Témoignage d'un ancien agent de maîtrise à l'entreprise de pâtes Rivoire & Carret à Marseille, qui débute sa carrière en 1944 et la termine une trentaine d'années plus tard, autour de son évolution de carrière et du lien entre l'usine et le quartier

Auteur(s) :
commanditaire : AD 13
auteur personne morale : Paroles Vives
enquêteur : Maniaval, Elodie
informateur : Grivot, Jean-Louis

Editeur :
Phonothèque de la maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme

Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=12008
mmsh12008

Type :
archives sonores
Sound

Description :
L'informateur, né le 28 juin 1926 dans le quartier de Menpenti, est rentré chez Rivoire et Carret à Saint-Marcel en 1944 en commençant comme manutentionnaire (1min). Il a pu être embauché car sa sœur et son frère y travaillaient et que l’usine se situait à côté du quartier où il vivait depuis 1934, la cité Michelis (4min). Il a commencé à travailler dans la salle de paquetage et explique les différentes tâches à accomplir lorsqu'il était manutentionnaire (6min). A partir de l'arrivée d'une nouvelle machine en 1948, l'étiqueteuse, il devient machiniste (8min). Lorsque les employés de l'usine de Saint-Marcel partent travailler à la SIPA, l'usine de Rivoire et Carret qui se situe à la Pomme, l'informateur va continuer à être machiniste mais sur les machines allemandes Hesser, qui arrivent en 1952 (9min). Il explique ensuite comment il s'est formé à ce métier (11min), puis le procédé utilisé pour monter une machine, les différentes pièces et le vocabulaire qui y est rattaché (15min). Il témoigne ensuite des différentes étapes pour confectionner le paquet de pâtes (16min) et du remplacement progressif des ouvrières par les machines à partir des années 60 (19min). L'informateur est devenu agent de maîtrise en 1962. Il détaille cette nouvelle fonction qu'il occupera jusqu'à sa retraite (25min) et explique la difficulté qu'il a eue à passer du poste d'ouvrier à celui d'agent de maîtrise (32min). Il énonce ainsi les différents échelons qui existent dans l'usine (36min). Il explique ensuite que les ouvriers qui occupaient un nouveau poste étaient formés en double mais ça n'a jamais été son cas ; c'est par son envie d'apprendre qu'il s'est formé (37min). L'usine s'est adaptée au progrès, avec l'arrivée des machines, mais aussi aux périodes plus difficiles, pendant la Seconde Guerre mondiale notamment (42min). Différentes marques ont été développées par l'usine selon l'endroit où le produit était distribué (44min). L'informateur parle aussi de l'approvisionnement et de la livraison de la semoule par camions à l'usine (46min). L’entretien s'oriente sur les variétés de pâtes fabriquées par l'usine et les différentes machines utilisées pour le paquetage selon le type de pâtes (48min). Il raconte ensuite avoir un attachement particulier à cette usine étant donné qu'il y a fait presque toute sa carrière et qu'il y a rencontré sa femme (54min). Il vient à parler des avantages sociaux qu'il avait à l'usine, notamment les 3 kg de pâtes par ouvrier par mois (55min). Il parle ensuite du lien qui existait entre la cité Michelis et l'usine Rivoire et Carret en raison du nombre important d'habitants qui y travaillaient (1h 01min et 1h 24min) et du dispensaire dans la cité mis en place par Mme Carret (1h 04min). L’entreprise avait un service social et organisait diverses activités au travers du CE (1h 05min). Les mouvements de grève ont rendu sa position compliquée en tant qu’agent de maîtrise (1h 11min). Les différentes directions qu'il a connues au fil de sa carrière ont engendré de nombreuses évolutions et donc des modifications dans les relations avec les patrons (1h 17min). Il parle ensuite des différences qu'il a pu observer entre les trois postes qu'il a occupés, des compétences et des responsabilités qui y étaient rattachées (1h 26min). Il raconte le travail avec sa femme dans le même service et du rapport qu'il entretenait avec les ouvrières lorsqu'il était agent de maîtrise (1h 30min). Il aborde par la suite leurs conditions de travail (1h 36min) et le rapport hommes/femmes en tant que machiniste (1h 44min). Pour finir, l'informateur décrit les différentes parties de l'usine à partir d'une photo (1h 48min).

Sujet(s) :
enquête
témoignage thématique
évolution du métier
histoire de l'entreprise
relation de travail
conflit social
langage professionnel
paternalisme d'entreprise
comité d'entreprise
progrès
carrière professionnelle
condition de travail
attachement au travail
relation maître-serviteur
travail en usine
transmission d'entreprise
division sexuelle du travail
apprentissage
pâte
embauche familiale
années 1960
guerre de 1939-1945

Date :
2015-04-23

Format :
1 carte SD, 44khz/16bits
1h 46min

Langue :
français
fre

Couverture :
Marseille

Droits :
Signature d'un contrat avec l'informateur et d'une convention entre les AD13, Paroles Vives, et la MMSH spécifiant les droits d'utilisation pour tous les partis.
Document en ligne et réutilisation non commerciale autorisée

Relation(s) :
Une histoire sociale du territoire à travers les mémoires orales des industries à Marseille

Type :
archives sonores
Sound

Source :
5134

Citation

commanditaire : AD 13 et al., “Témoignage d'un ancien agent de maîtrise à l'entreprise de pâtes Rivoire & Carret à Marseille, qui débute sa carrière en 1944 et la termine une trentaine d'années plus tard, autour de son évolution de carrière et du lien entre l'usine et le quartier,” Portail du patrimoine oral, consulté le 23 novembre 2024, http://stq4s52k.es-02.live-paas.net/items/show/119967.