Témoignage d'un ancien technicien des raffineries de sucre Saint Louis en poste de 2001 à 2015, puis de l'entreprise Panzani depuis 2015, à propos de la passion de son métier et de son travail à l'usine

Auteur(s) :
commanditaire : AD 13
auteur personne morale : Paroles Vives
informateur : Barriele, Jérôme
informateur :

Editeur :
Phonothèque de la maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=12110
mmsh12110

Type :
archives sonores
Sound

Description :
L'informateur est né en 1979, à Marseille. Suite à ses études, il obtient un BTS mécanique automatisme industriel. Il commence à faire de l'intérim dans une savonnerie, puis il entre chez Saint Louis Sucre en 2001. Il occupe un premier poste au conditionnement sur une machine qui fait du sucre concassé (1 min). L'informateur détaille son parcours professionnel dans cette entreprise où il reste 14 ans, dont 8 ans au conditionnement. Il énumère les différentes lignes sur lesquelles il a travaillé en expliquant leurs fonctions (3 min). Il gravit quelques échelons sur la ligne du sucre blanc, alors appelé le 4 bis. Les divers postes de cette ligne sont décrits et il s'attarde sur celui d'animateur d'étage, poste qui ne lui a pas trop plu en raison de son jeune âge pour manager des employés (8 min). Par la suite, il part travailler au secteur de la semoulerie pour faire les boîtes de sucre en poudre. Puis, rapidement, on le forme au poste d'avanceur. Il le voit comme une révélation dans son travail car il a pu mieux connaître le process. Cela consiste à faire de la surveillance de supervision en gérant les flux de sucre vers les différentes lignes de conditionnement. Il occupe ce poste pendant 8 ans tout en restant polyvalent (11 min). Par la suite, il a l'opportunité de travailler à la raffinerie pendant cinq ans. Il explique l'organigramme de ce secteur et renseigne sur les postes qu'il a occupés suivant le process de raffinage, le dernier étant celui de la décoloration. Le circuit du sucre, du port de Marseille à son conditionnement, est aussi évoqué (13 min). L'informateur parle ensuite de l'arrêt du raffinage et du plan de départ volontaire mis en place pour les employés. Il en a profité car il ne se voyait pas revenir aux postes qu'il avait déjà occupés au conditionnement, voyant cela comme une régression. Laisser ce travail chez Saint Louis n'a pas été facile car il l'aimait particulièrement (32 min). Il revient sur les changements qu'il y a eu à Saint Louis avant le plan de départ volontaire. Il parle de l'instauration en 2010 des horaires de travail en 6/4, qui ont été un rythme de travail qui lui a beaucoup plu, mais qui par la suite sont repassés en 3/8. Il y a aussi eu la mise en place des « classifs » qui ont eu pour conséquence de rabaisser le niveau des postes. Il se rappelle de la baisse progressive de la production et dit avoir été attristé par la tournure qu'ont prise les choses (39 min). L'informateur aborde ensuite les compétences techniques et humaines qu'il a développées dans son métier et parle de son expérience au sein d'un groupe de réflexion sur la souffrance au travail, mis en place par l'entreprise (51 min). Il a beaucoup appris sur le tas même s'il avait des bases par son BTS et les formations techniques qu'il a reçues par l'entreprise. Il a ensuite aimé enseigner ses connaissances aux nouveaux employés afin de leur transmettre sa passion et l'attachement qu'il avait pour son métier (57 min). L'informateur parle de l'importante entraide en place à la raffinerie car tous les postes sont interdépendants puisqu'ils font partie d'un process (1h 01 min). Il en vient désormais à aborder son travail à Panzani où il occupe le poste d'avanceur. Sa tâche est de réguler des flux entrants et sortants, c'est-à-dire qu'il gère le stockage des presses, les machines qui font les pâtes, et alimente les machines du conditionnement (1 h 03 min, 1 h 08 min). Il raconte qu'il n'y a pas de liens entre le service de la fabrication et celui du conditionnement, ce qui ne facilite pas son poste d'avanceur. Il confie aujourd'hui avoir perdu de la passion dans son travail (1 h 05 min), puis parle du savoir-faire du pressier et de son désir dans l'avenir d'occuper ce poste (1 h 15 min). L'informateur évoque le vocabulaire propre aux pâtes et renseigne sur les deux qualités de pâtes qui sont produites, les standards et les Panzani. Il témoigne aussi de la similitude des machines et des procédés entre Panzani et l'usine Saint Louis malgré la matière première qui diffère (1 h 17 min). Les conditions de travail sont brièvement abordées et il parle notamment de la chaleur importante à la fabrication (1 h 21 min).

Sujet(s) :
enquête
témoignage thématique
carrière professionnelle
relation de travail
condition de travail
travail en usine
attachement au travail
solidarité ouvrière
transmission d'un savoir
apprentissage
passion du métier
horaire de travail
cessation d'activité
sucre
pâte
années 2000
années 2010

Date :
2016-01-21

Format :
1 carte SD, 44khz/16bits
1h 24min

Langue :
français
fre

Couverture :
Marseille

Droits :
Signature d'un contrat avec l'informateur et d'une convention entre les AD13, Paroles Vives, et la MMSH spécifiant les droits d'utilisation pour tous les partis.
Consultation en ligne et réutilisation sur autorisation

Relation(s) :
Une histoire sociale du territoire à travers les mémoires orales des industries à Marseille

Type :
archives sonores
Sound

Source :
5173

Citation

commanditaire : AD 13 et al., “Témoignage d'un ancien technicien des raffineries de sucre Saint Louis en poste de 2001 à 2015, puis de l'entreprise Panzani depuis 2015, à propos de la passion de son métier et de son travail à l'usine,” Portail du patrimoine oral, consulté le 23 novembre 2024, http://stq4s52k.es-02.live-paas.net/items/show/119999.