Entretien avec un employé de la Mission culturelle française de Beyrouth d'origine française et âgé de 52 ans en 1975

Auteur(s) :
enquêteur : Battegay, Alain
informateur : Kerlack, Vincent

Editeur :
Phonothèque de la Maison Méditerranéenne des Sciences de l'Homme

Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=11547
mmsh11547

Type :
archives sonores
Sound

Description :
L'informateur arrive à se faire comprendre en arabe et il parle un peu le turc aussi.
L'informateur de l'enquête est l'époux de l'informatrice de l'enquête n°5073 et n°4359. L'entretien commence par une présentation de l’informateur, né à Beyrouth, mais ayant essentiellement vécu en Turquie puis en France avec sa famille. Après avoir participé à la guerre 1939-1945 dans les corps de la Résistance, il a refusé la nationalité française et est revenu à Beyrouth après l’indépendance du Liban, en 1949. Il avoue avoir été surpris par la convivialité des Libanais qui ne correspondaient pas à la représentation qu’il se faisait auparavant d’eux. Il a préparé une carrière d’enseignant dans le primaire puis il a été nommé par la Mission Culturelle Française au Liban pour devenir secrétaire des examens. Au moment de l'entretien, il travaille pour la Mission culturelle française au Liban (MCFL). Il juge ses relations professionnelles très cordiales. Il aime voyager, quand l’occasion se présente, dans les pays orientaux où il y visite essentiellement les sites archéologiques. Il ne parle pas très bien l’arabe et il ne sort pas très souvent car il a un emploi du temps chargé. Il estime cependant avoir à Beyrouth beaucoup d’amis libanais issus de tous les types de milieux. Il vit à Beyrouth avec son épouse, une enseignante française. Ensemble, ils vont au cinéma le samedi et se promènent dans la Békaa le dimanche. Régulièrement, il retourne en France voir sa famille mais il y reste peu car il préfère passer ses vacances dans le nord de la Roumanie. Selon lui, la langue française s’épanouit au Liban grâce à une conjoncture politique favorable. Pour lui, la présence culturelle française et la culture française, représentent un soutien fort aux Libanais en période de troubles, notamment grâce à une collaboration avec les milieux musulmans. Il décrit ensuite en détails les centaines de voyages d’études en France et la cinquantaine de stages internationaux, organisés chaque année par la MCFL en valorisant l’objectif d’insertion dans le monde professionnel. A la fin de l’entretien, l’homme est interrogé sur l’instabilité politique au Moyen-Orient. Il juge que les grandes puissances comme la France ont commis ce qu’il nomme des “indiscrétions” en ne tenant pas compte du contexte local. Cependant, s’il perçoit une culture arabe en éveil, parallèlement, il ressent aussi un maintien des affinités franco-libanaises. Pour lui, les expatriés français sont présents au Liban parce qu’ils répondent à une demande. Il réfute l’idée d’une colonisation ou d’un impérialisme culturel français.

Sujet(s) :
enquête
témoignage thématique
élite
relation de travail
politique gouvernementale
voyage
formation professionnelle
apprentissage de la langue
expatriation
tourisme
modèle économique
domination culturelle
Groupe Renault
Mission Culturelle Française au Liban

Date :
1975-01

Format :
1 bde
54min

Langue :
français
fre

Couverture :
Beyrouth
N33°53'20''
E35°29'39''

Droits :
Contrat signé avec la dépositaire. Recherche des ayants droit en cours
Consultable sur autorisation

Relation(s) :
Les français au Liban depuis 1945, une minorité allogène

Type :
archives sonores
Sound

Source :
4357

Citation

enquêteur : Battegay, Alain et informateur : Kerlack, Vincent, “Entretien avec un employé de la Mission culturelle française de Beyrouth d'origine française et âgé de 52 ans en 1975,” Portail du patrimoine oral, consulté le 23 novembre 2024, http://stq4s52k.es-02.live-paas.net/items/show/121443.