Entretien dans le cadre de l’ANR-COLOSTRUM auprès d’une femme âgée de 18 ans, ayant accouché de son premier enfant dans la ville de Phnom Penh au Cambodge

Auteur(s) :
enquêteur : Eve, Bureau
trad. : Malinda, To
informateur : 1239

Editeur :
Phonothèque de la maison méditerranéenne des sciences de l'homme - MMSH

Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=10873
mmsh10873

Type :
archives sonores
sound

Description :
L’enquêtrice pose les questions en langue française et la traductrice traduit les questions et discute avec l’informatrice en langue khmère.
L'entretien a été enregistré à l’hôpital Calmette (Phnom-Penh, Cambodge) trois jours après l’accouchement du premier enfant d’une jeune femme de 18 ans, coiffeuse. L’entretien a été enregistré le quatrième jour de l’accouchement. L’enquêtrice demande la fréquence de l’allaitement depuis le premier jour de la naissance. La mère lui répond qu’elle donne le lait maternel exclusivement à sa fille. Elle explique que le premier jour, elle n’avait pas beaucoup de lait. Elle raconte qu’elle a bien donné le colostrum à son enfant. La description du colostrum et son aspect sont abordés. Pour la mère le lait maternel et le colostrum sont la même chose mais elle explique que le colostrum est clair un peu trouble alors que le lait maternel est blanc du même aspect que le lait artificiel. Selon elle, le colostrum est meilleur que le lait maternel car cela rend l’enfant intelligent. La mère rapporte à l’enquêtrice qu’elle a entendu cela à travers les médias (radios et télévision). La mère indique à l’enquêtrice qu’elle ne souhaite pas donner de lait artificiel à son enfant mais elle ajoute que si elle n’avait pas eu assez de lait maternel, elle aurait donné du lait du commerce. La mère rapporte que des représentants d’une marque de lait artificiel sont venus la voir dans sa chambre, pour lui proposer du une boîte de lait mais elle n’en a pas voulu. La mère explique qu’elle souhaite allaiter jusqu’à six mois son enfant et ensuite lui donner un peu d’eau et du potage. L’enquêtrice lui demande ensuite si elle fait des soins particuliers pour favoriser la montée de lait. La mère explique qu’elle se stimule les seins par des massages pour favoriser la sortie du lait. Elle raconte ensuite qu’à la maternité on conseil aux mères de manger de tout. Elle ajoute que c’est sa famille qui lui amène et lui achète des plats préparés d’un restaurant. Le déroulement de l’accouchement est abordé. La mère explique que son mari ne pouvait pas l'accompagner dans la salle de travail mais ce sont sa belle-mère et sa tante par alliance qui l’ont accompagnée dans la salle d’accouchement. L’informatrice précise également que dans la salle de travail, elles étaient deux mères à accoucher. L’informatrice explique son désir de reprendre le travail dès que son enfant sera âgé d’un an. L’enquêtrice revient ensuite sur le sujet du colostrum en demandant à la mère d’être plus précise dans la description. L’informatrice compare le colostrum à des glaires, transparentes et collantes. Elle qualifie l’odeur de "Tchaap tchaap" en langue khmère qui signifie un peu mauvais, en précisant que c’est bon pour l’enfant mais dégoûtant pour les adultes. Elle raconte qu’elle a goûté à son propre lait maternel et qu’elle a trouvé cela salée mais elle n’a pas voulu goûter au colostrum. L’enquêtrice lui demande ensuite si elle sait comment se produit le colostrum. L’informatrice ne répond pas précisément à la question. Mais elle explique qu’elle a commencé à avoir des douleurs aux seins dès le premier mois de grossesse et les premières gouttes de lait dès le quatrième mois. A la fin de l’enquête, la dation du nom de l’enfant est abordée. Les pratiques khmères autour de l’accouchement sont expliquées et l’informatrice précise qu’elle va garder le cordon ombilical de son enfant pour en faire un bracelet contre les maladies. Elle explique également pourquoi elle porte un bonnet et des chaussettes en laine. Elle précise qu’elle n’a pas reçu de conseil de la part du personnel soignant concernant l’allaitement ni même de la part des autres mères présentes dans la chambre. Elle rapporte que son mari l’aide à s’occuper du bébé. L’enquête se termine sur une discussion autour de la pratique khmère qui consiste à poser des lames au-dessus de la tête de l’enfant pour éviter qu’il se réveille brusquement.

Sujet(s) :
enquête
témoignage thématique
naissance
enfant
colostrum
allaitement
biberon
lait maternel
lait maternisé
rituel de naissance
accouchement
relation mère-enfant
grossesse
vue
mère
pratique galactogène
cordon ombilical

Date :
2014-10-21

Format :
44.1 kHz 16 bits
48min

Langue :
français
khmer
fre
khm

Couverture :
Phnom-Penh
11.56245
104.91601

Droits :
Un contrat est signé.
Consultation en ligne et réutilisation sur autorisation

Relation(s) :
ANR COLOSTRUM - Cambodge

Type :
archives sonores
sound

Source :
4785

Citation

enquêteur : Eve, Bureau, trad. : Malinda, To, et informateur : 1239, “Entretien dans le cadre de l’ANR-COLOSTRUM auprès d’une femme âgée de 18 ans, ayant accouché de son premier enfant dans la ville de Phnom Penh au Cambodge,” Portail du patrimoine oral, consulté le 23 novembre 2024, http://stq4s52k.es-02.live-paas.net/items/show/120862.