Entretien avec un ancien rappelé, parti en 1958 pour 12 mois, au sein d’un régiment d’artillerie de montagne en Kabylie, Algérie,à propos de son service militaire

Auteur(s) :
enquêteur : Marrou, Sandrine
informateur : 1449

Editeur :
Phonothèque de la maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=12325
mmsh12325

Type :
archives sonores
Sound

Description :
L’informateur a été rappelé en Algérie en 1958 alors qu’il devait faire une retraite spirituelle. Il mentionne que sur le bateau qui le conduisait en Algérie, il a retrouvé une soixantaine de prêtres et en a été heureux. En arrivant à Philippeville, il suit une formation militaire mais également un “matraquage psychologique”. En effet, l’intervention en Algérie était présentée par des officiers rentrés d’Indochine comme la défense de l’église contre le communisme international. L’informateur présente ensuite sa mission : affecté dans les montagnes de Kabylie en tant qu’officier “d’observation”, il n’était pratiquement pas sur le terrain. Il insiste sur l’aspect humanitaire de son rôle et raconte que lorsque les parachutistes et les légionnaires passaient dans un village, il veillait à protéger les villageois. Il décrit la Kabylie comme un lieu très attachant où il a pu exercer ses activités sacerdotales. Il dit s’être démarqué au sein de son régiment car il lisait “le Monde”, lecture suspecte aux yeux de ses supérieurs, et se positionnait contre la torture même si elle n’était pas pratiquée dans son régiment. Il évoque à ce sujet, sa mise en quarantaine due à ses positions et actions : Il a , ainsi, refusé d’envoyer un prisonnier au Dispositif opérationnel de protection (DOP) où se pratiquait la torture. Il évoque aussi les relations avec les Pieds-noirs qui n’étaient pas très bonnes et celles avec la population musulmane teintées de défiance commune. L’ennemi était, selon lui, le FLN car il prenait les populations en étau. Lorsqu’il fait le bilan de son expérience, il souligne qu’il n’était pas “au contact”, n’a pas été confronté directement à la violence et que son séjour en Algérie n’a pas été traumatisant. Il a cependant éprouvé une “culpabilité normale”. Il pense que l’indépendance de l’Algérie aurait pu avoir lieu sans la destruction du pays. Son service militaire en tant que rappelé lui a permis néanmoins de pratiquer sa foi et de se positionner en tant que gaulliste. Au moment de l’entretien, il suit les actualités sur les événements algériens et souhaite la reconstruction du pays.

Sujet(s) :
enquête
récit de vie
guerre
armée
soldat
hiérarchie militaire
service militaire
occupation militaire
tactique militaire
archives militaires
ancien combattant
politique gouvernementale
communauté algérienne
communauté pied-noire
censure
torture
interrogatoire
prisonnier de guerre
foi
entraide
presse
émission de télévision
guerre d'Algérie

Date :
1999-01-27

Format :
Mini-disque
45 min

Langue :
fre

Couverture :
Tarn-et-Garonne

Droits :
Consultation en ligne et réutilisation sur autorisation

Relation(s) :
Témoignages d'appelés en Algérie résidant en Midi-Pyrénées

Type :
archives sonores
Sound

Source :
855

Citation

enquêteur : Marrou, Sandrine et informateur : 1449, “Entretien avec un ancien rappelé, parti en 1958 pour 12 mois, au sein d’un régiment d’artillerie de montagne en Kabylie, Algérie,à propos de son service militaire,” Portail du patrimoine oral, consulté le 23 novembre 2024, http://stq4s52k.es-02.live-paas.net/items/show/121330.