Une villageoise de La Brigue revient sur les conséquences du rattachement du village à la France en 1947 et sur les relations entre niçois et brigasques

Auteur(s) :
commanditaire : MSH de Nice
enquêteur : Foucou, Julien
informateur : 1135
auteur personne morale : AD06
auteur personne morale : LASMIC

Editeur :
Phonothèque de la maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=9165
mmsh9165

Type :
archives sonores
sound

Description :
Cette informatrice a déjà été interrogée en 2006 par Jean-François Trubert et Cyril Isnart. Elle explique que le village a de tous temps été en faveur de la France et se souvient même que certaines personnes avaient brûlé les papiers pour rester sous l'influence de la préfecture de Nice. A l'époque, l'informatrice conduisait les troupeux au pâturage. Elle ne passait que six mois par an au village. Son père et elle n'ont jamais eu de problèmes pour passer les frontières. De 1939 à 1947, l'informatrice et sa famille ne montaient à La Brigue qu'en période d'été. Le seul mauvais souvenir que l�informatrice retient, est le pillage de leur maison pendant la guerre. L'un des frères de l'informatrice étant français, la famille de l�informatrice n�a pas pu bénéficier de dommages de guerre. Pour ouvrir la maison, ils ont dû faire venir une équipe de déminage. Pendant l'occupation italienne et l'occupation allemande, la famille vit à Nice et revient seulement l'été. A Nice, l'informatrice travaille dans la boutique tenue par sa soeur de 1943 à 1982. D'après elle, La Brigue a toujours été en faveur de Nice. En 1947, l'informatrice revient exprès à La Brigue pour participer au référendum pour le rattachement de La Brigue à la France. Avant la rattachement, La Brigue alors italienne, était géographiquement partagée en deux par la montagne et les deux populations du village ne se croisaient pas du tout. La Brigue était à l�époque la deuxième commune la plus riche du Piémont en patrimoine au niveau de l'espace vital. De nos jours, le territoire du village s'est beaucoup rétréci. A Nice, la famille de l'informatrice n'a jamais vécu le racisme de la part des niçois, contrairement à d'autres italiens. L'informatrice parle le brigasque mais pas l'italien. Elle explique également l'origine de son nom de famille.

Sujet(s) :
enquête
témoignage thématique
récit de vie
frontière
transhumance
douane
relation ville-campagne
condition de vie
service militaire
nationalisation
prisonnier de guerre
élevage des bovins
pillage
commerçant
patrimoine naturel
relation intercommunautaire
langue régionale
emploi de la langue régionale
identité collective
identité historique
nom de famille
racisme
Bataillon de chasseurs alpins
guerre de 1914-1918
guerre de 1939-1945
années 1940
1945-1950
1945
1947
1937-1939
Rattachement des communes de Tende et de la Brigue à la France (1947)

Date :
2007

Format :
1 fichier num.
35min

Langue :
français
fre

Couverture :
La-Brigue
44° 3'49.36''N
7°36'54.65''E

Droits :
Droits en cours de recherches.
Consultation en ligne et réutilisation sur autorisation
Consultation en ligne et réutilisation sur autorisation

Relation(s) :
Enquêtes d'histoires orales dans les vallées de la Roya et de la Bevera

Type :
archives sonores
sound

Source :
3010

Citation

commanditaire : MSH de Nice et al., “Une villageoise de La Brigue revient sur les conséquences du rattachement du village à la France en 1947 et sur les relations entre niçois et brigasques,” Portail du patrimoine oral, consulté le 28 avril 2024, http://stq4s52k.es-02.live-paas.net/items/show/115661.