ce travail est pour lui un complément financier en plus de son exploitation porcine. Il lui prend environ cinq mois par an, jusqu'à la mise en sac. Une charbonnière de 130 tonnes brûle pendant 12 à 14 jours. Elle demande beaucoup d'attention au début car il faut nourrir le feu toutes les heures, puis la fréquence diminue. Afin de créer des appels d'air et de faire "descendre" le feu pour qu'elle se consomme uniformément le charbonnier fait des trous au fur et à mesure dans la meule qui est allumée par le haut. Une fois la meule est entièrement consummée, il faut récupérer le charbon. Il doit être trié car il peut rester des morceaux de bois qui ont mal cuit. Il faut ensuite remettre de la terre sur la meule afin d'éviter au bois de se rallumer. Le charbon de bois est vendu à des pépiniéristes viticoles pour leurs greffes. Ils mettent les greffons dans des caisses remplis d'eau et la salle est chauffée à une trentaine de degré. Pour que l'eau ne croupisse pas, ils utilisent les morceaux de charbon de bois. Cet hiver (1993), Bernard Maurel n'a pas fait de charbonnière car il lui reste du charbon de l'année précédente. Les pépiniéristes font moins de greffes et utilisent de plus en plus un autre composant moins coûteux pour conserver l'eau, le sulfate de cuivre.

Sujet(s) :
enquête
témoignage thématique
bois
bûcheron
charbonnier
four à charbon
charbon
élevage des porcins
migration italienne
enquête filmée
support sonore

Date :
1993-12-05

Format :
1 cass. audio stéréo 60min
wave
19min

Langue :
français
fre

Couverture :
Saint-Christol
44.03002
5.49285

Droits :
L'informateur autorise que les enregistrements soient en accès sur ce réseau de
Document en ligne et réutilisation non commerciale autorisée
Consultation en ligne et réutilisation sur autorisation

Relation(s) :
Témoignages sur le processus de fabrication des charbonnières et du charbon dans les Alpes-de-Haute-Provence et sur la vie quotidienne d'alors

Type :
archives sonores
sound

Source :
4484