Un agriculteur à la retraite décrit la façon dont il élevait les pigeons à Mane
Auteur(s) :
enquêteur : Miceli-Nicolas, Laurence
informateur : Mollet, Lucien
informateur : Valentin, Jean
Editeur :
Phonothèque de la maison méditerranéenne des sciences de l'homme
Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme
Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=10491
mmsh10491
Type :
archives sonores
sound
Description :
Lucien Mollet, agriculteur à la retraite, partage son expérience sur les pigeonniers avec l’enquêtrice. Il possède une ferme à La Chariée (Mane) où il a élevé des pigeons “mondain” et des pigeons “pattu”. Ces derniers, un peu plus grands que les autres, ont la particularité d’avoir des plumes au niveau des pattes. Les pigeons “pattu” nichaient dans des caisses que Lucien Mollet avait attachées contre les murs de sa ferme, à plusieurs mètres de hauteur et à l’abri du vent. Ces caisses n’étaient pas fermées et leur permettaient de se déplacer en toute liberté. Les pigeons de type “mondain” étaient quant à eux mis en cage. Il avait auparavant installé les oiseaux dans son grenier, mais ils se battaient souvent car ils avaient besoin d’être en liberté. Afin de lutter contre les prédateurs, il avait fabriqué un épouvantail et utilisait des carreaux émaillés pour empêcher les rats de monter aux nids. Mais il déplore la disparition de bons nombre d’animaux dans la région, à cause des pesticides utilisés dans les champs selon lui. Il possédait une douzaine de paires de pigeons, et vendait leurs petits de temps à autre afin de se faire un peu d’argent. Il trouve les pigeons très sociables, et donne l’exemple de pigeons venant manger dans sa main. Les pigeons ne sont qu’une occupation, car il était agriculteur. Il cultivait plusieurs sortes de céréales (blé, seigle, orge, avoine) sur ses terres dont il était propriétaire. Mais il a eu du mal à survivre, surtout à cause de la modernisation de l’équipement demandant de gros investissements financiers. Il nourrissait les pigeons de petit blé, de pois chiche, de lentille ou de riz. Il évitait de donner des grains comme l’orge ou l’avoine, trop pointus et pouvant blesser les petits. La colombine (fiente de pigeons) était utilisée comme engrais dans le jardin, parfois diluée dans de l’eau. Lucien Mollet parle également des éleveurs de pigeons de la région, du marché, principal lieu de sociabilité pour lui, et qui pouvait durer toute la journée. Le pigeon était mangé à certaines occasions, lors des fêtes ou des repas de famille. l’enquêtrice, en fin d’entretien, lui pose des questions d'ordre privé (jeunesse, famille, mariage, travail, rôle pendant la Seconde Guerre mondiale etc). Il lui montre alors un album photo de sa famille.
Sujet(s) :
enquête
témoignage thématique
pigeonnier
pigeon
relation homme-animal
savoir sur les animaux
élevage
prédateur
agriculteur
évolution du métier d'agriculteur
céréale
histoire familiale
ferme
guerre de 1939-1945
Date :
1991-03-08
Format :
2 cass. audio stéréo 60min
wave
1h 17min
Langue :
français
fre
Couverture :
Mane
43.93747
5.76677
Droits :
L'informateur autorise que les enregistrements soient en accès sur ce réseau de
Document en ligne et réutilisation non commerciale autorisée
Consultation en ligne et réutilisation sur autorisation
Relation(s) :
Enquêtes sur la relation entre les hommes et les pigeons dans les Alpes-de-Haute-Provence
Type :
archives sonores
sound
Source :
4472