Jean-Marie Guillon, historien spécialiste de la Seconde Guerre Mondiale et de la Provence contemporaine, rappelle le rôle fondamental de Telemme pour la structuration du travail scientifique
Auteur(s) :
enquêteur : Regnard, Céline
informateur : Guillon, Jean-Marie
Editeur :
Phonothèque de la maison méditerranéenne des sciences de l'homme
Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme
Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=12032
mmsh12032
Type :
archives sonores
Sound
Description :
Originaire du centre-Var, c’est, imprégné par la transmission de la mémoire familiale que Jean-Marie Guillon choisit de faire des études d’histoire. Tout en enseignant, il suit les séminaires d’Emile Temime qui l’encourage à faire une thèse sur la Résistance dans le Var qu’il soutiendra en 1989. Sa structure de recherche principale fut le CH2GM (Comité d’histoire de la Seconde guerre Mondiale) dont il assura le rôle de correspondant pour le Var pendant de nombreuses années. Le comité devient l’Institut d’Histoire du Temps Présent en 1980. Grâce à ces travaux appréciés au sein de cet Institut, Jean-Marie Guillon se voit sollicité par Emile Temime qui lui demande de participer à des colloques. Maître de conférences à l’Université en 1991 puis professeur en 1993, Jean-Marie Guillon explique qu’au début de Telemme et de sa mise en place, il a surtout cherché à être un observateur et à comprendre le fonctionnement de l’Université. C’est pourquoi, il choisit de prendre des responsabilités en participant à différentes instances. Il se définit d’abord comme un enseignant et bien sûr un chercheur. Il interprète son apport à Telemme à travers ses deux axes de recherche principaux que sont l’histoire de la Provence et l’histoire contemporaine du XXe siècle, avec en particulier la Seconde guerre Mondiale. Il rappelle l’importance de son projet sur la “Résistance et les français”, soutenu par Telemme et qui a donné lieu à de nombreux colloques entre 1993 et 1997. Telemme devient son lieu de recherche principal et il initie de nouvelles méthodes de travail. Jean-Marie Guillon évoque cette “phase de transition”, et le premier programme quadriennal est défini comme un passage de “l’artisanat à l’entreprise”. Il l’analyse à l’aune du travail de coordination qu’il assura pour l’axe de recherche sur le politique appelé Souveraineté et pouvoir local.
Se remémorant les différents programmes quadriennaux, il se souvient d'une période d’expérimentation et, de la complexité à articuler recherche individuelle et recherche collective. La création de Telemme a permis de changer le statut des doctorants, d’ouvrir des lignes de crédits, d’effectuer des thèses dans des temps plus courts, d’être capable de produire de la recherche collective. Pour lui Telemme a permis le passage à une véritable structure de laboratoire. Cela ne s’est pas fait sans luttes, ni conflits, qu’il s’agisse des injonctions du CNRS interdisant la construction d’un axe de recherche sur l’histoire de la Provence, ou du travail mené sur dix années au sein de l’UMR pour faire accepter l’association des historiens et des géographes. Le deuxième quadriennal de son mandat commence en 1999-2000 sous le titre Formes de domination et contestations : le pouvoir local à l’épreuve des crises. Il revient sur l’organisation du travail composé de journées d’études, de séminaires de spécialités, de réunions de travail internes à chaque groupe se terminant par un colloque. Cette façon de travailler aujourd’hui labellisée par Telemme sous le titre “La recherche et la cité” a permis selon Jean-Marie Guillon de faire sortir la recherche des cercles de spécialistes en même temps qu’elle a permis de faire connaître et reconnaître Telemme au niveau régional, bien qu’il manque encore des relais dans les médias régionaux. Il rappelle comment à la direction de l’unité, il a poursuivi cette initiative de Gérard Chastagneret et de Bernard Cousin et, comment il a consolidé cette ouverture dans l’esprit d’une mission du service public en mettant en place le site web. Enfin, il déplore que cette visibilité de Telemme s’estompe au niveau international du fait de l’évolution du laboratoire dans un ensemble concurrentiel composé d’un nombre important de structures de recherches portant toutes un axe méditerranéen. Il conclut en évoquant son “héritage” puisque le champ de recherches sur lequel il travaillait se poursuit, qu’il a contribué à ouvrir les recherches sur des champs inédits et que de nombreux travaux d’étudiants qu’il a suivis sont déposés à la médiathèque de la MMSH.
Sujet(s) :
enquête
témoignage thématique
financement public
organisation du travail
Capes
agrégation d’histoire
thèse de doctorat
historien
parcours d'historien
histoire contemporaine
Joutard, Philippe (1935-....)
Ilbert, Robert
Temime, Emile
Chastagneret, Gérard
Bédarida, François
Lapied, Martine
Cousin, Bernard
TELEMME
Maison Méditerranéenne des Sciences de l'Homme
IHTP
CEHMC
Date :
2014-02-21
Format :
1 fichier numérique (formats WAV et MP3), wave 44.1 kHz, 16 bits
1h 19 min
Langue :
français
fre
Couverture :
Aix-en-Provence
Droits :
Contrats d’autorisation de consultation et de diffusion ont été signés avec l'informateur et l’enquêteur le 21-02-2014
Consultation en ligne et réutilisation sur autorisation
Relation(s) :
Une histoire du laboratoire TELEMME (1994-2004) : essai d’ego-histoire collective
Type :
archives sonores
Sound
Source :
4805