Une dame parle de la préparation et de la consommation des aliments d'hier et d'aujourd'hui à Vinadio, vallée de la Stura
Auteur(s) :
informateur : Benvenuti, Orlandina
enquêteur : Musset, Danielle
enquêteur : Robert, Jean-François
Editeur :
Phonothèque de la maison méditerranéenne des sciences de l'homme
Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme
Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=12343
mmsh12343
Type :
archives sonores
sound
Description :
L’informatrice parle italien avec des mots en provençal quand il s’agit de nommer des des recettes, des herbes et des produits alimentaires. La polenta de sarrasin est nommée “polenta di frumentin” ; Les strangolapreti sont appelés “dandiret” ; Les châtaignes cuisinées à la casserole sont appelées “i mundai” ; Les beignets à base de sang d’animaux (porcs, agneaux) sont appelés “bigné de sanc” ; Les tournesols sont appelés “virasuleil”
L'entretien se déroule dans la maison de l'informatrice. La vieille dame habite avec son mari qui participe à la discussion vers la fin de l’entretien. Dans sa jeunesse elle a travaillé comme employée de maison à Manosque, ville où l’enquêtrice habite. Au cours de l’entretien, plusieurs échanges portent sur le stage d’ethnologie qui se déroule dans le village et sur l’alimentation en France. L’informatrice propose à l'enquêtrice de goûter sa “bagnacalda”. Cette habitante de Vinadio, raconte ce qu’on mangeait autrefois fois dans le village et comment on le préparait. Dans sa jeunesse, l’alimentation était pauvre. Elle était basée sur la pomme de terre (les petites, parce que les grandes il fallait les vendre), et la polenta noire (de sarrasin) ou jaune (de maïs). Celle de maïs pouvait être accompagnée de lait. Les céréales cultivés étaient le blé et le sarrasin, que l’on mélangeait ensemble pour faire du pain. Le pain était préparé dans un four une fois par semaine et en grande quantité. A cette occasion, on préparait des gâteaux simples, ou des pains avec des poires et des châtaignes. Pour la fête de Sainte-Anne on pouvait ouvrir une boîte d’anchois ou sardines, manger du saucisson, du lapin ou des raviolis. La préparation des raviolis est considérée comme une tâche qui demande de l'expérience et un savoir faire particulier. Par ailleurs, les viandes consommées étaient assez nombreuses : poulet, lapin, veau, porc, agneau, chat et marmotte. Avec le sang des porcs et des agneaux, on préparait des beignets (“bigné de sanc”). Pour les malades on préparait des tisanes, on administrait de l'huile de ricin et on pouvait aussi préparer la “minestrina” : un potage d'eau, sel, huile, légumes ou viande et de petites pâtes. L’enquête se poursuit sur l’alimentation, avec la cueillette et la conservation des myrtilles.
Sujet(s) :
enquête
témoignage thématique
repas
commensalité
recette de cuisine
Date :
1996-04-03
Format :
1 cass. audio
Langue :
français
italien
occitan des vallées piémontaises
fre
ita
frp
Couverture :
Roviera (lieu dit de Vinadio)
44.3
7.16667
Droits :
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Document en ligne et réutilisation non commerciale autorisée
Relation(s) :
Enquêtes ethnobotaniques dans la Vallée de Stura (Italie)
Type :
archives sonores
sound
Source :
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