Une commerçante de Saorge exprime son attachement au village et explique l'impact social provoqué par les mouvements de population dans la région
Auteur(s) :
commanditaire : MSH de Nice
enquêteur : Berthon, Salomé
informateur : Courty, Véronique
auteur personne morale : AD06
auteur personne morale : LASMIC
Editeur :
Phonothèque de la maison méditerranéenne des sciences de l'homme
Contributeur :
Maison méditerranéenne des sciences de l'homme
Notice originale :
http://phonotheque.mmsh.huma-num.fr/dyn/portal/index.seam?page=alo&aloId=9152
mmsh9152
Type :
archives sonores
sound
Description :
Partageant son temps entre sa boutique (vêtements, bijoux, cadeaux) et son activité d'aide à domicile, l'informatrice explique pourquoi, elle et son compagnon, ont décidé de venir s'installer à Saorge il y a 18 ans. Après avoir vécu pendant 10 ans en Asie, le couple, désireux de fonder une famille dans un cadre de vie de qualité, est tombé amoureux du village. Se considérant comme des "néo-ruraux", le couple est heureux de vivre dans la vallée. Parfaitement intégré à la population locale, le couple apprécie particulièrement le brassage des ruraux de souche avec les néo-ruraux ou avec dŸautres groupes aux origines sociales diverses (touristes ou autres gens de passage). L'informatrice, très impliquée dans la vie sociale et culturelle du pays, constate qu'il y a une grande solidarité entre villageois (covoiturage, services rendus aux personnes âgées, système de commandes). A ses yeux, la région n'est pas du tout enclavée. Au contraire, le village est une grande famille où tout se sait. En outre, la vie culturelle dense (concerts de rock ou de punk, chorale, artistes, musiciens) de la vallée lui apporte une richesse sociale unique et l'héritage culturel (route du sel, ancienne garnison militaire, vestiges de la guerre, édifices religieux) ainsi que la nature sauvage, ont notamment attiré beaucoup de monde dans les années 1960 (les gens aspiraient à un renouveau social et culturel). De nos jours, de plus en plus de gens choisissent de s'installer dans la vallée pour des questions de qualité de vie (air sain, beauté de la nature, relations de proximité avec les voisins, activités culturelles) même si ils doivent parfois faire des concessions (lieu de travail éloigné ou travail peu gratifiant). Pour l'informatrice, vivre à Saorge est un choix et elle reconnaît que ce n'est pas une vie adaptée à tous les profils de populations. Elle évoque également les rapports avec les anciens du village, parmi lesquels certains sont encore réticents par rapport à l'arrivée de nouvelles populations, qui contribuent à son développement économique (fréquentation des écoles, petit commerce, vie culturelle et touristique). Avec le recul, l'informatrice reconnait que la vie au village avant la guerre devait être très dure et qu'elle n'aurait pas pu vivre dans les mêmes conditions que les anciens. Quant au travail, les secteurs les plus porteurs sont ceux du service à la personne, le tourisme, les activités associatives ou sportives (les métiers de l'agriculture étant peu à peu abandonnés car trop difficiles). L'informatrice apprécie particulièrement les discussions avec les anciens qui lui racontent leurs souvenirs heureux malgré les guerres (bals, conduite des troupeaux au pâturage). Les enfants du couple sont très attachés à Saorge et même si ils doivent aller étudier en ville dès le lycée, ils prennent toujours plaisir à rentrer le week-end. Bien que la route ait permis de développer la circulation et donc l'accès à la ville, l'informatrice constate que les routes autrefois vétustes, étaient plus agréables : elle n'apprécie guère les nuisances (bruits, dangers, camions) occasionnées par les projets d'urbanisation du village (construction de supermarché, développement des axes routiers). D'après elle, il serait préférable de développer un tourisme vert plutôt que le tourisme de masse. Les prix de l'immobilier ont beaucoup augmenté à cause des étrangers qui viennent acheter et le village risque de se déserter (mort du commerce de proximité, fermeture des écoles, création de ville-dortoirs). Depuis cinq ans, l'informatrice constate que le réaménagement du territoire a des impacts négatifs sur la vie du village.
Sujet(s) :
enquête
témoignage thématique
vie familiale
intégration sociale
intégration culturelle
sociabilité villageoise
catégorie sociale
groupe social
vie communautaire
proximité
animation culturelle
architecture religieuse
modernisation de la société
écologie
activité associative
route
tourisme
politique d'urbanisation
aménagement du territoire
aménagement urbain
action culturelle
vie associative
équipement télécommunication
1968
années 1960
années 1970
Le mouvement hippie
rock and roll
Tourton
Tourte aux légumes
Date :
2007-11-26
Format :
2 fichier num.
45min
Langue :
français
fre
Couverture :
Saorge
43°59'16.35''N
7°33'3.44''E
Droits :
Contrat signé avec l'enquêteur et l'informateur autorisant la diffusion de l'entretien.
Consultation en ligne et réutilisation sur autorisation
Relation(s) :
Enquêtes d'histoires orales dans les vallées de la Roya et de la Bevera
Type :
archives sonores
sound
Source :
2997